Cheval qui charge les obstacles

loouuna les chevaux sont très différents les uns des autres, demande à ton moniteur. Sinon je te conseil de la décontracter un maximum, et jouer sur les rênes (reprendre-laisser), comme tu la dis beaucoup de courbes, de voix pour la calmer et n'hésite pas aussi à varier les exercices et éviter les longues lignes droites pour éviter l'anticipation

arualb merci pour t'es conseils

J ai le même problème ... avec une mamie de 20 ans XD

J'ai connu des chevaux qui avaient ce problème et qui en fait chargeaient l'obstacle parce qu'ils en avaient peur. Cette peur avait été induite par un entraînement mal conduit. En effet comme le font beaucoup de cavaliers durant les séances les obstacles étaient montés en hauteur petit à petit et en fin de séance forcément les barres tombaient. Ce qui de façon sous-jacente induisait que le cavalier était moins sûr de son cheval et le cheval n'avait plus confiance dans son cavalier, les séances finissant toujours par des échecs, même si en tout dernier on descendait une barre pour bien terminer. Pour ces chevaux qui déjà stressent, cisailler sur le mors pour les arrêter etc..., augmente encore le stress et le cavalier devient inaudible. Je les laisse charger et inexorablement je reviens sur l'obstacle sans rien changer, comme il repasse toujours sans que ça tombe, petit à petit il se calme et je peux enchaîner sur un deuxième, puis un troisième obstacle aussi petit. Le calme revenant, je vais monter le premier obstacle lors d'une séance suivante et je laisse les N° 2 -3 - 4 etc. à la hauteur de la séance précédente, puis je monte après quelques entraînements la suite.Mais pendant un long moment je ne cherche pas la hauteur maxi que le cheval peut m'apporter. Lors d'un concours je reprends les hauteurs connues. Lorsque petit à petit le cheval saute les hauteurs dont il se sent capable, je me dirige sur un concours dont les barres sont plus haute (de peu) que ce que je fais à l'exercice. Je l'entraîne aux contrats de foulées sur des hauteurs bien maîtrisées et un tracé très précis sur tous les obstacles. Croyez moi sur 5 chevaux qui chargent, 4 deviennent tout à fait bons compétiteurs. Il s'agit toujours de chevaux qui aimaient sauter, mais que l'on avait souvent mal menés. Bien sûr au début ce n'est pas agréable pour le cavalier d'être embarqué sans avoir le contrôle du cheval, mais la confiance venant tout revient à l'ordre.

je suis tout à fait d'accord avec cette analyse, un cheval qui charge l'obstacle, c'est qu'il cherche à se débarrasser de l'exercice qu'il ne sait pas gérer

et si il galope comme un dingue après, c'est qu'il sait mal gérer son équilibre

dans ce cas je ferais travailler les tracés sur des barres au sol, ou des cavaletti, apprendre a caler les foulées

la hauteur vient après

fandada je suis entièrement d'accord avec vous. Pour moi ce que vous dite fait partie du travail sur le plat et j'ai donné la suite en travail CSO. Il est certain que j'aurai dû commencer par ce que vous dites, mais chez moi ça fait partie d'une logique du travail, qui n'est pas celle de tout à chacun.

quand on vois les cours d'obstacle en club, c'est un peu, je vous mets une barre et vous sautez
et le pire, c'est qu'on fait pareil pour "apprendre" au cheval

et on se retrouve avec des chevaux comme ma ponette qui voulait sauter 3 barres au sol à la fois

(elle avait travailler en club, pour dire le niveau, "elle ne faisait que de l'obstacle parce que le dressage elle aime pas" )
soit on a des chevaux généreux, qui chargent, soit on en a des moins fonceurs et ils se plantent

