Bonjour
lelexia
Voici quelques pistes à explorer
A vérifier : l’inclinaison/l’horizontalité du siège de la selle.
Si le siège n’est pas horizontal, les jambes ne seront pas sous l’assiette = déséquilibre.
La verticalité des étrivières. Si la selle est bien positionnée, elles doivent tomber verticalement.
Une fois le matériel vérifié, il fait vérifier la position du cavalier.
Le bassin doit être droit dans la selle pour que la jambe soit à l’aplomb. Si la jambe n’est pas à l’aplomb, l’appui est devant ou derrière l’assise = déséquilibre. Peu importe la longueur de l’étrier. Donc bassin ni en antéversion, ni en retro. Pas de cambrure mais pas de rein voussé non plus. Bassin droit, dos droit.
Il ne faut pas descendre les talons, ni pousser dessus, ni mettre du poids dedans. Le point de la jambe doit arriver dans l’ensemble du pied et l’appui du poids se fait naturellement sur la planche de l’étrier. C’est son rôle. Le leitmotiv des moniteurs de demander la descente systématique et exagérée des talons n’a aucun intérêt, au contraire, c’est une aberration. Elle envoie l’étrivière vers l’avant par effet de balançoire (puisque on pousse dans les talons), donc la jambe, donc l’assiette se retrouve derrière les appuis = déséquilibre.
On demande au cavalier de descendre les talons quand ceux-ci sont plus hauts que le plancher de l’étrier. Donc en correction pour le ramener au même niveau que la pointe ou à peine en dessous.
Si le cavalier se penche en arrière même punition : les jambes et les appuis sont déviés vers l’avant = déséquilibre.
On ne tient pas en selle avec ses jambes ou ses étriers, on tient avec son assiette correctement posées dans la selle, c'est la base de la base

. La capacité à trotter enlevé correctement est révélatrice d’une bonne construction de la position, bien plus à mon sens que celle d’être collé à la selle. On peut être collé à la selle avec une mauvaise posture, en revanche on ne pourra pas trotter correctement enlevé.
Le cavalier debout au sol a les pieds à l’aplomb de ses fesses sinon il tombe. Il peut « faire l’ascenseur », avec une élévation/descente sur 10 cm de hauteur maxi, en pliant/dépliant ses articulations chevilles/genoux/coxo-fémorales. Voilà, il trotte enlevé !!! C’est on ne peut plus simple et pas bien fatiguant en fait. Pas question non plus de projeter le bassin d’avant en arrière pendant le trot enlevé. Le bassin monte et descend sur une ligne la plus verticale possible.
A cheval c’est exactement la même chose qu’il faut faire et c’est encore moins fatiguant vu que c’est le cheval qui souffle l’énergie de la « montée ». Si le bassin part outrageusement ver l’avant, il initie une déportation du poids tantôt vers les épaules du cheval tantôt vers l’arrière pour revenir dans la selle. Cet effet avant/arrière perturbe l’équilibre du cheval en lui envoyant en plus un coup de frein lorsque le bassin revient en arrière.
Donc : bassin droit, pieds à l’aplomb, ne pas pousser dans les talons, se lever verticalement et non pour aller en avant.
Une petite astuce pour vérifier si les appuis sont à l’aplomb de l’assiette lorsqu’on trotte enlevé.
Au moment de la phase assise, lever furtivement les pieds juste pour perdre le contact des étriers et le reprendre pour la phase enlevée….
Verdict : les pieds retrouvent les planchers d’étriers au même endroit de la plante du pied (c’est-à-dire la partie la plus large) = super

C’est nickel ! Ou : les pieds retrouvent l’étrier en étant enfoncés bien plus loin qu’initialement ou inversement au niveau des orteils, ou pire il n’y a plus de planchers sou les pieds !!!!

= problème de position, de matériel ou les deux.
Attention aussi à la qualité du trot assis. Si on est collé à la selle parce que le bassin est voussé et que les lombaires ondulent pour amortir le mouvement, la position n’est pas bonne. Le but n’est pas uniquement de rester coller à la selle. Il faut conserver une position de bassin, de jambes et de dos qui permettre un usage optimum de l’assiette et du dos qui sont les aides fondamentales.
Un précision également, l’aplomb des appuis ne se rectifie pas en reculant les mollets mais en ouvrant l’articulation coxo-fémorale et en reculant le haut de la cuisse…. Et ça, au début, ça fait mal

Mais heureusement, très rapidement, les coxo-fémorales s"assouplissent" et ça devient naturel.