|  | Me voilà reviendu. Pour maintenir le suspense, je ne dirais rien du résultat du GP, pour ceux qui le visionneront en redif ce soir !
Je reprends donc mon commentaire chatdoc. Précision : n'y voit aucune agressivité, ni aucune critique, ce n'est pas l'objectif, je souhaite juste te faire découvrir, autrement peut être, la méthode d'Orgeix. Le tout dans un débat qui, je le souhaite, se veut constructif
Citation :
Pour moi, le cheval doit toujours être encadré, même si les aides sont passives. Et que le cheval ne sente plus mes jambes relève pour moi du même esprit que supprimer les autres aides, donc enlever les rênes (puisque mêmes longues, leur poids a un impact sur la bouche du cheval) et le poids du corps (donc descendre).
Mais on ne parle pas de ne plus sentir les jambes : on applique juste aux jambe, la même dynamique de légèreté qu'aux mains : on CEDE dès que le cheval a répondu, comme nous le préconisent tous les grands classiques (et à ce niveau là, Decarpentry reste, à nouveau, ma référence)
TU parles d'encadrer le cheval "avec les aides", je ne suis pas tout à fait dans cette optique. Personnellement, je cadre le cheval "dans sa tête", les aides sont là pour demander au cheval un mouvement, une action, une direction, etc... mais le cadre, je le place dans le cerveau du cheval : c'est le travail d'éducation si cher à d'Orgeix. Et si ce cadre "mental" est correctement mis en place, plus besoin d'encadrer perpétuellement avec les aides, ce qui présente le risque de "blaser" un peu le cheval (disparition des terminaisons nerveuses par contact permanent, une phénomène biologique prouvé)
Citation :
je cite encore : "si tu tires sur la rêne "intérieure" car alors elle agit en opposition des épaules aux hanches et procure le dérapage du train arrière qui entraîne lees épaules vers l'extérieur
Certainement pas si tu gardes cette rêne fluide !..."
Sis, si j'avais bien compris : on oppose les épaules aux hanches, donc les épaules partent à l'extérieur et les hanches à l'intérieur. Attention, ce n'est pas l'effet qui se produit sur un cheval "neuf" (dans ce cas, on attire bien le postérieur interne vers l'avant) ni sur un cheval dressé JDO. Je ne parle que de l'effet observé sur un cheval dressé "classiquement" (incurvation par action de la jambe intérieure).
On aborde ici un grand débat qui n'a pas à en être un : il a été SCIENTIFIQUEMENT démontré (et là je t'invite à nouveau à lire Philippe Karl, "Dérives du dressage moderne", que le cheval ne s'incurve PAS autour de la jambe, que l'incurvation est à 98% une question d'ENCOLURE, et... de rien d'autre (je parle pour la partie courbure). Mais lis P.Karl, il en parle mieux que moi. Mais les études vétérinaires anglaises et américaines sont formelles à ce sujet : la courbure au delà de l'encolure, de la colonne du cheval, est INFIME et, en tous les cas, le cheval dont la colonne suit parfaitement la courbe tracée au sol, ça n'EXISTE PAS. Je n'invente ici rien
Citation :
Je cite Valombre maintenant : "pour en revenir à l'équitation classique, je te conseille de te procurer 2 livres : "Equitation Académique", du Général Decarpentry, et "Dérives du dressage moderne, recherche d'une alternative classique" de Philippe Karl, qui sont des modèles de classicisme à la française. Et, si tu le peux, prends "Dresser, c'est simple" de Jean d'Orgeix, juste à côté. Et compares ces trois livres. Les similitudes sont frappantes, et à mon avis, révélatrices. C'est du moins le ressenti que j'ai eu. "
J'ai lu seulement le premier ouvrage de Ph. Karl, il faut que je me procure le second.
De JDO, je n'ai lu que "une approche psychologique de l'équitation" et "l'équitation de saut d'obstacle". Quant aux grands maîtres "classiques", je n'en ai lu aucun. Mais je comblerai un jour ces lacunes !
de même que je souhaite lire le récent ouvrage du Dr Heuschman (dont j'ai suivi avec intérêt le périple de la traduction puisqu'elle est due à une amie).
Quant à moi, laissez moi vous conseiller les deux ouvrages du Dr Pierre Pradier
J'ai déjà lu les ouvrages du Dr.Pradier, j'ai une bibliothèque assez... fournie disons Intéressants, bien que je ne sois pas en accord avec l'ensemble du truc !