Trop souvent on a à faire à des spécialistes, qui dans le fond ne savent pas ce qu'est un cheval. C'est malheureux d'être obligé de dire cela. Ils restituent ce qu'on leur a appris, sans essayer le lire et comprendre le cheval. Et le résultat fait que s'ajoute du stress sur le stress. Qui est capable d'apprendre dans ses conditions?Moi pas, et les chevaux non plus Il faut donc par étapes successives déconstruire le stress afin d'être audible. Devenir un leader protecteur pour le cheval, et, ceci dans tous les contacts, autant à pied que monté. Et c'est ainsi que l'on peut gagner. Passer en force ne sert à rien. J'ai vu des chevaux à qui l'on a fait subir tous ces arrêts et demi-arrêts et voltes, qui ont refusé de sauter à la longue parce que ne supportant plus ces ''mauvais" dans le sens pas exact - traitements.

Je suis tout à fait d'accord avec les analyses ci dessus . Se dire dire qu'un cheval qui charge le fait parce qu'il aime sauter ... c'est je pense faire fausse route .
Un cheval qui charge le fait la plupart du temps par appréhension ou par incompréhension .

J'ai rarement eu des chevaux qui chargeaient .
Un qui le faisait avait en fait un pb physique (conflits de processus épineux) qui donc causait une douleur sur les sauts . Le plus étonnant c'est que ce cheval ne s'arrêtait jamais .....

Pour ma part , les gens avec qui je bosse m'ont tous appris à arrêter le cheval . Mais attention , l'arrêter sans aucune violence , sans cisailler ou deglinguer la bouche ! J'arrête le cheval progressivement puis je caresse . Je fais ca plusieurs fois de suite . Puis la fois suivante je vais sauter . Et en général le cheval ne charge pas et fait un joli saut . On caresse .
Il faut bien comprendre (et faire comprendre ) Que l'arrêt ne doit pas être pris comme une sanction. Il
Doit être pris et compris comme : ok , la tu fais fausse route . On s'arrête on fait une pause et on réfléchi . Y a un obstacle mais il n'y a pas lieu de s'inquiéter . Écoute moi et tout ira bien !

Ensuite je travaille tjr mes réceptions : on reccupere gentiment ligne droite rectitude , puis cercle dans un galop cale et en place , transition soignée jusqu'au pas .
On voit bcp de cavaliers , une fois l'obstacle passé, c'est youcou rintintin .... en vrac , rênes longues , cheval étalé , zigzag, transition pourrie au pas ....
Non , apres avoir sauté , le travail n'est pas fini , il continue !!
Donc il faut mettre un cadre sur chaque saut .

Apres , rééduquer un cheval qui a pris l'habitude de charger va prendre du temps .
Comme ça a été dit ci dessus , il faut bosser sur des petites hauteurs : celles ou le cheval et le cavalier sont à l'aise et confiants .
Et puis répéter répéter les exercices , par exemple sur une ligne de 2 obstacles un peu éloignés , pour mettre en place une mécanique correcte : sauter /revenir / progresser vers le 2nd .
Ne pas se focaliser sur le saut en lui même et l'obstacle mais se concentrer sur l'abord et la réception.

La qualité du galop et le tracé sont la clé . Donc tout ca se travaille sur le plat . Travailler pour avoir un cheval en équilibre , autonome dans son équilibre , actif , tonique et disponible (a l'écoute de son cavalier ) .
De son côté le cavalier s'applique à chaque saut sur les fondamentaux : rectitude / tracé / milieu de l'obstacle et veille à avoir une position irréprochable.

Apres , le saut en lui même , c'est du ressort du cheval . Et comme dit Rodrigo Pessoa : les 2/3 dernières foulées avant l'obstacle appartiennent au cheval !
Donc ca ne sert à rien de coller des manchettes ou de rester branche en tirant jusqu'à la battue d'appel .... ca ne fait que parasiter le cheval dans sa préparation au saut !

Le cavalier doit faire son job avant . A 3 foulées , les des sont jetés , c'est au cheval que revient la responsabilité de se préparer à sauter et de sauter !
Le boulot du cavalier reprend à la réception, voir 1 à 2 foulées apres .

dolimos Entièrement d'accord avec vous. Après le chemin qui mène a nouveau vers la réussite dépend de la valeur du cavalier qui reprend le cheval et de la profondeur des dégâts qui ont été faits. Il faut reformer un couple, ce qui est peut être plus simple s'il n'y a qu'un cavalier que s'il s'agit d'un cheval de club.

