Attention, roman
Alors moi, je fais de l'hypothyroïdie, mais surtout, j'ai la maladie de Ménière (oreille interne).
Je vais passer sur l'historique de cette maladie et moi

mais elle est censée se déclencher entre 45 et 50 ans, moi ça a été diagnostiqué à 24 ans (je vais en avoir 29) mais j'ai probablement fait des crises enfant.
La maladie est très mal maîtrisée par le corps médical et agit par phase, avec perte d'audition (qu'on récupère... ou pas) et vertiges invalidant.
Bon, voilà le topo, on en arrive à ça: mes crises arrivent à chaque retombée de stress. Genre le soir, les WE, les vacances.
Il y a un an dans 2 jours, j'ai commencé le plus violent épisode Ménière de ma vie (pour le moment

) à savoir 2 mois de vertiges, à savoir quasiment tous les soirs, et le WE toute la journée, sans pouvoir tenir debout, avec moult vomissements et une très forte perte auditive.
J'étais crevée, je ne dormais pas la nuit car mes vertiges me réveillaient, mais je prenais un nouveau poste et je ne voulais pas manquer une seule journée.
J'ai jamais été dans cet état-là. Je suis devenue complètement parano, dès que je partais du taf j'étais sûre que j'allais avoir une crise, je ne voulais plus conduire le WE au cas où (ça se comprend, hein!) car j'avais peur de devoir m'arrêter sur le bas-côté, je ne voulais plus sortie, ce fut une période fabuleuse.
Et du coup? bah du coup je m'auto déclenchais de nouvelles crises. J'ai donc commencé à avoir des crises dûes à la maladie, et d'autres à mon angoisse
J'avais déjà un fort suivi médical (j'ai été hospitalisée plusieurs semaines à cause de cette maladie, les années précédentes), mais ça ne suffisait plus. Mon spécialiste m'a dit "ce qu'il vous faut, c'est un monde sans stress, ni contrariété. C'est votre seule façon d'être en paix. Mais ce n'est pas possible, alors à vous de vous battre pour dompter le stress."
C'est là que ça devient intéressant pour toi:
Je me suis inscrite à un cour de cardio pour évacuer les tensions, je me suis mise au Pilate-yoga aussi. Ca m'a aidée, mais si je loupais un cours de cardio, je pleurais, je paniquais, je pouvais me déclencher une crise rapidement. Le problème c'est qu'on ne distingue plus les réelles crises (maladie) de celles psychosomatiques...
Je me suis dit qu'il fallait supprimer cette angoisse: je séchais un cours de cardio avec mes copines du sport, on se faisait un resto à la place pour que je ne cogite pas, et je voyais que ça pouvait marcher... pas de cardio mais pas de crise.
En vacances, pas de sport, mais je trouvais d'autres exutoires.
Et surtout, j'ai appris à gérer mon stress: quand quelque chose m'angoisse, je l'affronte, comme ça ça ne me hante pas longtemps. Sinon c'est compliqué!
Moi le diagnostique est posé, j'ai un traitement de fond (et je te dis pas, le jour où mes ORL me le suppriment....), un traitement de crise, un accompagnement, mais j'ai réussi à aménager mon quotidien pour tenir.
Il y a bientôt un an, la médecine du travail envisageait une demande de reconnaissance RQTH, je ne vivais plus normalement, mais ça fait 10 mois que je n'ai pas eu de grosse crise (oui, bon, les ascenseurs m'en déclenchent quand même.

Pas besoin de stress, juste le léger changement de pression! et la lumière de certains magasins.)
Il faut qu'en parallèle du suivi médical, tu trouves comment apprivoiser ta source de stress, et que tu ne la laisses pas dominer ta vie. Et aussi comment l'évacuer (et un métier qui m'angoisse trop, moi, je le dégage.). Et si ça dure trop, un suivi psy peut s'envisager, perso, on le garde sous le coude avec mes ORL