Polyglotte ,diplomate , et travail

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Manguepassionoi

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Polyglotte ,diplomate , et travail
Posté le 03/06/2017 à 22h17

Bonsoir !

Je reviens ici pour parler orientation et monde du travail .
Etant presque à mes 14 ans , ce n'est pas le plus urgent , certes , mais les multiples métiers éxistants sont des choses qui m'intéresse .

Comme beaucoup de personnes , du moins dans mes proches , il y une envie commune : voyager ou travailler à l'étranger . Et j'avoue que ce mode de vie m'interesse beaucoup . De ce fait , je me demandais quels portes s'ouvraient aux ployglottes à l'étranger .

J'ai voulue chercher sur Google , mais le seul truc qui ressortait était soit ingénieur (très peu pour moi) soit diplomate (et je dis pourquoi pas !).
J'en déduis donc que seul le fait d'être polygotte ne suffit pas , il faut des diplomes extérieurs ? Et , petite question en plus , être diplomate c'est quoi exactement ? Quels études sont nécéssaire pour y parvenir ?

Merci d'avance et bonne soirée !

Venusdu29

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Posté le 05/06/2017 à 12h58


manguepassionoi a écrit le 04/06/2017 à 22h28:


Sachant que l'intégration se fait à 21 ans ,faire 3 ans d'Erasmus serait intéréssant pour avoir de bons appuis en langues ?
Et pour Erasmus, on peut en faire à 14 j'ai vue , quel en est le prix ?


Alors Erasmus c'est seulement pour les étudiants en études supérieures. Faire 3 ans d'Erasmus c'est impossible, tu as le droit de partir 1 fois par cycle, c'est à dire une fois en Licence et une fois en Master. En fonction de la destination tu peux partir 6 mois ou un an, donc le maximum est 2 ans d'Erasmus.

Au niveau du prix ça dépend totalement de ta destination, la plupart des étudiants obtiennent des aides mais ce n'est que très rarement suffisant à couvrir toutes les dépenses. Par exemple cette année j'ai reçu 800€ d'aide pour 4 mois aux Pays-Bas, bon ba ça m'a payé 2 mois de loyer.

Pour apprendre les langues, il y a pas de secret il faut pratiquer. J'ai plus amélioré mon espagnol en 4 mois en vivant en Espagne qu'en 10 ans de cours. Les cours deviennent vite insuffisants. Je te conseille de regarder les films en VO aussi, avec sous-titrages au début si besoin.

Liardenne

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Posté le 05/06/2017 à 21h24

Je suis en master de traduction, parce que je parlais bien anglais et je voulais faire un métier lié à ça. Mais même en traduction, il faut parler au moins 2 langues étrangères pour avoir accès à des postes à haut niveau. Par exemple, être traducteur pour l'UE, il faut 2 langues + sa langue maternelle. J'ai eu du mal à trouver un master qui accepte la seule combinaison anglais-français!

Actuellement je suis à Newcastle en Angleterre pour faire mon master, l'an dernier j'étais en Erasmus (3ème année de licence). Pour l'Erasmus j'avais une bourse (200€ par mois + une fois 400€), ça m'a payé ... Même pas la moitié de mon loyer de l'année. Cette année vu que je suis directement inscrite à la fac ici, j'ai aucune aide, et en UK le loyer est très cher.

Lipstyxxx

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Posté le 05/06/2017 à 21h55

liardenne

Je rebondis juste là-dessus pour préciser qu'il existe différents types de traduction qui sont aussi différents l'un de l'autre que la traduction et l'interprétariat.

Donc selon ce que tu vises, on ne te demanderas pas forcément de maîtriser deux langues ou plus, ni par exemple de traduire dans les deux sens (depuis et vers ta langue maternelle). Tu dois parler dans ton cas de traduction technique type formation LEA (comme tu parles de "postes" de traducteur), mais il existe aussi la traduction littéraire, audiovisuelle, assermentée...

Liardenne

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Posté le 05/06/2017 à 22h09

lipstyxxx Justement ma formation nous fait toucher à tout Par exemple je veux faire du médical, certains de ma promo font du littéraire, d'autre du journalistique, j'ai fait du judiciaire et du technique aussi.

En effet je fais uniquement anglais-français et uniquement vers ma langue maternelle, mais c'est rare en France les masters qui ne proposent qu'une combinaison de travail (j'en avais trouvé deux, tout deux archi sélectifs)

Lipstyxxx

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Posté le 05/06/2017 à 22h19

liardenne

C'est quoi comme master que tu fais ?

J'ai pas le souvenir qu'il y avait si peu de choix, j'ai présenté un certain nombre de concours (Paris, Avignon, Bordeaux, Lille, Nanterre) et je n'avais que l'anglais comme langue.