Je te conseille des barres de réglages

vieuxtruc J'aime beaucoup vos interventions, un vrai contenu avec du sens.

Sinon, ma DP charge aussi les obstacles. Sauf qu'il ne sait déjà pas se prendre en charge sur des barres au sol. Il précipite, les passe n'importe comment, ça le stresse énormément. Clairement chez lui c'est pour s'en débarrasser. Depuis 3 mois qu'il est remis au boulot, on a d'abord démarré par du travail sur barres au sol pour le mécaniser encore et encore. Puis des petits enchaînements de 2 obstacles tout petits avec barres au sol avant pour l'obliger à se caler sans se précipiter. On voit déjà que ça va mieux. Il appréhende un peu moins les barres donc ça lui arrive de sauter dans le calme. C'est pas encore systématique et ça va prendre du temps surtout qu'il n'est plus de première jeunesse non plus donc de vieilles habitudes à effacer mais autant j'y croyais pas trop au départ, autant là je pense que ça va aller de mieux en mieux.

Le mien aussi chargeait les barres et il parti à fond derrière.

On est encore en train de travailler dessus !
Ça va faire 2 ans (bon on bosse pas que ça hein ^^).

Au jour d'aujourd'hui, notre couple est fixe et on a une confiance mutuelle clairement visible.
Maintenant, on travaille l'écoute. Il doit m'écouter et pas se mettre dans sa bulle sur un parcours.
C'est à dire qu'on va sur de petits obstacles (50/60cm) au petit trot, dans le calme. Et une fois le saut passé, on repasse au pas le plus rapidement possible, juste à la voix.

On a fait notre premier officiel le 5 février. Et oh joie ! Il est restait à mon écoute tout le long du parcours ! Déjà hyper stressée par l'idée d'être en officiel pour la première fois, j'ai été très rassuré par le fait de pouvoir gérer l'allure de mon cheval, moitié trot, moitié galop sans avoir besoin de lutter contre lui.

En terminant mon parcours (avec 8 pts pour une volte suite à un oubli et une barre), j'étais presque en train de chialer tellement j'étais fière de lui, de nous, du travail accompli qui porte ses fruits !

Donc pour moi, la confiance avant tout. Un cheval qui a confiance écoutera plus facilement son cavalier. Et un cavalier qui a confiance en son cheval saura comment lui parler et comment aborder les choses.

Merci pour vos analyses, Vieuxtrucs, Fandada et Dolimos!

C'est tès instructif, et moi-même suis un peu dans cette optique du "cheval qui fonce = cheval qui aime", par expérience de certains chevaux.
Mais j'ai du mal à dire "Amen" à ce que vous dites, non pas que je remette en cause vos expériences qui sont certainement plus longue que la mienne - mais par rapport aux chevaux qui agissaient ainsi et que j'ai connus. Ca me laisse perplexe, mais je suis toute ouïe pour changer d'avis.

Une jument particulièrement, fonçait sur les obstacles, enchaînait un parcours sabots dans les naseaux et sur le cross, on avait juste à poser les mains, garder les jambes au contact et roule ma poule. Elle ne m'a pas fait beaucoup de crasses à l'obstacle.
Mais vu le club où elle était, je doute que les gérants l'aient cassée sur les barres, ou qu'elle ai vécu quelque chose de précipité et malheureux. Elle était vraiment franche, à l'écoute du cavalier.

Selon vous, même des chevaux bien éduqués/dressés/montés peuvent-ils également avoir cette envie de se débarrasser de l'obstacle toute leur carrière? Au bout d'un moment, le cheval ne dit-il pas crotte et ne montre-t-il pas des signes de refus, d'agacement ou autre?


