Quand la complicité ne s'installe pas

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Lilib

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Quand la complicité ne s'installe pas
Posté le 27/01/2018 à 18h47

Bonjour a tous. Désolée pour ce sujet un peu bateau mais j'ai besoin d'avis extérieurs... Cavalière depuis environ 17 ans, autant d'années a rêver d'avoir mon propre cheval je réalise enfin mon rêve en avril 2017. Lors de l'essai j'ai un bon feeling, arrivé aux écuries j'ai moins le feeling, le cheval sors de l'élevage donc il n'est plus dans son environnement, je me dis qu'il faut lui laisser du temps. J'ai dû le mettre 4 mois en pension travail car je ne m'en sortais pas. C'est un cheval délicat en selle et a pieds il est pas du tout intéressé par ce que je lui propose a part si c'est des carottes... Le pro qui s'en occupe le trouve top, dit que c'est un super cheval, je l'ai jamais vu dessus car j'étais pas là la semaine, mais moi je ne le trouve pas si facile et c'est souvent conflictuel. Nous venons de changer d'écuries, ça va faire un an que je l'ai, j'ai tenté le travail a pieds, il est pas du tout intéressé, j'ai beau aller le chercher quasiment tous les jours au pré, pas toujours pour le monter, il me fuit, monté on s'entend toujours pas... La plupart de mes amis me disent que c'est parce qu'il est tardif qu'il va finir par se sentir concerné par ce que je lui propose, que ça va finir par s'installer mais je dois avouer que j'en doute... Je me dis que on est peut-être juste pas fait pour s'entendre et qu'il mériterait quelqu'un avec plus de feeling car il a vraiment un super potentiel, il a pris 6 ans et fait quasiment rien car j'ai plus vraiment envie de monter... En soit il est juste un peu délicat avec un peu de sang mais pas vicieux pour un sous ni complètement cinglé, j'ai l'impression que c'est juste que ça colle pas et je me demande si ça vaut le coup d'insister... D'un autre côté je me demande si ce n'est pas moi qui ne suis pas assez patiente et que je ne trouverais pas mieux avec un autre cheval si je le vend... Je dois avouer que je suis un eu perdue... Est ce que des personnes ont déjà été dans cette situation ? Est ce que ça a évolué ?

Maijtm

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Quand la complicité ne s'installe pas
Posté le 27/01/2018 à 19h14

Mon premier poney (poney à confier) archi difficile, mordeur, technique, au bouton, planté, etc etc j'en passe. J'ai eut vraiment des périodes où je l'aimais parce que je n'avais pas le choix, si je peux tourner ça comme ça. En fait, au départ c'était l'euphorie du poney presqu'à moi. Quand j'ai prit conscience de tous les problèmes que cachaient le poney, c'était la déception de ne pas tourner sur les épreuves que j'aurais espéré. Et avec le temps (9 mois à peu prêt), c'est devenu "je t'aime, moi non plus", ce qui était fort c'est qu'on était sorti du trou dans lequel sa proprio nous a déposé tous les deux. Ce qui freinait c'est que je me disais qu'il y a mieux ailleurs (sur le plan sentimental et sportif), je pleurais au moins 3 fois par semaine en sorti de séance pour te donner une idée.

Quand sa proprio l'a récupéré, j'en ai pleuré à me rendre malade, donc en fait je l'aimais énormément.

Malgré mon envie très forte de l'acheter, c'est vers mon poney actuel que je me suis tournée finalement, avec lequel depuis, pour ne pas dire le premier jour, je dirais après le premier mois, ça a été "je t'aime et je t'aime", et pour le coup même après 10 ans avec le premier poney, je n'aurais pas eut l'entente qu'avec le mien actuel.

Et avec tout le recul que je peux avoir 3 ans plus tard, ça a été une bonne expérience, mais c'était pas un poney pour moi, au contraire même.

Lilib

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Posté le 27/01/2018 à 19h24

Merci de ta réponse... Malheureusement ça confirme ce que je pense.. J'ai eu plusieurs DP avant et ça c'est toujours bien passé dès le début, donc c'est la première fois que je suis confrontée a ça... Si je le vend je ne sais même pas s'il va me manquer parce que la je me force a y aller, je me dis que c'est tellement d'investissements financiers et personnels, ce n'est pas sain de se forcer, pour lui comme pour moi puisque forcément il doit le ressentir..

