Cheval, budget et handicap
Posté le 03/06/2018 à 23h34
anipeps
Posté le 03/06/2018 à 23h34
J'avais posté il y a 2 ans il me semble alors que j'étais en formation de coaching. Aujourd'hui je suis à mon compte depuis un an en tant que prof de piano et aussi en coaching musical. Mon activité est assez adaptée vis a vis de mon handicap, je m'y épanouie franchement et je repars heureuse sur une deuxième année.
La question de l'équitation se pose toujours et de plus en plus. Comme je l'avais indiqué j'ai un handicap douloureux et s'occuper de mes chevaux au quotidien me coute beaucoup. Nous louons des prés et fort heureusement mon mari s'occupe de tout ce qui est "gros" travaux: clotures, taille des abors, livraison eau et foin....seulement il reste la surveillance et les soins aux chevaux....
J'ai toujours mes 3 loulous, j'ai une top complicité avec eux et je ne me vois surtout pas m'en séparer. Seulement il faut se rendre à l'évidence j'arrive de moins en moins à faire les soins régulièrement, heureusement j'ai deux dp qui les montent car moi je peux en moyenne 1 fois par mois et encore les mois de grâce........Je remets sans cesse en question le fait d'avoir mes chevaux, car de toute façon je ne pourrais pas les mettre en pension, nous avons un enfant et mon handicap nous coûte excessivement cher (entre 200 et 300 euros par mois en moyenne parfois plus)....donc pas de possibilité de mettre les chevaux en pension, même un seul.....ou alors en sacrifiant tout le reste: activité de mon fils, son école, mes soins ou autre...
La seule possibilité serait les formules au pair, mais si c'est pour perdre cette complicité et risquer qu'elles soient malmenées par d'autres cavaliers, perso j'ai du mal....
Je me retrouve prise entre le coeur qui m'interdit et me dit et m'impose et me dicte de les garder car ce sont mes moitiés, que j'ai créé un tel lien que je ne veux rien arrêté de ça, et je sais qu'elles resteront auprès de moi jusqu'au bout, et en même temps ça me coûte tellement, au point parfois d'annuler des cours car je suis aller les voir, de pas pouvoir travailler derrière, juste pour avoir donner du grain un jour...Je dois systématiquement si je veux monter, le faire la veille d'un jour où je ne travaille pas, sinon je ne peux pas aller travailler......
Aujourd'hui je ne perçois plus l'aah, car c'est calculé sur les revenus du couple, et mon conjoint gagne juste un peu trop, mes revenus sont donc nécessaire sinon ça serait plus que compliqué..
L'argent que je touche de mes dp, me permet de payer quelqu'un occasionnellement pour l'arrachage du sénéçon (décision qui vient d'être prise), les compléments de ma juments (j'ai en prime une jument malade).....
Je sais que le coeur l'emporte sur la raison, mais parfois je me dis que c'est vraiment pas du tout raisonnable, quand le soir je ne peux pas m'occuper correctement de mon fils car maman est allée s'occuper des chevaux.....(quand je dis pas correctement, c'est juste pas autant qu'il voudrait lui en terme de sollicitations).....
Je ne sais si certains ici ont arrêter un jour et définitivement l'équitation, je pense que non, sinon ils ne seraient pas ici...Je sais que le plus simple pour continuer à monter serait simplement de ne pas avoir mes chevaux et de monter en cours particulier en club des chevaux adaptés occasionnellement...mais ne plus avoir mes chevaux je ne l'envisage pas.....
Pour ne rien arranger on est à la campagne et du coup pour trouver des personnes pour m'aider avec les chevaux (étudiants cavaliers par exemple, dp contre service...) c'est vraiment pas simple...
Je dois me faire opérer de la colonne probablement l'année prochaine, et comment vais-je faire pendant les mois qui vont suivre, je sais que certains proprio qui ont leurs chevaux chez eux n'y passent pas tous les jours, moi perso je ne peux pas, par conscience, peur qu'il leur arrive un truc et d'y voir trop tard....
J'ai pensé à confier une de mes juments, mais un cheval de moins ne résoudra pas le problème de fond......et en prime je ne pourrais pas choisir entre les 2 qui partirai...je ne peux pas, mes chevaux ont fait un tel chemin comportemental avec moi qu'il est hors de question de risquer que des autres cavaliers sabotent le travail qui a été fait....Bref que faire? continuer ainsi, à en être clouée le soir ? je crois que oui.....mais jusqu'a quand le coeur continuera de prendre le dessus sur la raison?
Je sais que mon post n'amène pas de questions précises, j'avais juste besoin de me confier un peu sur ce sujet qui est compliqué pour moi depuis plusieurs années et dont je sens que plus le temps passe, plus un jour l'inévitable de l'arrêt total arrivera......mais je ne veux pas me séparer d'eux....