- Depuis quand êtes vous cavalier(ère)?
Depuis une quinzaine d'années environ je dirais, j'ai commencé vers 7 ans.
- Avez vous décidé de devenir propriétaire? Si ou à quel moment de votre vie? Ou vous contentez-vous juste de clubs ou de DP?
Au total, j'ai fait environ 9 ans de club. Je n'ai jamais eu de DP, plutôt rare par chez moi d'en trouver, surtout il y a quelques années. J'ai eu l'énorme chance de devenir propriétaire très jeune, à presque 14 ans.
- De quelle façon cela est arrivé?
Mes parents avaient des poneys quelques années auparavant, on avait tout le nécessaire pour accueillir un cheval à la maison. Malgré mon jeune âge, j'ai toujours tenu parole et je me suis énormément investie pour ma jument. Aujourd'hui ma 1ère jument est décédée depuis 4 ans, emportée par un cancer, mais je suis toujours propriétaire de 3 loulous (depuis respectivement 7, 7 et 6 ans).
- Comment cela s'est passé avec votre entourage?
J'ai eu beaucoup de chance car mes parents m'ont toujours énormément soutenue dans ma passion. Mon père qui n'aimait pas particulièrement les chevaux adore mes loulous. Ma soeur ayant également été cavalière pendant quelques années, j'ai même pu partager ma passion avec elle. Le reste de la famille nous prend un peu pour des fous
- Êtes vous satisfait(e) de partager votre quotidien avec les équidés?
Mes chevaux sont toute ma vie, donc sans hésitation oui. Parfois je regrette un peu d'être devenue proprio aussi jeune, je pense que j'ai fais pas mal d'erreurs et je n'avais pas toutes les clés en main pour. Ce n'est pas facile tous les jours, on a eut des périodes très difficiles (perte de ma jument, mon départ pour 5 ans d'études) mais je ne regrette pas.
- Comment organisez vous vos semaines par rapport à cela?
Mes chevaux sont à la maison, on gère tout avec ma famille (clôtures, nourriture, soins). Quand j'étais au lycée j'arrivais à passer beaucoup de temps avec en ayant le WE + le mercredi après midi libre. Mon père s'en occupait le matin, moi le soir.
Après je suis partie faire mes études pendant 5 ans, je viens tout juste d'être diplômée.
Les 2 premières années j'étais à 250km de chez moi, je les voyais uniquement le WE. La semaine, c'est ma famille qui s'en occupait, par contre le WE je gérais tout. Idem pour la 3ème année, où je me suis un peu rapprochée de la maison donc ça arrivait que je puisse les voir 3 fois par semaine. Les jours où j'étais là, c'était mini 2 fois par jour au pré pour vérifier que tout va bien, les soins etc... + une séance de travail quand suffisamment de temps. En moyenne, j'arrivais à bosser ma jument 2 fois par semaine, plus pendant mes vacances bien sûr. Les poneys eux bossaient beaucoup plus rarement, mais avec le boulot que j'avais par mes études, difficile de faire mieux. Ils sont tous ensemble au pré H24, donc ils se défoulent suffisamment et font leur petite vie quand je ne suis pas là, c'est le truc qui m'a beaucoup aidé à relativiser mon absence.
Les 2 dernières années, emploi du temps beaucoup plus rempli avec notamment un stage à l'étranger où je suis partie 5 mois. L'année dernière j'étais en alternance à 500km de chez moi, donc clairement je les voyais une fois par mois au mieux, et en général j'arrivais à me caler 1 ou 2 balades avec ma jument (pas vraiment envie de me prendre la tête avec des vraies séances de boulot vu mon rythme à ce moment là).
Clairement, j'ai fais le choix de faire de mes études une priorité, quitte à moins travailler mes chevaux, pour moi c'était pas un drame. L'important, c'était qu'ils aillent bien et qu'ils aient de bonnes conditions de vie. Mais malgré tout, j'ai essayé de passer un max de temps avec eux dès que j'étais à la maison, ne serait-ce que pour les balader, faire des soins ou autre.
On a malgré tout trouvé le temps de progresser ensemble, profitant des rares vacances pour s'y remettre de façon un peu plus sérieuse. En ce moment j'arrive à travailler au moins ma jument plusieurs fois par semaine, c'est tout nouveau pour moi et ça me fait très plaisir de pouvoir les voir tous les jours. Mais qui sait, avec mon prochain boulot ça risque encore de changer