Merens19

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Posté le 27/01/2018 à 23h46

lilib Moi aussi j'ai un cheval à la maison avec qui c'est "je t'aime, moi non plus"...
C'est mon premier cheval, offert par mes grand parents il y a 5ans (=valeur sentimentale). Depuis toujours je rêvais d'avoir MON cheval, et quand l'occasion c'est présentée, on a acheté (sans trop réfléchir) ce petit cheval que j'avais déjà monter en club. Je l'ai toujours beaucoup aimé malgré des moments très difficiles... Extrêmement peureux, compliqué a monter (meme pour du loisirs) sans installations et sans travail régulier, j'ai fini par baisser les bras en me disant que ce n'était pas un cheval fait pour moi, on ne se comprenait pas ! C'est triste parcequ'au fond je l'aime ! C'est mon premier cheval et jamais je ne pourrais me resigner a le vendre ! Cela dit sportivement parlant ce n'est pas possible, mais j'ai fait un gros travail a pied avec lui, très joueur et réactif. Je me fais plaisir comme ça avec lui :) Mais j'ai quand même finalement acheter un cheval pour la compétition et cette fois ci j'ai marché au coup de coeur et au feeling ! Et c'est devenu LE cheval de ma vie ! Comme quoi, comme pour les humains, certains couples ne sont pas fait pour fonctionner ...

Camaziiiing

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Posté le 28/01/2018 à 00h03

Personnellement, j'ai acheté mon poulain a ses 2 ans et demi. Je l'ai débourré tout se passait bien, il bougeait pas un AMOUR, en plus mon 1er cheval à moi, mon premier débourrage, mon premier pour tout en fait ...
Puis à la fin de son débourrage, quand il a commencé à prendre confiance en lui et surtout de la force, ça a été un calvaire. Chaque fois (mais vraiment chaque fois) que je le montais, il me faisait tomber. Il trouvait toujours LA technique pour me virer (genre tranquille au pas tout sage et d'un coup BOUM).
C'était pendant les vacances d'été, je m'en souviens très bien, je l'ai monté tous les jours pendant 3 semaines, et tous les jours sans exception j'ai fini par terre. Heureusement, j'étais encadrée, ce qui m'a permis que ça ne dégénère pas trop.
Ca a fini par passer, notamment l'été où il travaillait régulièrement, l'hiver c'était plus compliqué. Même si il a un peu toujours fait le con. Mais ça m'a également permis de m'affirmer (ce que, je trouve, on apprend pas en club) et surtout de trouver un moyen de tenir dessus, car a un moment on a plus le choix que de ne pas tomber si on ne veut pas qu'il prenne le dessus ! ^^

Ensuite, on a commencé les concours et il m'en a fait voir des vertes et des pas mûres. Que ce soit des demi-tour et retour à la sortie sans raison donc élimination (et ça fout les boules quand t'as travaillé un an, que t'as que 4 concours dans l'année, que t'y a mis toutes tes économies et que t'es éliminée à la moitié !), des coups de cul à tout va, des sauts de moutons, et vas y que je t'embarque dans la carrière d'EquitaLyon et que je te fous la honte devant tout le monde ... Bref, je me suis très très très souvent posé la question de si on était vraiment fait l'un pour l'autre, de si vraiment il allait m'apprécier un jour (même si ça reste un peu de l'anthropomorphisme ^^) et de si un jour ça allait coller et si on allait avoir une vraie complicité ...

