Ma meilleure amie c'est le genre de personne que j'aurais jamais dû croiser dans ma vie, et encore moins lié une amitié avec.
Moi : 0 confiance en moi, donc harcelé au collège, jamais de copain, jamais personne qui s'intéresse à moi, assez faible en fait.
Elle : parait (et je dis bien parait) avoir 100% confiance en elle, a eut pleins de gars, parait forte.
Enfin vous voyez le tableau typique de deux collégiens/lycéens complètement différents. De base on s'est rencontré au cheval, je la connaissais de nom, elle aussi.
Au final un jour j'avais mis un tweet (ça faisait un mois qu'on se connaissait officiellement, qu'on se parlait quoi), comme quoi j'aimerais venir les accompagner au concours de dimanche mais qu'il me faut un logement car mes parents ne m'emmèneront pas. J'ai dormi chez elle, en fait non, on a fait une soirée chez elle, et tout est allé très vite ensuite sans rien faire. C'est à dire qu'on s'en rendait même pas compte et c'est quand les gens autour de nous (on était un groupe d'ami en fait) nous ont dit "il y a Lea/Sonia, puis les autres" plusieurs fois, à répétition, tout le temps en fait, venant même de leur parent. Qu'on s'est rendu compte de la proportion que ça prenait. Et pourtant on faisait rien, on se racontait des trucs, on était dans les mêmes délires, mais pour le coup t'avais vraiment nous et les autres.
Et pourtant on est totalement différente, avec l'âge on s'est un peu calmé, quand on est en groupe, on est beaucoup plus dans le groupe, bon, quand on est seule, c'est toujours la débandade.
On se considère clairement comme de la même famille, pourtant on se voit pas beaucoup (comparé à avant), à peu prêt 10x depuis septembre, rarement plus de 2 heures (et rarement pour quelque chose d'utile parce qu'on est toutes les deux fauchées

). Et je crois que le plus important c'est qu'on attend rien l'une de l'autre, et surtout, qu'on ne cherche pas à s'énumérer ce qu'on a fait pour l'autre, je pense que chacun fait dans ses moyens (que se soit en temps ou financier), avec les idées qui nous passent par la tête et c'est tout. On s'énumérera à la fin de nos vies toutes les c*nneries qu'on aura fait, et se sera très bien comme ça.
Et pour ma part, je n'ai aucun espoir dans l'amitié (en même temps quand t'as été harcelé 4 ans au collège par tes propres "potes", t'as pas envie d'espérer + de toute façon aucune amitié qu'a tenu par la suite), j'ai beaucoup de contact, c'est à dire que je voulais faire une soirée chez moi, j'ai dû abandonner l'idée parce qu'on était à 50, que j'avais pas fini ma liste, et que c'était du coup irréalisable. J'ai beaucoup d'amitié "du moment", c'est à dire que je parle à ces personnes, en sachant pertinemment que dans 10 ans je les croiserais dans la rue, et je bagayerais sans doute sur leur nom. On me dit souvent que j'ai pleins de notifications sur les réseaux, que j'arrive à parler à pleins de gens à la fois, que "moi, personne me parle", juste que je suis ultra bavarde, j'ai une vie à 200 à l'heure, donc j'ai grave des choses à raconter et parce que, je m'en fou. Je ne demande aucun retour des gens, pourtant disons que si ils ont un quelconque besoin que je peux fournir, je le fais (si on me rembourserait rien que toutes les fois où j'ai fait taxis à des gens sans permis/voiture, mon compte en banque ne serait pas dans le même état

), et si demain on se parle plus, m'en fou, tu seras pas le premier à qui j'aurais rendu service et pas le dernier.
Je pense que la plupart des gens ne sont que de passage, d'autres ne sont pas des grandes amis sur qui tu pourras compter (j'ai une amie on se parle depuis 10 ans, mais juste on se parle, jamais je n'imaginerais toquer à sa porte parce que je suis dans la merde), d'autres au contraire sur cet instant T de ta vie tu vas pouvoir obtenir toute l'aide que t'as besoin et peut être que demain le vent t'auras mené ailleurs. Juste arrêter d'attendre des gens, les prendre comme ils sont, arrêter de vouloir en faire trop, et si demain ça passe plus, ça passe plus, que veux tu.