Vie professionnelle/vie privée : quel équilibre ?

yohan22
Moins compliqué, jusqu'au jour où ça bat de l'aile d'un côté. Et t'as le droit au malaise h24 vu que tu ne peux même pas déconnecter une fois chez toi/au taf

Je trouve ce sujet très intéressant moi-aussi.

Je comprends tout à fait ton dilemme, il faut vivre pour soi certes, mais quand on a le bonheur d’avoir un mari et des enfants qu’on aime, on ne veut pas qu’ils souffrent de nos choix.

Un aspect n’a pas été évoqué je crois : Tes enfants vont grandir... quand eux auront fait leur vie et seront partis... c’est peut-être à ce moment-là que la frustration arrivera...

J’ai très récemment choisi de renoncer à un emploi parfait pour l’equilibre Vie privée/vie pro. J’ai choisi un métier demandant une implication bien plus importante, avec beaucoup de possibilités d’evolution.
Ceci dit je pense ne pas pouvoir te servir d’exemple parce que je ne veut pas avoir d’enfant, justement parce que ça me demanderait de renoncer à trop de choses côté perso et côté pro.

Je déteste mon boulot, il est ennuyeux à en mourir...on bosse 38H et on vient de nous changer les horaires... avant je faisais 4h-12h et 11h-19h. Donc les semaines du matin, pas de sortie ou soirée la veille, pas de TV,...au dodo à 20h30. L'avantage c'est que j'ai tous mes après-midi pour monter ma juju, faire les courses... mais j'ai dû arrêter les cours de danse. A la place, je prenais des cours de fitness...que je vais devoir arrêter aussi car nous passons de 13h à 21h pour les semaines d'après-midi...
J'ai donc demandé une place ailleurs...si ce n'est pour plus avoir de vie à côté, de vie sociale ce n'est mème pas la peine

Parfois, on est déjà dans le burn-out mais on s'en rend compte bien trop tard.

Très intéressant ce sujet et aucun témoignage ne se ressemble :)

Perso j'ai longtemps pensé comme certain(es) : je travaille pour vivre, je ne vis pas pour travailler. Cela dit j'aimais +/- ce que je fesais (j'ai fais beaucoup de CDD différents) et je me suis toujours appliquée à faire au mieux même si ça se passait mal !
Je fesais en sorte de trouver des postes qui me laissaient le temps et de quoi financer mes loisirs.

Aujourd'hui, j'ai un nouveau poste suite à l'obtention d'un concours. Et c'est la révélation ! J'adore ce que je fais, je fais mes heures sup de bon cœur et je veux évoluer.
Mais pour cela il faudra passer d'autres concours et... Déménager.
Chose déjà faite d'ailleurs suite à l'obtention du 1er poste, je suis partie à 300km de ma région. Seule. Ahah en plus c'était pas la ville que je voulais mais le destin fait bien les choses ;)
Pour le moment je suis seule, pas d'enfants etc... Et je compte bien continuer à évoluer donc soit je fais ça avant d'avoir une famille, soit quand les enfants seront petits.
Une fois ado c'est pas cool de les déménager..

J'ai encore le temps de voir venir !

Édit : fautes

museane je suis curieuse : c’est quoi ton boulot ?

Personnellement, j'ai des parents qui donnaient tout pour leur taff. J'ai 33 ans, mais étant gosse, mon père était en déplacement tout le temps, ou alors de tellement grosses journées et avec les bouchons, il rentrait que je dormais déjà.
Ma mère a essayé d'avoir une carrière aussi, en plein Paris, alors qu'on habitait en banlieu. Le matin j'étais levée pour aller chez la nounou et j'y redormais un peu. Le soir après l'école, j'allais à la garderie, puis si ma mère n'était pas là à la fermeture, la garderie appelait la nounou et je finissais la soirée là-bas jusqu'à 20h/20h30. Après quelques années, ma mère a changé de boulot pour être moins loin, boulot qui ne lui plaisait pas, elle rentrait plus tôt, mais le soir elle était de mauvaise humeur, pas heureuse. On ne passait pas plus de temps ensemble. Ni le week-end d'ailleurs. QUand j'ai eu 12 ans on a changé de région, mais 3 ans plus tard, mes parents ont divorcé. Je n'ai pas souvenirs d'avoir vu mes parents heureux, et on ne faisait rien en famille à part 3 semaines de vacances par an.
EN grandissant, je me suis toujours dit que je privilégierai ma vie privée à ma vie professionnelle. J'ai un boulot sympa, même si c'est pas la panacée, le salaire est correct pour vivre mais c'est clair que je ne suis pas bien riche lol. Mais le soir à 17h, je suis chez moi avec mon fils. Mon homme est cadre dans une grosse boîte et rentre parfois un peu tard, mais il est là tous les soirs, notre fils le voit quasiment tous les jours. On a peut-être une petite vie pépère, mais on est heureux d'avoir trouvé un équilibre, et de profiter de notre vie de famille tout en s'en sortant bien financièrement.

Le tout je pense c'est de trouver NOTRE équilibre, on a chacun une façon de vivre différente, des objectifs différents dans la vie, il faut juste être en accord avec soi-même. Il ne faut pas non plus trop se sacrifier pour sa famille, car il ne faut pas oublier de vivre pour soi un peu aussi, mais il ne faut pas non plus tout gâcher pour un boulot...
A chacun de trouver SON juste milieu !

Tous ces témoignages vont en fait dans le même sens : l'équilibre entre vie privée et vie pro dépend uniquement d'une chose, laquelle est au service de l'autre. Le but étant d'être heureux dans la vie, c'est naturellement ce qui nous donne la plus grande satisfaction (on appelle ça le bonheur) qui doit être privilégié. C'est évident lorsqu'on est seul, ça devrait l'être aussi en couple puisque la satisfaction de l'être aimé est au moins aussi capitale que la nôtre ...

Perso, j'ai su dès l'adolescence que mon seul but dans la vie serait d'avoir une grande famille, donc mon boulot a toujours été à mes yeux un moyen de gagner ma vie et d'avoir les moyens de ma politique. J'ai donc fait une carrière accélérée (avec plusieurs déménagements) pour grimper rapidement et avoir un salaire confortable. Le dernier déménagement a eu lieu alors que mon aînée était en cours de CP et le changement d'école, de méthode de lecture et de copains lui a été assez pénible. C'est donc tout naturellement que nous n'avons plus bougé depuis lors : question de priorité !

L'avantage de savoir (idéalement dès le départ ...) ce que l'on veut (ou pas), c'est qu'on peut sauter sur les opportunités qui se présentent et à l'inverse, refuser net ce qui ne va pas dans le sens souhaité. Je ne me suis jamais posé de questions existentielles sur ma carrière professionnelle : à chaque proposition ou constat, c'était oui ou non / stop ou encore. J'ai démissionné 4 fois, le plus dur étant de ne pas se faire aspirer par la boîte (j'étais le seul mec du siège à 80% d'ETP), ne pas y laisser sa santé physique et mentale (épuisement et dépression, infarct, cancer) et ne pas tomber dans le principe de Peter (refuser la promotion de trop).