Bref, de ses 4 à 6 ans je peux te dire que j'en ai chié et que j'en ai eu des remises en question !
Et au final là, l'année de ses 6 à 7 ans, il a totalement changé d'attitude, comme un déclic, comme s'il avait mûri. J'ai compris des choses également, à faire la part des choses, à être plus patiente, à en attendre moins et moins rapidement.
Et là, enfin, on arrive à faire des choses auxquelles je n'aurais jamais cru avant !!
Maintenant j'ai hâte d'être le week-end et de pouvoir aller le voir, alors qu'avant ça me tentais plus de rester dans mon lit (et oui, c'est grave de se dire ça quand tu vois le nombre de gens qui aimeraient avoir un cheval à soi !)
Même si il restera toujours un peu couillon a faire des bétises car c'est son caractère, j'ai appris à m'y faire et à composer avec ; maintenant ça me faire rire quand il fait le con, parce que biensur ça n'est pas méchant
Bref, tout ce que je peux te dire c'est accroches toi. Après si vraiment tu ne le sens pas c'est à toi de voir si tu veux t'en séparer ou pas, mais sache que ce n'est pas parce que ça ne "matche" pas au début que ça ne le fera jamais.

Fandada

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Quand la complicité ne s'installe pas
Posté le 28/01/2018 à 00h23

alors la mienne, rien à voir, parce que c'est un cheval de loisirs, donc le coté compète n'entre pas en ligne de compte.

Ma p'tite grosse est une émotive, qui le cache derrière un air de gros ours indifférent.
j'ai mis plus d'un an à pouvoir dire que c'est "ma" jument.
un concours de circonstances (ce sont mes seuls concours ^^ ) à fait qu'elle est restée seule avec moi, sans copains et dans un nouvel environnement. A partir de ce moment la, elle s'est beaucoup pus reposée sur moi.
Et maintenant, au bout de 5 ans, je sais que ce n'est pas le genre à me sauter dans les bras et à hennir dès que j'arrive, mais que je compte quand même pour elle, et c'est notre relation.

peut-être peut tu essayer de lui laisser sa chance, apprendre à décrypter ses signaux, qui sont sans doute plus subtils que d'autres.

Angua

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Quand la complicité ne s'installe pas
Posté le 28/01/2018 à 07h24

J'ai plusieurs questions qui me viennent en tête, je me dis que ça peut être un bon point de départ. Qu'est-ce que ton cheval aime faire ? Du saut, du dressage, de la balade ? De la maniabilité ? Si tu arrive à proposer quelque chose qui lui plaît, ce sera plus simple pour lui de t'associer à quelque chose de positif. Par exemple la mienne, elle est fan de maniabilité. Du coup quand je l'emmène en balade en main, je l'emmène en forêt et on franchit des fossés, on enjambe des troncs, on slalomme entre les arbres.
Est-ce qu'il aime les câlins, les gratouilles (même à petites doses) ? Si oui, quels sont ses endroits préférés ? Il est plutôt démonstratif ou réservé ? Cerner sa façon de s'exprimer (ou non) pourrait te permettre de mieux le décrypter.
Passe du temps dans son pré, soit en t'occupant de ses copains de pré, ou en lisant un bouquin, ou que sais-je, félicite-le quand il t'approche mais ne cherche pas à tout prix à aller vers lui. Je redis peut-etre des choses que tu as déjà fait, ou qui te paraissent évidentes, mais comme dans ton post tu insistes beaucoup sur le travail où tous les deux ça ne colle pas, je m'interroge sur comment est ton cheval au repos. Pour moi la complicité ce n'est pas au travail qu'elle s'installe, et ce n'est pas la qu'on commencera à la ressentir ; c'est au repos, par le biais de moment partagés au pré.
Si malgré ça le courant ne passe toujours pas et vous ne prenez pas plaisir à être l'un avec l'autre, alors il n'y a aucune honte à le vendre pour en racheter un autre. Il sera plus heureux avec un partenaire qui lui correspond et avec qui les rapports sont apaisés, et pareil pour toi.

Dolimos

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Quand la complicité ne s'installe pas
Posté le 28/01/2018 à 08h36

Ce cheval est jeune , il est apparemment sensible , cela ne fait même pas 1 an que tu l'as et il a deja vecu plusieurs changements de lieux de vie . Rien que ça , ça peut jouer sur la stabilité d'une relation naissante .

Tu sembles avoir des attentes affectives tres fortes envers ce cheval : cette fameuse "complicité" qui résonne comme le saint Graal dans la bouche de bcp (trop) de cavaliers . Mais ton cheval , lui , il ne sait pas ce qu'on lui veut , il n'a rien demandé , on lui impose . C'est donc a toi et toi seule a mettre en œuvre des solutions en t'adaptant et en prenant en compte sa personnalité et pas essayer de le faire coller a un idéal imaginaire que tu te fais d'une relation avec un cheval ....

