pikaa
Si tu savais comme je comprends ta souffrance...
museane, je comprends quand tu dis qu'on ne peut pas empêcher un gamin de vivre ou de faire un peu de bruit. Mais franchement, quand on est face à des voisins cassos et qu'ils ont des enfants souvent à leur image, c'est terrible. Pour avoir vécu cette situation, ça peut rendre la vie impossible, les voisins connards.
J'ai véçu dans un immeuble très mal isolé, et j'étais réveillée tous les matins par le même enfant dans les escaliers. Et d'autres gamins qui poussaient des cris stridents tous les matins. C'était difficile, mais l'immeuble était mal foutu. Et pour le petit hurleur, j'avoue que le simple fait d'entendre tous les matins : "Chut Enzo, moins fort", ça aide. (Bon, en l’occurrence les parents criaient sur le fameux Enzo donc me réveillaient encore plus, mais au moins l'intention était là.)
Je n'ai jamais reproché aux gens ce bruit.
Au bout de plusieurs années, j'ai déménagé dans un autre immeuble. Extrêmement bien isolé phoniquement, celui ci. Je n'ai jamais entendu aucun autre voisin... sauf une famille ultra-cassos qui était juste à coté. Pourtant je me souviens, quand j'ai pris l'appart, j'ai demandé à l'ancienne locataire s'il y avait des problèmes de bruit. "Oh non, ça va... Il y a juste une famille à coté." (Elle s'était bien foutu de moi celle là !

)
Le drame a alors commencé avec les voisins. Les enfants jouaient au foot dans le couloir TOUS les week-ends pendant toute la journée. Quand je dis au foot, il y avait carrément les cages de sorties, et ma porte étant en biais dans le couloir, j'avais le ballon qui cognait dessus à fond. La porte était pleine de marques de ballon.
Bon, je pourrais faire un roman sur des pages et des pages, mais en résumé, il est apparu après "enquête" que ces personnes faisaient chier tout le monde. Que l'ancienne locataire était probablement partie à cause d'eux. Et la gardienne persiflait dans leur dos (pour me dire que tout le monde se plaignait et qu'ils étaient "vicieux") mais était toute mielleuse en face d'eux (je pense qu'ils donnaient de grosses étrennes). Le bailleur souhaitait qu'elle intervienne en cas de foot dans le couloir : elle ne l'a jamais fait.
Les courriers de la part du bailleur n'ont jamais rien changé à leur comportement. Nous avions bien sur tenté à maintes reprises la discussion, qui était purement impossible. (Vraiment de gros cons cassos caricaturaux, heureusement que je suis d'un tempérament ultra-calme...) Après environ un an, nous avons enfin trouvé l'unique moyen d'obtenir l'arrêt du foot dans le couloir : s'adresser à leur autorité religieuse. Je trouve ça pathétique d'en arriver là. Bref, je ne sais pas comment il a fait, mais grâce à lui le foot dans le couloir s'est enfin arrêté du jour au lendemain.
Je tiens à préciser que nous n'avons réglé
que le problème du foot dans le couloir. La famille (parents + 3 enfants) se hurlait dessus ultra fréquemment (les bonnes engueulades toute la soirée), hurlait à la fenêtre pendant des heures TOUS les week-ends pour parler à leurs copains dans la rue depuis le troisième étage, je pouvais suivre tous les buts quand il y avait des matchs de foot (et il y a manifestement beaucoup de matchs de foot...), leurs amis tapaient à la porte pendant des heures au milieu de la nuit, et encore, je passe tout le reste. Une catastrophe.
Au bout de seulement 2 ans, j'ai posé mon préavis. Pendant le préavis, il y a eu un match de foot dans le couloir d'ailleurs, donc je pense que c'était prêt à repartir pour un nouveau tour.
Ma conclusion est que de toutes façons, c'est souvent le plus gêné qui s'en va, malheureusement.
Une petite illustration (parmi des milliers d'autres) pour vous décrire l'ambiance : quelques semaines avant que je parte, un de leurs mômes était bloqué à la porte avec un copain. Le copain dit "Y'a une dame qui arrive" (sous entendu "Elle va pouvoir nous ouvrir la porte"). Réponse du gamin des voisins (de moins de 10 ans) : "Non celle là c'est une connasse". Il va sans dire que tout à coup, mon portable m'a beaucoup absorbée et que je ne suis jamais arrivée jusqu'à la porte pour leur ouvrir...
Mon déménagement a été une libération.
Je me demande même si je ne dois pas les remercier dans un sens.

J'ai réalisé que cette vie en région parisienne (pour beaucoup d'autres aspects, mais aussi pour celui ci) n'était plus supportable. Et j'ai fait le choix de partir en province pour enfin vivre ma passion du cheval dans de bonnes conditions.
Depuis, je n'ai plus jamais eu le coeur à 160bpm, et ça va beaucoup mieux. J'avais vraiment senti que la situation jouait sur ma santé.
pikaa pour en revenir à ton "Que faire ?", si tu as comme moi la chance que le propriétaire soit le même pour vos deux appartements (dans mon cas c'était un bailleur institutionnel qui avait tout le batiment), alors tu peux déjà t'adresser à lui pour lui décrire la situation le plus factuellement possible.
Le mot clé qui t'intéressera est l'aspect "jouissance paisible" de l'appartement que tu loues, et qui clairement n'est pas assuré à cause de ton voisin.
Dans mon cas, je tiens à souligner que j'ai été effarée par l'absence de réaction de l'ensemble des autres voisins. Car même si j'avais l'appartement le plus mal placé par rapport à la famille cassos, je n'ai jamais vu les gens se plaindre pour les cris par le balcon qu'on avait tous les week-ends et dont tout le monde profitait, ce que je ne comprends toujours pas. Chacun se cache derrière le plus gêné, en se disant "Il y en aura bien un plus gêné que moi qui va faire quelque chose".
Courage