Mon M1 était généraliste moi aussi, mais déjà uniquement en anglais, je me suis spécialisée en M2. Mais effectivement si tu veux faire du JET c'est conseillé d'avoir une deuxième langue je pense. Mais quand j'avais voulu entrer à l'ESIT, qui fait donc traduction et interprétariat, j'avais pu passer le concours sans avoir deux langues étrangères malgré tout.

Liardenne

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Posté le 05/06/2017 à 23h17

lipstyxxx Mais tu faisais uniquement traduction, ou trad + interprétariat ?

J'avais trouvé le MeLexTra à Lille et l'ITIRI à Strasbourg qui pouvaient me prendre en M1 avec seulement une combinaison, mais je crois qu'en M2 il y a plus de choix. J'avais éliminé Paris d'office de mes recherches, peut-être qu'il y en a un là-bas aussi Mais plus on parle de langues dans tous les cas, mieux c'est!

Là je suis en Angleterre, MA of Professional Translation for European Languages à Newcastle upon Tyne

Tu es traductrice du coup maintenant ? Spécialisée dans quoi ?

Lipstyxxx

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Posté le 06/06/2017 à 10h41

liardenne

Non, je ne fais que de la traduction. Mon idée de départ de tenter l'ESIT était une erreur due à mon manque d'encadrement... En fin de licence, j'ai été voir des profs pour leur soumettre mon envie de faire de la traduction et leur demander vers quoi m'orienter, personne n'a su me conseiller, donc je me suis débrouillée seule (et mal^^).

Au final j'ai tenté ce concours mais j'ai été recalée à la deuxième étape, et je suis partie un an à l'étranger histoire de mettre à profit cet échec plutôt que bosser un an au Mac Do en France ! Là bas j'ai pris le temps de bien me renseigner, et j'en ai trouvé quand même pas mal (mais plusieurs en région parisienne c'est vrai, d'un autre côté c'est les plus reconnus).

Du coup moi j'ai fait le Melextra de Lille en M1. J'ai tenté le concours de JET en M2 là-bas, mais aussi une entrée en M2 à Avignon (littéraire), Paris (littéraire), Nanterre (JET). J'avais pris mes précautions cette fois pour pas risquer de reperdre une année, résultat j'ai été prise partout

Mon idée de départ était de faire deux M2 de suite comme j'étais attirée par le littéraire et le technique. On me l'a déconseillé car statuts totalement différents, tu paies deux fois la sécu, les charges, tout ça, donc pas rentable. J'ai fini à Paris 7 en traduction littéraire car c'était le master le plus ancien et assez reconnu dans le milieu (au final ça sert pas à grand chose).

J'ai démarré assez fort et puis après j'ai connu les années de galère. Là je me suis formée il y a 2 ans à la correction pour bosser toujours dans l'édition, mais à un autre stade de la création de livres. Au final je relis/corrige beaucoup de traductions de l'anglais, avec la VO à dispo, donc je garde la main en traquant les contresens et en reformulant pas mal de trucs, ça me plaît. J'espère malgré tout revenir plus sérieusement à la traduction pure un jour, mais c'est pas simple de percer là-dedans quand t'es pas pistonnée...

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Posté le 06/06/2017 à 11h29


Citation :
On me l'a déconseillé car statuts totalement différents, tu paies deux fois la sécu, les charges, tout ça, donc pas rentable.


lipstyxxx Je comprends pas quand tu parles de statuts ? Si tu es freelance, ça ne change rien le type de trad que tu fais, si ?

C'est vrai que ça a l'air un peu galère quand même de trouver un poste dans la traduction, à moins d'être freelance et là encore, ça peut prendre du temps avant de trouver une clientèle (il faut se faire un nom quoi...)

Lipstyxxx

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Posté le 06/06/2017 à 11h45

liardenne Quand tu traduis en littéraire, tu es freelance dans le sens où tu bosses seul, oui, mais ce n'est pas du tout pareil que freelance en traduction technique.

En gros, un traducteur littéraire travaille pour des maisons d'édition, est rémunéré en droits d'auteurs et cotise à l'AGESSA. Un traducteur technique, s'il n'est pas salarié d'une entreprise (avec un statut de salarié, donc), il est auto-entrepreneur et cotise à l'URSSAF ou RSI. L'AGESSA est beaucoup moins gourmande (10% de charges contre 25% à l'URSSAF) mais tu ne cotises pas pour ta retraite d'office (pour ça il faut justifier de revenus annuels minimum en traduction et cotiser en plus), et tu déclares tes revenus comme des salaires au impôts (contrairement à la traduction technique qui se déclare comme des bénéfices professionnels non commerciaux, avec un abattement spécifique).

Enfin t'inqiète, je comprendrais que je te parle chinois, c'est une vraie galère de s'en sortir avec tout ça. J'ai quand même une auto-entreprise pour quelques boulots donc je cumule divers statuts (puisqu'en tant que correctrice, je suis salariée) et je rêve du jour où je pourrai n'avoir que des traductions en droits d'auteur et la correction comme salariée, ce sera tellement plus simple !