Je te trouve dure et severe avec lui : a l'essai tu as eu le "feeling" pourtant , tu l'as acheté pour ça apparement . Et là , parce qu'il n'est pas a la hauteur de tes attentes affectives , tu remets tout en question ...

C'est un gamin encore ce cheval , un ado ! Qu'il soit distrait , "branleur" , peu concerné , ça n'a rien d'exceptionnel ! A toi de le cadrer, de l'intéresser et surtout d'accepter que tout n'aille pas toujours comme tu voudrais !!

Tu as choisi un jeune , c'est ça les jeunes !!

Si ce cheval ne correspond pas a ton niveau , que tu es dépassée , revends le , il n'y a pas de honte a ça , mais reprocher a un jeune des défauts de jeune ... c'est un peu leger comme argument .

La fameuse complicité , elle se construit dans le temps , dans les epreuves , bonnes comme mauvaises , elle se gagne , elle se merite . Mais en aucun cas c'est un dû .

Si ce cheval est qualiteux et sympa , je pense que ça vaut le coup de lui laisser une chance et de toi faire un travail sur toi et la gestion de des attentes . SI tu arrives a dépasser ça , tu en ressortiras grandie et plus mature equestrement parlant .
Ce n'est pas dans la facilité et le confort que l'on construit les plus belles choses , que l'on fait les plus belles évolutions .

Voila , c'est mon avis , de cavalière de jeunes chevaux , qui en a monté qlqs uns , de toutes sortes , qui a eu des difficultés , des joies immenses mais aussi des déceptions .

Au final , la décision t'appartient , mais quoi que tu décides , il ne faut pas regarder en arrière ni avoir de regrets . Il faut assumer et aller de l'avant .

En fait , il n'y a , je pense , pas de bonne ou mauvaise decision . Juste celle qui te permettra d'etre en accord avec tes convictions et d'aller de l'avant !

Édité par dolimos le 28-01-2018 à 09h00



Toccalon50

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Posté le 28/01/2018 à 09h46

Je pense qu'il faut que tu t'occupes de lui en arrêtant de penser à tout le négatif et en mettant l'accent sur tout le positif dans votre relation. Certains chevaux sont plus ou moins expressif. Après 11 ans avec mon cheval on n'a toujours pas une complicité de ouf comme on peut voir dans beaucoup de couples tout simplement parce qu'il a un tempérament discret et surtout que j'en ai trop attendu de lui de la mauvaise manière.

Depuis que je n'attends plus rien de plus de sa part, il me donne par petites touches de temps en temps de lui même