Pour le souci de l'auteur...J'ai également un cheval comme ça dans mon club, qui est d'ailleurs l'un des rares avec qui je peux sauter les yeux fermés ^^
Il précipite entre les obstacles, se rééquilibre presque seul au moment de sauter et ensuite, c'est Longchamp en plein galop, et je-me-couche dans les virages. Chaque parcours avec lui est assez sportif.

Je le monte régulièrement et mon prof a pu me donner quelques conseils pour sauter plus posément, plus calmement: s'il précipite, c'est entre autre - pour ce cheval - un manque d'impulsion et d'équilibre: il va venir sauter un peu à l'arrache, et après l'obstacle, il va accélérer comme il peut pour se récupérer.
On a travaillé sur un double puis triple: entre chaque obstacle, je me redressais pour rééquilibrer, et surtout, je gardais des jambes en entraînant l'impulsion, afin de ne pas le lâcher et le laisser de débrouiller tout seul - erreur que je faisais jusqu'alors. Le cheval a donc sauté plus aisément et la réception a été un peu plus facile, il a beaucoup moins précipité derrière.
Evidemment, je garde les rênes au contact sans tirer dessus, car comme chacun sait, il faut être deux cons pour tirer. Je garde un peu de légèreté - peut-être plus qu'avec d'autres chevaux.

En règle générale, avec ce cheval, je ne le laisse pas sur son cercle comme une bouse avant de le passer au pas. J'avais un prof qui râlait quand on sautait et qu'on s'arrêtait direct pour attendre au pas comme des imbéciles ^^
A la réception, quand il part comme un idiot, je mets en cercle, me rassieds dans ma selle et entretiens le galop afin de le rééquilibrer, le redresser, avant de repasser dans un trot calme, puis transitionner au pas. Lorsque son galop est trop fouilli à la réception, je repasse au trot et redemande un départ dans le calme, posé, avant de repasser au trot puis pas.


Depuis peu, je travaille également beaucoup plus en attendant mon tour de sauter; nous sommes nombreux en reprise et ça peut durer longtemps. Au lieu de tourner en rond au pas rênes longues, je fais quelques exercices d'assouplissement, de petits déplacement latéraux, je cherche la décontraction. C'est souvent ce qui pêche dans les détentes pour les cours d'obstacle, pendant lesquelles on se focalise beaucoup sur la direction, l'impulsion et le contrôle de la vitesse.
J'ai remarqué que mes sauts étaient beaucoup plus propres, mes chevaux plus détendus et mes réceptions plus correctes depuis que je travaillais ainsi.

(oui, il m'a fallu 10ans pour m'en apercevoir... mieux vaut tard que jamais...)

Je ne prétends pas que tous les chevaux agissent pour les raisons que j'invoque. Je parle de possibilités, toutefois nombreuses, que j'ai pu observer. Vous évoquez les chevaux qui sont en déséquilibre et il est certain qu'il y en a un certain nombre, mais pourquoi n'ont ils pas été travaillé et les as t on fait sauter avant qu'ils ne soient en capacité de le faire? Pour moi il s'agit d'un manque de compétence aussi grave que l'exemple que j'ai cité plus haut. Toutefois le diagnostic est nettement plus facile à faire et réparer ou donner au cheval ce qui manque reste à la portée de n'importe quel cavalier sachant observer les faits. Lorsque le cavalier qui évoque une situation dit qu'il est entouré de moniteurs et autres pro, on part quand même de l'idée que ce qui relèvent du travail de base ont été évacués . Je ne mets en doute ni vos commentaires, ni vos compétences bien au contraire et finalement je suis heureux que vous ayez donné vos voies. J'ai tendance à ne donner que des réponses peut être trop extrémistes parce que je pars toujours de l'idée que ce qui est facilement visible et en outre fait partie du travail de base a été réglé. Je crois encore à la compétence des moniteurs quoi que de plus en plus de doutes s'installent en moi. Il faut dire que depuis quelques années maintenant, je n'entraîne plus que des cavaliers que je choisis.