Liardenne

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Posté le 06/06/2017 à 14h34

lipstyxxx Ah oui d'accord je vois. Vu que j'étudie en Angleterre, je ne me suis jamais penchée sur les status en France ^^

Mais un traducteur littéraire ne peut pas être salarié de la maison d'édition ?

Et pour tous les autres genres de traduction (journalistique, médicale, marketing, finance, etc), ça se passe comment si on est en freelance ?

Lipstyxxx

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Posté le 06/06/2017 à 14h44

liardenne

Non, traducteur littéraire salarié d'une maison d'édition, ça n'existe pas. Bien sûr, beaucoup de traducteurs sont des "traducteurs de la maison", donc ils traduisent beaucoup pour les mêmes personnes tant que leur travail convient, mais les traductions se font toujours au contrat, donc sans garantie d'avoir un autre livre à traduire une fois celui en cours rendu. Quand tu travailles sur des séries, tu as un peu plus de chances de faire les tomes suivants, mais là encore à condition de pas foirer le premier (ou le rendre en retard), et à condition que le premier se vende suffisamment pour que la maison d'édition ne décide pas de finalement abandonner toute la série !

Je connais mal les autres domaines de traduction, mais il me semble que des postes de traducteur salarié existent dans certaines entreprises (traduction technique, donc). Mais c'est comme partout, en voie de perdition, c'est tellement tout bénéf de prendre un auto-entrepreneur jetable qui ne va rien coûter quand il y a moins de boulot... On va malheureusement de plus en plus vers ça. Si tu es en free-lance, c'est que tu crées ta propre entreprise et tu démarches des clients. Finalement ça revient un peu au même qu'un traducteur littéraire, sauf que le traducteur technique peut être sollicité pour des toutes petites traductions, des bricoles, alors qu'en littéraire, c'est pour un livre en entier (qui peut être court si c'est pour les enfants de 6 ans !).

Mais la problématique reste la même : se faire un réseau. En littéraire, c'est un milieu à la fois tellement fermé et prisé que franchement... c'est compliqué.

Liardenne

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Posté le 06/06/2017 à 15h59

lipstyxxx Quand tu parles de technique, tu regroupes tout ce qui n'est pas littéraire du coup ?

C'est vrai que c'est très compliqué. En ce moment je fais une mission de stage dans un institut de recherche médicale, ils ont besoin que des documents soient traduits en français, mais je ne pourrais pas être embauchée parce qu'ils n'auraient pas besoin de moi tout le temps...
Pour ce qui n'est pas littéraire, il y a aussi l'option de se faire embaucher par une agence de traduction, ça assure un salaire à la fin du mois (en tout cas en Angleterre c'est possible)

Désolée manguepassionoi, on dérive un peu

Lipstyxxx

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Posté le 06/06/2017 à 17h11

liardenne

Oui, pour moi littéraire, c'est tout ce qui sort en maison d'édition et est payé en droits d'auteur. Donc ça peut être un roman, un livre scolaire, un guide pratique, un guide de voyage, un recueil de recettes de cuisine... Et tout le reste, pour moi c'est du technique, c'est-à-dire qu'on te demande généralement une spécialisation (droit, aéronautique, tourisme, médical...) et que tu n'es pas considéré comme un auteur. Et en général les traducteurs techniques se doivent de maîtriser des outils du genre Trados ou s'y connaître en localisation (sites web).

J'ai deux copines qui ont fait le M2 JET de Lille, elles ont trouvé du travail à l'étranger. D'autres ont tenté de bifurquer vers le littéraire, d'autres encore ont trouvé du travail en France, mais soit des tout petits contrats, soit des trucs plus larges que la traduction pure (voire pas de la traduction du tout).

En littéraire, ceux de mon M2 qui ont du taf sont soit ceux qui avaient déjà de l'expérience avec pas mal de traductions publiées avant de passer le diplôme, soit ceux qui avaient des pistons. Pour les autres, c'est vraiment plus difficile, j'en sais quelque chose. Le choix du stage de fin d'études ne fait pas tout, mais il est primordial. Sans ce stage, je pense que je serais encore à la case départ et mon copain (issu de la même formation et dans les mêmes galères que moi) aussi. Grâce à cette première expérience qui nous a permis de rencontrer des gens, on a quand même déjà un peu avancé

Se faire embaucher dans une agence de traduction, je ne sais pas si ça existe en France, pour moi c'est plus être intérimaire (tu es embauchée pour une mission, mais pas à durée indéterminée). Sinon, tu peux aussi passer par des plate-formes de traduction en ligne, comme OneHourTranslation, ça m'a bien dépannée fut un temps. Mais faut accepter de traduire de la crotte en étant mal payée pour faire tes preuves et gravir les échelons. Ensuite, on te propose des projets un peu moins dégueu. Mais ça reste à la limite de l'esclavagisme :p.
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