Clochette11

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Posté le 28/01/2018 à 10h30

J'ai eu un peu ce soucis avec ma jument.
Quand je l'ai achetée, à 5 ans, cela faisait 3 ans qu'elle glandait en troupeau sans qu'on ne lui demande rien, et avant ça, elle était pouliche en Espagne, donc grands espaces et troupeau aussi.
Son arrivée a passablement pulvérisé l'image que je me faisais de ce que ça pouvait être d'avoir un cheval.
Elle était tellement en panique qu'elle refusait littéralement de sortir du paddock.
A l'attache, c'était horrible.
J'ai passé des visites entières à ne faire que ça: la sortir du paddock sans sursauter à la moindre feuille, le calme à l'attache. Fascinant hein
Un caractère...pas facile, avec des jours avec, et des sans!
Je ne la reconnaissais pas.
Elle ne donnait plus les pieds, l'attrapper, il Fallait ruser.
Le maréchal, elle lui est passé dessus carrément
Puis on a pu l'attacher, et on l'a montée. Heureseument elle était cool montée.
Mais elle a vite été boiteuse !! ( genre meme pas 2 mois) et elle était toujours franchement pénible.
On l'a arrêté; j'ai essayé de la faire reprendre,et c'était très compliqué, on ne savait pas ce qu'elle avait.
Donc j'ai décidé qu'on allait chercher, et la remettre sur pieds, parceque, quand meme, je l'avais choisie.
j'avais eu un vrai coup de foudre d'ailleurs.
On est parties en clinique, chargée de nuit pour y être le matin tôt.
Elle est monté nickel alors aue je la voyais déjà grimper aux arbres pour mettre les protec de nuit, sans personne aux écuries.
A la clinique, un amour, même pour entrer dans les bâtiments , J'etais sciée .
On l'a rechargée, et redescendue nickel.
A partir de là, déjà, j'ai vu un grand changement dans son comportement.
A croire qu'elle avait compris que j'avais décidé de m'en occuper.
Je pense qu'on a mis un an minimum, pour que je passe le cap de la déception, de l'acceptation de ses problèmes, de la faire vivre dans des conditions différentes, en troupeau le jour, un peu contre l'avis du véto qui avait peur qu'elle se blesse.
On a eu du mieux, puis re du moins bien avec ses soucis de santé, depuis, donc, bientôt 3 ans que je l'ai achetee; mais maintenant, elle reconnait ma voiture, elle me repère de trèsloin, elle m'accueille en hénissant et ne rechigne jamais à me suivre pour sortir du pré.
Elle me fait énormément confiance, chose qui n'étais pas le cas au début, d'autant que j'avais un gros manque de confiance avec les chevaux.
Hélas, elle a toujours des problèmes, mais niveau relationnel, elle est merveilleuse, je l'adore.
Alors oui, elle a toujours son caractère, Mme est une princesse, elle s'exprime beaucoup, et quand ça ne va pas, on sait tout de suite; mais franchement, avec moi, elle prend sur elle, et elle cherche toujours à bien faire.
Je pense qu'elle avait besoin que l'on se connaisse, et de voir si elle pouvait avoir confiance. (Ça a été un très gros choc pour elle de déménager, de se retrouver en paddock seule, sans amis.)
Et ça, c'est très long, surtout pour un jeune qui démarre en tant que cheval travaillé.

Edit: je m'en passerai bien, mais j'ai l'impression que chacune de ses crises nous rapproche un peu plus.

Édité par clochette11 le 28-01-2018 à 10h32



Lilib

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Posté le 28/01/2018 à 12h21

Le problème c'est que je ne sais pas ce qu'il aime. Je le monte peu au final, peut être qu'il a besoin d'être plus travaillé car je viens souvent pour juste le faire brouter ou passer le voir au pré (même si je peux pas en cette période car je rentre tard du boulot donc il fait nuit), travail a pieds, en extérieur il est très sur l'?il donc je ne sais pas s'il en profite vraiment. Le saut ça l'amuse une fois sur deux, il est toujours beaucoup plus concerné par l'extérieur. En fait il y a que en manège où ça se passait bien car il y a moins de choses a regarder. En soit je ne lui reproche pas d'être lui même, je m'interroge sur ma capacité a en faire un bon petit cheval sympa et a ne pas toujours le travailler sous la contrainte parce que la parfois j'ai l'impression que ça ne l'amuse pas :/ J'ai l'impression que la seule chose qui l'intéresse c'est le pré avec les copains, la vraie vie de cheval quoi...

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Quand la complicité ne s'installe pas
Posté le 28/01/2018 à 12h34

Chaque cheval est différent, et sera à prendre différemment.
Déjà, si en selle c'est systématiquement conflictuel entre vous, c'est que tu ne donnes pas la réponse émotionnelle qui permettrait de désamorcer la bombe avant que le conflit ne soit engagé. Et à ça, il n'y a pas de bonne réponse.
Ma première jument prenait le dessus sur moi, et utilisait mes défauts de cavalière pour ne rien glander. Elle avait besoin, quand elle commençait à faire le pitre, que je me fâche et lui fasse sentir que je pouvais être plus "colère", plus "chef" qu'elle. Rien ne fonctionnait mieux avec elle qu'un "NON" dit avec toute la colère que je pouvais mettre dans ma voix, elle revenait au travail instantanément. Une gamine à qui il fallait faire "BOUH!".
La ponette que j'ai maintenant est très colère, j'ai essayé de l'impressionner avec la même technique qu'avec la précédente ... un carnage ! Elle a vite utilisé le système pour faire des séances de travail des séances de qui sera la plus colère que l'autre, et à ce petit jeu elle gagne sans la moindre équivoque ! Au contraire, avec elle, je dois me moquer de ses menaces, et être de plus en plus "zen" au fur et à mesure qu'elle s'agace, chauffe, menace ... et récompenser ravie heureuse et sereine au moindre bon geste. En quelques mois elle se cale de plus en plus sur ma sérénité et ma détente.

