Je lisais ce post en diagonal et je rebondis juste sur la diabolisation de la cage sur ce topic.
Je suis l'heureuse propriétaire indigne d'une chienne de 35 kg et de presque la taille d'un leonberg qui vit en cage la journée. Mais ça va, je le vis bien, j'ai ma conscience pour moi et ma chienne n'a jamais été aussi bien !
Vous faites le parallèle avec les enfants, mais comme pour les enfants justement, il n'y a pas UNE bonne méthode d'éducation, c'est au cas par cas
Alors je vous rejoins sur le fait qu'on n'achète pas un chien pour le coller direct en cage. Non, la cage est une solution de dernier recours. Quand on a un chiot, on prend son mal en patience face aux premières bêtises, on prend le temps de l'éduquer et en général tout rentre dans l'ordre et on aura jamais besoin d'acheter de cage, c'est même mieux de l'éviter.
MAIS la cage peut vraiment sauver des situations désespérées et devenir une précieuse alliée. Ma chienne de deux ans a été adoptée à la SPA à l'âge d'un an. Sac d'os sûrement battue auparavant, très craintive, une pile électrique et qui souffre d'hyperattachement.
On a tout essayé pendant 4 mois. Dont 2 où j'étais au chômage donc tout le temps de m'atteler au problème. Je ne chiffre même pas le montant des dégâts, je ne parle pas des efforts surhumains pour contrôler sa colère quand pendant 3 semaines tu retrouves chaque soir ton appartement entièrement retourné, ou bien l'inquiétude quand ta chienne tombe malade après avoir ingurgité tout ce qui lui tombait sous les crocs... On a essayé les faux départs (je me suis amusée comme une folle à faire des aller-retour de 1 min, puis 5, puis 10, puis 20 ect, ou rester cacher derrière mes volets à surgir pour la prendre sur le fait quand elle faisait une bétise
), les jouets, les kongs, engueuler, féliciter, donner des l'homéopathie, l'épuiser, laisser la radio, des choses avec notre odeur, barricader... Pour des résultats plus que fluctuants.
On m'a parlé de la cage, j'ai refusé net me disant que c'était de la torture de faire vivre son chien enfermé. Puis j'ai craqué, à bout de nerfs. Une grande grande cage d'exposition donc entièrement grillagée pour ne pas se sentir enfermée, dans laquelle elle peut se tenir debout, s'allonger de tout son long, faire 3/4 pas en avant/arrière, se retourner.
Et enfin, on a pu arriver à une cohabitation paisible. La chienne l'a tout de suite adoptée: la cage est toujours ouverte quand on est là et elle va s'y coucher d'elle même, y ramène ses jouets, s'y réfugie quand elle a peur ou veut du calme, va s'y coucher seule quand elle nous voit nous préparer à partir. On la retrouve le soir calme, si on arrive sans faire de bruit on la voit y dormir ou jouer. Si jamais on a le malheur de bouger sa cage, ça ne lui plait pas du tout, c'est SA maison. On l'emmène en voyage, c'est son point de repère. Bref, ça nous a sauvé ! (La destruction est la cause n°1 des abandons)
A côté bien sûr, on offre à notre chienne le maximum pour qu'elle puisse se dépenser et que cette cage ne devienne pas une prison: longues balades, soirées en liberté aux écuries, footing hebdomadaire, on l'emmène souvent avec nous à droite à gauche, toujours avec nous en vacances...
Certains y verront du conditionnement dans son comportement avec la cage, peut importe, moi tout ce que je vois c'est combien ma chienne est mieux dans ses pattes depuis qu'on lui a installé, et combien on est mieux nous aussi on sachant qu'on ne rentrera pas dans une maison dévastée !
Alors on ne reste pas sur nos acquis, le but est d'un jour pouvoir laisser la cage ouverte en permanence. Mais en attendant, ça nous a sortit d'une situation qui n'était plus vivable. Donc j'en parle dès que j'ai l'occasion car la cage, ce n'est pas QUE une hérésie (si le chien montre qu'il le vit bien, bien entendu) et si plus de proprios en avaient conscience, il y aurait peut être moins d'abandons...