Bonjour
pitaya
Citation :
Je cherche à obtenir chez mon cheval une cession de mâchoire. Le problème étant que lorsqu'il cède il accompagne presque systématiquement par un arrachage de rênes.
Donc il ne cède pas
Citation :
Je lui avait appris l'extension d'encolure en élevant un peu les mains, je pense que ça vient de là.
C’est fort probable.
Citation :
Que dois faire? Résister plus dans mes doigts et continuer ma demande même s'il s'appuie ?
Fermer sèchement tes doigts pour « sanctionner » l’arrachage (le respect et le tact doivent être un accord réciproque. le cavalier doit s'interdire de brutaliser la bouche de son cheval, le cheval ne doit pas avoir le droit de brutaliser les mains et le dos de son cavaliers
) + un « NON », histoire que le message soit clair. Et continuer à demander comme il se doit…
Citation :
De plus lorsqu'il cède en restant en place cela ne dure que quelques foulées.
La cession de mâchoire ne préjuge pas de l’attitude de la tête. N’y aurait-il pas confusion entre cession et placé ?
Citation :
Dernière question mettez vous des jambes en même temps? Je ne le fais pas car ça me paraît contradictoire en même temps il n'est pas dans une impulsion folle!
Pas d’intervention des jambes en action directe lorsqu’on demande la cession de mâchoire. Si pas d’impulsion, pas de cession correcte possible. Il faut donc remettre les choses dans l’ordre : un cheval qui se porte en avant, se tient et dont on confirme la décontraction par l’obtention d’une cession de mâchoire si lui-même ne l’a pas donné…
Pour moi, on ne lève surtout pas les mains pour aller chercher la cession car cela provoque un mouvement réactif d’opposition du cheval. Opposition car au lieu de suivre la main, il va à l’inverse : les mains se lèvent = il descend. Ce qui à mon sens de nourrit pas une relation saine main/bouche. Même si le geste est furtif et discret, il ne va pas pour moi dans un sens logique d'un point de vue cognitif. Bref….
La cession est offerte par le cheval et valide donc un état de décontraction.
Pour autant, lorsque le cheval est bien dans son exercice à 95 % (façon de parler, je n’ai pas fait de stats !
), le cavalier peut aller la chercher, sous forme de proposition, par vibration discrète des doigts ou par fermeture de son omoplate interne pour plus de tact… par exemple…
La main ne modifie pas sa place car le cheval est sensé être dans un état d’équilibre et de placé répondant à l’objectif, donc l’idée n’est pas de perturber cela mais bien d’inviter la mâchoire à se relâcher pleinement sans opérer aucune autre modification.
Ensuite, on peut rechercher cette cession dans un esprit plus « thérapeutique » ou « rééducatif ». Sur un cheval très figé sur la main, qui éprouve des difficultés à mobiliser la mâchoire. Dans ce cas, il s’agit plus d’un travail de flexions de mâchoire à conduire à pied comme préalable d’une séance montée. Pour redonner confiance au cheval, redonner un sens aux actions du mors et de l'écoute aux indications fines émises par la main.
La cession de mâchoire, préalable à la cession de nuque, sont des expressions de la décontraction maximum du cheval dans son exercice. Tant que le cheval n’est pas ok dans son exécution, il ne peut pas donner cela. Lui demander incessamment n’ a pas de sens.
C’est un peu comme la recherche du placé qu’on instaure comme un préalable du bon fonctionnement locomoteur alors qu’il en est la conséquence.
Cession de mâchoire, cession de nuque et placé sont des résultats, principalement exprimés par le cheval lorsque le travail gymnastique est correctement mené par le cavalier. Même si on peut techniquement aller chercher les quelques millimètres manquants parce qu’on sent que le cheval est aux portes de sa réussite complète, on ne peut fabriquer ces éléments tout au long d’une séance comme des exercices à part entière.