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À celles qui veulent un poulain/jeune cheval
Posté le 14/08/2017 à 12h38
fedaia
Posté le 14/08/2017 à 12h38
Oui, enfin débourrer à 4 ans n'a rien de traumatisant (et oui je sais que la croissance se finit à 7). C'est délétère pour le jeune cheval si le travail (sa quantité, sa difficulté, son rythme) n'est pas maîtrisé vis-à-vis de la croissance.
Je préfère un cheval débourré à 4 ans et mis au travail progressivement, plutôt qu'un cheval débourré à 5 ans et mis directement à la rame.
La mère et le poulain actuel sont chez elles que durant quelques mois, donc il a déjà dû être socialisé, et devrait l'être à nouveau d'ici peu de temps. Il n'y a rien de dangereux là-dedans.
On a bien dû laisser une de nos juments suitées seule avec son poulain quelques semaines car elle a été impossible à attraper quand on a fait l'identification des 4 autres. Les 4 autres juments ont déménagé, pas elle, jusqu'à ce qu'elle se laisse attraper. Une fois fait, identification faite dans la foulée, et déménagement pour rejoindre les autres. Le poulain va très bien, et a vite retrouvé les codes de la vie en troupeau.
Je suis contre la désocialisation des chevaux, et je sais à quel point elle est délétère pour les chevaux. On a vendu un jeune cheval entier et équilibré de 4 ans, racheté 2 ans plus tard castré mais avec 2 ans de désocialisation (c'était pas prévu ça, quand il a été vendu) donc irrespectueux. Il a perdu ses bijoux, mais vu que la castration n'a pas changé son mode de vie, ça n'a pas eu d'influence sur le respect. Une fois racheté, resocialisé, il a repris ses repères, vit avec nos juments, mais a plus souvent besoin d'une remise au pas (vive la baffe étho) que nos étalons.
Mais là, on parle de 3 mois, pas d'une vie!
Il faut juste comprendre que les poulains ne vont pas finir frappadingues s'ils passent 3 mois seuls avec leur mère, et ne vont pas être cassés s'ils sont débourrés à 4 ans, s'ils ne sont pas travaillés régulièrement, avec des exercices appropriés, et sur de courtes durées. Ils ont quand même une certaine capacité d'adaptation, de résilience, parce que malheureusement, les choses ne sont jamais parfaites, sinon ça se saurait.