timala
Je fais comme Fandada. S'arrêter, autant que nécessaire, face à "l'objet" de sa peur, sans demander d'avancer, sur des rênes les plus longues possibles, et on attend, sans caresser, juste on attend!
On attend, parfois plusieurs minutes, parfois 1/4 d'heure ou plus, bref, le temps nécessaire pour sentir les muscles se relâcher, l'encolure s'abaisser et se tendre dans la direction de ce qui l'inquiète. C'est seulement à ce moment là, qu'on va demander un pas en avant vers ce qui fait peur. On va récompenser le moindre report de poids dans la bonne direction, si le cheval reste détendu, on demande un autre pas, s'il se crispe de nouveau, on attend de nouveau...
Le timing, savoir attendre sans le laisser détourner son attention, en le gardant dans le bon axe face à sa peur, et ne récompenser que lorsqu'il avance, même si cela est minime au départ, et surtout ne pas lui demander d'avancer alors qu'il est encore tendu, est capital pour son apprentissage.
Pas le droit de bouter, de regarder ailleurs de reculer ou de tourner, il doit "apprivoiser" l'objet de sa peur, et pour cela, il a besoin de s'approcher suffisamment pour sentir, et même toucher du nez, c'est comme cela qu'il va pouvoir identifier ce qui lui fait peur et le "classer" comme finalement non dangereux.
Si en revanche il à pu sentir longuement, et éventuellement toucher du nez, il aura compris qu'il n'a rien à craindre et s'en souviendra les fois suivantes.
Le secret, c'est vraiment la patience, il ne faut pas être pressé, certains chevaux vont se détendre rapidement et avancer quasi d'eux même vers ce qui fait peur, d'autres auront besoin de beaucoup de temps, mais ça finit toujours par fonctionner, et l'intérêt, c'est qu'avec le temps, d'une part le cheval va retenir que finalement telle chose qu'il pensait dangereuse ne l'est pas, mais en plus, il aura de moins en moins besoin de temps pour s'approcher et se rassurer.
Le stress empêche l'apprentissage, c'est pour cela que se contenter de le faire juste passer, souvent en trottinant ou en rentrant les fesses, en s'écartant au max de ce qui fait peur, ne résoudra pas le problème, et le cheval continuera à avoir peur à chaque fois.
