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Vos avis sur le fer ?
Posté le 23/07/2018 à 08h49
Sans rentrer dans le débat pro/anti fer qui, de mon point de vue, n'a aucun intérêt, il faut quand même préciser un point.
Il n'y a pas d'études qui aient été conduites sur l'espérance de vie des chevaux différenciée par le fait qu'ils portent des fers ou pas. Pour que cela puisse exister et avoir des résultats qui aient du sens, il faudrait un large panel de chevaux suivis sur plusieurs décennies prenant en compte de nombreux paramètres, notamment liés aux conditions de vie, mais pas seulement.
C'est comme le calcul de l'espérance de vie humaine : ce sont des données très vastes et de savants calculs mathématiques. Il n'existe aucune structure spécialisée concernant les chevaux qui puisse mener ces études comme le fait le PNUD qui élabore les indicateurs à partir desquels les démographes travaillent. Par exemple, on s'est rendu compte que l'espérance de vie ne constituait plus un critère totalement pertinent et on travaille désormais plutôt sur l'espérance de vie corrigée des incapacités. C'est plutôt ce type d'indicateur qui permettrait d'inclure les éventuelles répercussions du port d'une ferrure. Mais, collecter des données qui permettraient de l'inclure serait chose colossale. On peine à le faire pour la démographie humaine, alors pour les chevaux...
Les seuls chiffres dont on dispose en France sont ceux de l'espérance de vie "basique", disponibles pour les chercheurs de l'IFCE grâce à l'obligation de recension de tous les équidés (puçage), de déclaration de mort, le tout facilité par l'informatique (pour la récolte des données et le traitement de celles-ci). Et c'est a priori la tendance inverse qui s'affiche : l'espérance de vie des chevaux s'allonge. Les raisons sont les mêmes facteurs explicatifs que pour la démographie humaine, notamment les progrès de la médecine vétérinaire, un meilleur suivi véto régulier d'un plus grand nombre d'équidés, les évolutions dans l'alimentation (offre alimentaire plus vaste, mieux élaborée, facilement disponible...), évolution des techniques d'élevage, mais aussi des comportements sociologiques (comme le fait que de plus nombreux propriétaires gardent leurs chevaux à la retraite alors qu'auparavant, s'en débarrasser en vendant pour la boucherie était quand même très fréquent).
Il y a 30 ans, un cheval de 20 ans était dans la majorité des cas un vieillard à mettre à la retraite, on pouvait faire des radios (mais, c'était souvent cantonné à des visites d'achat pour des chevaux à très forte valeur marchande). Maintenant, de plus en plus de cliniques s'équipent d'un IRM, accessible au commun des propriétaires.
Edit : orthographe