Je n'ai pas l'impression que les traits poitevins sont plus touchés que les autres chevaux de trait par le lymphœdème chronique progressif, à titre personnel. Mais ce n'est que mon avis.
Le problème de cette maladie est qu'à ce jour, on n'est pas capable de la tester génétiquement. Il n'est donc pas possible de faire une étude de grande ampleur pour pouvoir chiffrer sa prévalence parmi les différentes races de trait.
A l'inverse, il est possible de tester :
- la PSSM : très fréquente dans certaines races (de trait, mais aussi de sport). Tous les chevaux touchés ne la déclarent pas forcément, mais pour ma part, en cas d'achat d'un cheval (qu'il soit de trait ou de sport), c'est un test qui me semble indispensable.
- le gène silver : c'est ce qui me ferait privilégier un comtois bai plutôt que silver, dans le cas d'un achat de comtois. Le gène silver provoque des problèmes oculaires chez le cheval, qu'il soit homozygote ou hétérozygote (certes les homozygotes sont plus gravement atteints, mais ça ne veut pas dire que les hétérozygotes sont forcément sains).
J'espère que tu trouveras le cheval de tes rêves
eleonore83
Edit : Un extrait de thèse pour ceux que ça intéresse, par rapport au gène silver :
La couleur silver se transmet sur le mode autosomique dominant. Cependant, les MCOA ont une transmission qui s’effectue sur le mode autosomique semi-dominant (Ewart et al., 2000) c'est-à-dire qu’il existe deux phénotypes différents : le phénotype « Cyst » (présent chez les hétérozygotes) se caractérise par quelques anomalies oculaires de faible sévérité et le phénotype « MCOA » (présent chez les homozygotes mutés) qui se caractérise par des anomalies oculaires nombreuses et sévères. De plus, la pénétrance est incomplète, certains chevaux hétérozygotes ne présentant pas d’anomalie oculaire (Andersson et al., 2011).