Idem à pieds, certains adorent l'interaction avec les humains, et cherchent toutes les drôles de choses que les humains peuvent leur proposer. D'autres n'en ont strictement rien à f...aire. Certains adorent sortir du pré, faire une séance de pansage-brouting, et rentrer au pré. Ma ponette, après son débourrage et sa mise au travail, a été "abandonnée" au pré, chouchoutée et soignée, 4 ans durant, avec très peu de propositions de travail pour varier son environnement, alors qu'elle n'aime rien plus que les choses nouvelles, et les "défis" que je peux lui proposer. Quand je lui propose un pansage-brouting, clairement, je la saoule, elle ne supporte plus ça ! Par contre, mettre juste le licol, et partir faire un tour des alentours surtout sans s'imposer le pansage qui abîme sa belle carapace de boue ... CA c'est fun ! Pas besoin de bosser et porter la cavalière, mais on voit de nouveaux horizons, d'autres bestioles, des promeneurs ... LA elle est heureuse ! C'est sa récompense suprême à elle.

A toi donc de rencontrer le tien : préfère-t-il la récréation d'une petite galopade sur un chemin sans lui demander de travailler ? La récréation d'une séance de grattouilles où on ne lui demande rien d'autre ? Juste se poser à côté de toi pendant que tu lis un livre, car c'est plus un contemplatif ? Un peu de travail en liberté où il peut te proposer une jambette pour le plaisir de te voir l'applaudir ? C'est qui, LUI, qui est-il ? Une fois que tu l'auras rencontré, LUI, tu pourras voir si vos plaisirs sont compatibles ou non .

Expar

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Quand la complicité ne s'installe pas
Posté le 28/01/2018 à 13h02

Je dirais d'arrêter d'idéaliser la "complicité" que tout proprio a avec son cheval.

Pour ma part, je trouve tout à ton honneur de l'avoir mis au pré pour qu'il n'ai pas "besoin" de toi. Mais justement, ça rend les choses pas forcément faciles . Il préfèrera son pré et son groupe à toi et c'est normal. Accepte-le.

Je vois que tu l'as mis en pension travail pendant 4 mois, car dépassée à l'époque. Pendant qu'il était logé chez le pro, tu as pu prendre des cours et apprendre à le travailler ?
Pour le fait qu'il n'est pas facile, il ne va pas changer, par contre, sa jeunesse est à prendre en compte. Former un cheval demande du temps, mais aussi de la ténacité dans le temps. Donc, tu n'as pas envie d'y aller car pour toi, c'est "conflictuel" et tu vois bien que lui, est mieux dans son pré...
A toi de voir ce que tu veux, comme dit dolimos, il n'y a pas de mauvaise décision. Il faut juste savoir ce que, toi, tu veux.

Pour te donner un exemple, quand j'ai acheté mon loulou, je savais que je ne voulais surtout pas de jeune. Car je n'avais pas le niveau et je ne me voyais pas passer un à 2 ans à former un jeune avant de pouvoir sortir en toute tranquillité en balade, sortir en concours, etc. J'ai préféré acheter un cheval tout fait de 14 ans. Dès le lendemain de l'achat, je sortais en balade seule ou accompagnée sans problème, idem les sorties concours.

Donc si tu as choisi un jeune pour le former, accepte les défauts qu'il a de ne pas vouloir bosser, de ne pas t'intéresser à toi, etc. Et forces-toi à le bosser, monter, aller à l'extérieur, même s'il est sur l'oeil. C'est là que vous allez bâtir votre relations, sur les trucs "difficiles". Il va te falloir trouver le truc pour passer à côté de la pierre mangeuse de cheval et faire en sorte qu'il te fasse confiance pour ça...
Essaie d'aborder les choses d'une autre manière, ce n'est pas "conflictuel", mais difficile car un jeune. Donc, il te faut réfléchir pour passer des étapes, etc.

