J'ai commencé à être prof d'hippologie à l'afasec et je me souviens que le premier jour, un élève de seconde m'annonçait qu'il ne connaissait rien aux chevaux et qu'il était là parce que son père était turfiste. J'avoue que j'ai pris peur ! Je me demandais comment on pouvait vouloir travailler avec les chevaux sans jamais être monté !
Et puis, j'ai découvert le fonctionnement de l'école et j'ai été plutôt impressionnée. En effet, il n'y avait pas besoin d'être grand cavalier ; les formateurs faisant tout pour faire évoluer les élèves.
Quasiment chaque matin, les élèves étaient à l'écurie pour faire les soins aux chevaux, puis monter. Certaines classes débourraient ou remontaient l'après midi, tandis que d'autres faisaient du cheval mécanique. En cours d'hippologie, on commence par les bases : anatomie, robes, races, puis on évolue sur la santé, l'alimentation, la reproduction, la génétique, l'entraînement.
Quand les élèves sont aptes à partir chez un patron, ils y vont. C'est l'école qui le choisit (là où j'étais en tout cas).
Ensuite, le rythme, si je ne me trompe pas, c'était 3 semaines école / 3 semaines entreprise.
Bref, à l'issue du bac pro (et même du capa), les élèves tiennent la route : ils connaissent les chevaux.
J'insiste sur ce point, car je travaille désormais en lycée agricole, et même si le programme théorique est le même, au niveau de la pratique, ce n'est pas du tout le même niveau...
Bon et pour en revenir à mon élève de seconde qui n'y connaissait rien, aujourd'hui, il mène en courses et a déjà eu plusieurs victoires !
Après, il faut quand même être réaliste : travailler dans une écurie, c'est dur. C'est physique et c'est épuisant (les journées sont souvent à rallonge, car le matin il faut s'occuper des chevaux et les entraîner, et l'après midi, il faut aller aux courses).
C'est un métier dans lequel il n'y a pas de week end (car il y a courses), ni vraiment d'horaires fixes.
Par contre, certains entraîneurs n'hésitent pas à bien payer leurs salariés.
C'est un métier qui ne connaît pas la crise non plus. J'entends par là que les courses recrutent encore pas mal (contrairement aux sports/loisirs). Si ça ne va pas avec un patron, il est facile d'en retrouver un autre.
Quoi dire d'autre ? Ben je ne sais pas trop !
Si tu as des questions, n'hésite pas.
L'afasec organise (organisait ?) des stages d'immersion.