mouule a écrit le 23/02/2018 à 08h45:
Je ne pensais pas faire autant débat ^^
Parce que c'est un sujet sensible
Mais je trouve super bien que tu t'interroges sur le sujet avant d'agir
Beaucoup de réponses à ta dernière question.
Réponses à laquelle je me rallie sans retenue.
On longe sur un licol plat (ajusté pour ne pas qu’il tourne), un licol en corde, un caveçon (il en existe de toutes sortes) ou une muserolle de Pluvinel. Comme
tiama , je n’utilise plus que cette dernière depuis qu’elle me la fait découvrir. Avant j'utilisais un caveçon.
On peut positionner ces outils sans le filet ou en plus de celui-ci si on longe avant de monter.
Le longeur, de par ses appuis au sol, exerce sur la bouche une force dont il a rarement conscience parce qu’il ne la ressent pas. Une pression sur la bouche bien supérieure à celle qu’il peut exercer lorsqu’il est en selle.
En selle, le cavalier est tout de suite confronté à la tension plus ou moins grande qu’il met ou reçoit. Ses mains, ses bras, son dos en font tout de suite les frais. Ses appuis (assiette/pieds) sont solidaires du cheval lui-même, donc il va dans le sens de la force globale du mouvement avec le cheval, c’est, pour schématiser, un rapport de force direct entre les deux. Les oppositions mains/bouche en selle sont désagréablement ressenties par les 2 protagonistes.
En longe, les appuis du cavalier sont au sol. Il est désolidarisé du mouvement du cheval, son point d’ancrage est bien plus dur puisque fixe, même si le cheval peut le malmener. Le rapport de force passe par ce point d’ancrage au sol dont bénéficie le longeur et qui pourrait s’apparenter, encore très schématiquement, à un bras de levier.
L’objectif de l’équitation étant de préserver ou de retrouver une relation main/bouche fraîche, délicate, réciproquement respectueuse, toutes les forces s’exerçant sur la bouche du cheval sont à proscrire donc : longer sur le mors mais également tirer le cheval par les rênes pour le mener d’un point à un autre à pied, tendre les rênes au montoir, …
Il faut essayer d’être logique avec ce qu’on demande au cheval. En général on attend de lui qu'il ne s’appuie pas sur la main comme sur une béquille, qu’il ne la traverse pas, qu’il accepte un contact doux, stable et moelleux, qu’il ne donne pas d’à-coups… A charge de revanche : on ne doit pas exercer une tension permanente excessive sur les rênes, on ne doit pas donner d’à-coups, ne pas s’accrocher, on doit assurer un contact doux, stable et moelleux.
Comment entretenir cette relation si en longe, on tient en permanence le cheval par la bouche en exerçant une force qu’on ne ressent même pas à sa valeur réelle