Maintenant, c'est peut-être plus de boulot, de réflexion etc. que tu ne le pensais et tu peux ne pas avoir envie de ça. Tu as le droit de te tromper sur le type de cheval acheté et le revendre pour mieux choisir. Tu ne seras pas la première, ni la dernière à le faire.

Lilib

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Quand la complicité ne s'installe pas
Posté le 28/01/2018 à 13h56

Merci a tous pour vos réponses ! Effectivement je pense que j'ai beaucoup d'attentes et que je suis certainement trop exigeante... En ce qui concerne les cours oui je prenais un cours par semaine jusqu'au mois dernier, la avec mes changements professionnels il faut que je me réorganise mais c'est au programme. Il y a des cours qui se passaient relativement bien, d'autres moins, et quand pour moi c'était cata mon moniteur me disait que non donc c'est certainement un problème d'exigence de ma part aussi c'est clair. A voir si j'arrive a prendre sur moi... Car parfois il va avoir peur de la même chose pendant un mois alors qu'il passe a côté tous les jours, et c'est un peu frustrant, car j'essaie de lui montrer, c'est acquis mais dès le lendemain rebelotte, et je me demande si c'est un manque de maturité ou non, parfois il faut lui rentrer dedans et dire non fermement mais d'autres fois c'est pas la peine ça le met sous pression. D'un côté c'est un challenge de réussir un tel travail mais c'est pas évident de savoir si le résultat sera la un jour... Après je parle de complicité mais je ne cherche pas a ce qu'il fasse la jambette sur commande et qu'il me suive comme un chien, je cherche juste a ce que ma présence ne lui soit pas désagréable..

Superponey74

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Quand la complicité ne s'installe pas
Posté le 28/01/2018 à 15h31

Comme l'a dit plus haut dolimos, tu es en plein dans le travail avec un jeune. C'est de la répétition sur des choses "simples" encore et toujours. Remise en question quasi quotidienne, revenir sur les éléments pas si bien acquis que tu le pensais...
Comme un enfant il va tester les limites, essayer de voir les incohérences éventuelles, chercher à comprendre ce qu'on attend de lui... et parfois juste avoir envie de rien faire.

C'est difficile et usant moralement mais aussi extrêmement enrichissant

Je n'arrive pas bien à comprendre à quoi était destiné ce cheval au moment de l'achat? A quelle discipline?

Il faut aussi définir ce que tu appelles une bonne complicité. Pour moi une bonne entente, ce n'est pas faire faire la révérence à son cheval ou des tours de cirque en liberté. Ça c'est du dressage.
Je ne dis pas que c'est ta définition mais c'est le cas pour beaucoup de jeunes propriétaires. C'est pour ça que je te demande comment tu définis une bonne complicité entre un humain et un cheval et quel type de travail à pied tu demandes à ton cheval?

Lilib

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Quand la complicité ne s'installe pas
Posté le 28/01/2018 à 15h53

Au départ c'était pour du saut en amateur, pas de gros objectifs non plus mais pouvoir faire des épreuves a 110 dans l'idéal et un peu de dressage également, voire du complet, selon l'évolution du cheval quoi. Pour moi la complicité a pieds c'est un cheval qui vient au contact de son cavalier, qui se laisse approcher et manipuler dans la confiance et non parce qu'on lui a appris. Qu'on sente la sérénité quoi, ce qui n'est pas forcément le cas aujourd'hui. A cheval c'est de voir que le cheval est coopératif et a envie de donner a son cavalier. C'est difficile a expliquer, juste qu'on sente que cavalier et cheval sont bien chacun dans leur tête et avec l'autre. Je m'en fiche qu'il hennisse quand j'arrive par exemple, pour moi ce n'est pas forcément un signe d'attachement. A pieds j'essaie de lui montrer des objets différents pour le desensibiliser et surtout apprendre les bases : déplacer les hanches, les épaules, avancer, s'arrêter, répondre a la pression en règle général en fait. Je m'aide beaucoup de livres pour varier les exercices.
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