Citation :
Je me permets de vous poser quelques questions sur le travail du dos et le relèvement de l'encolure. Je ne sais pas (plus ?) ce que préconise JDO à ce sujet. Il ne travaille jamais les chevaux en descente d'encolure, ni dans une attitude basse ?
Au contraire : un des exercices fondamentaux de la méthode d'orgeix, c'est l'exercice de variation de l'équilibrage longitudinal : on remonte l'encolure (avec cession de la nuque, et dans la mobilisation de la machoire), et notamment sa base, pour reporter du poids sur les hanches, PROGRESSIVEMENT, on maintient quelques foulées avec le maximum de poids sur les hanches (en s'adaptant aux capacités du cheval, bien entendu !!!!), puis on laisse le cheval s'étendre et reporter du poids sur les épaules (extension d'encolure), puis on remonte, et on étend, etc... La variation d'attitude nous est très important, non seulement pour l'éducation du cheval (apprendre à prendre tous les équilibres, mais à la demande du cavalier), mais aussi pour son développement physique et notamment musculaire.
On emploie l'extension d'encolure, surtout en début (échauffement et étirement) et en fin (étirement post effort) se séance.
Par contre si tu entends une longue période de travail, de plusieurs semaines, où on ne travaille QUE tête en bas, tout le temps, non, surtout pas, nous apprenons très tôt au cheval, jeune ou pas, d'abord le pli prononcé de l'encolure et le changement de direction/travail sur le cercle en reportant du poids sur l'épaule externe, avec ce pli de l'encolure, pour lui apprendre très tôt à abaisser les hanches, et juste après voir quasiment en parallèle, avec un léger décalage, le travail longitudinal décrit ci dessus.
Citation :
Pour moi, pour une grande partie des chevaux, c'est le préalable indispensable au relèvement de la base de l'encolure. le cheval doit muscler sa ligne du dessous en décontractant son dos. Le travail encolure haute me semble préjudiciable sans cette musculature et risque d'être fait avec un garrot bas, ce qui est l'inverse du but recherché. Mais là encore, c'est à moduler en fonction des chevaux (on ne descendra pas l'encolure d'un cheval qui court après son équilibre bien sur ; j'ai eu un PS qui n'a eu nul besoin de passer par ces phases, avec un très bon équilibre, très court, avec un dos très souple et naturellement engagé ; j'ai également un cheval qui n'a d'abord pu monter son garrot que dans une attitude très basse, aussi paradoxal que cela puisse paraître mais c'était du à la décontraction engendrée par la position qui compensait bien largement les tensions sur le ligament supra-épineux)...
La contraction des abdominaux ne se fait QUE s'il y a abaissement des hanches, partant de ce principe là, pour nous le travail de la ceinture abdominale se fait surtout grâce au travail sur des cercles, avec un pli prononcé de l'encolure, en reportant le poids sur l'épaule externe = abaissement de la hanche interne = entre autres, travail des abdominaux.
Le relèvement de l'encolure ne se conçoit pas, chez nous et d'Orgeix, sans le relèvement de sa BASE : en fait, quand un d'orgeixiste parle de relever l'encolure, il parle avant tout de sa base (ce que tu appelles la montée du garrot, nous préférons parler de la montée de toute la base de l'encolure)
Pour en revenir à l'histoire des genoux serrés, je te mets une copie d'un de mes posts sur un autre topic :
valombre a écrit le 03/05/2009 à 20h59:
Euuuh
Je serres les genoux, et pourtant... :
Bizarre tient, ma jambe recule pas... pourtant elle devrait non ?
Bien sur que nous, il FAUT serrer les genoux. Je vous prête ma selle sans taquets, vous allez voir s'il faut pas serrer les genoux !
Et serrer les genoux ça n'a JAMAIS fait reculer la jambe, la preuve ci-dessus.
Vous voulez de meilleures preuves ? Allons-y :
Regardons Rodrigo Pessoa :
Tiens, son genoux est serré.
Voyons voir maintenant de profil :
Sa jambe ne recule pas.
Voyons voir maintenant... allez, disons, Meredith Michaels-Beerbaum :
On voit très nettement le genou serré contre la selle.
De profil :
Une jambe impeccablement droite !
Tous, de Baucher à Decarpentry en passant par d'Orgeix et HG Winkler on parlé de la nécessité d'avoir le genou "FIXE et ADHERENT". Ce si large consensus devrait au moins éveiller les curiosités non ? |
|
|