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Peur d'être stérile commune à tous ?
Posté le 28/08/2018 à 10h12
De mon coté, ce qui me gêne régulièrement, c'est de voir a quel point les gens sont braqués sur l'idée que leur vie et leur avis n'évoluera jamais.
Je comprends qu'un poste sur l'envie ou pas d'avoir un enfant ai pu partir en live. Quand je vois ce que traverse une de mes amies dans son désir d'avoir un enfant face à sa quasi infertilité, une phrase comme j'ai pu lire au dessus la rendrait folle instantanément.
J'ai toujours adoré les enfants, mais j'ai eu une phase dans ma vie ou j'étais SURE de ne pas en vouloir et SURE que je ne changerais pas d'avis. Pourtant, aujourd'hui, on est en essai bébé et c'est ce dont j'ai le plus envie.
A l'époque, j'avais mon cheval, mes amis (du cheval principalement), des copains, même un mari à un moment (mon coach dada, oui oui, et toujours pas d'envie d'enfant), mais mon cheval passait avant tout. Je me sentais équilibrée, bien dans mes pompes.
Ce qui m'a fait évoluer c'est mes rencontres et les difficultés que j'ai pu rencontrer avec mon cheval.
En terme de rencontres, j'ai, coup sur coup, rencontré deux femmes d'une 60taine d'années, qui regrettaient farouchement de ne pas avoir sorti le nez des écuries un peu plus tôt, de ne pas avoir d'enfants, de ne pas être en couple. Sures de ne pas vouloir de couple et d'enfant dans leur vie, elles ont évolués avec leur chevaux, leurs chiens etc....dans une vie qui ressemblait beaucoup à la mienne, sauf que j'avais 25 ans et encore toute la vie devant moi. Le temps passe, et ce qui semblait être un choix est devenu une obligation. Or, entre choisir de ne pas vouloir d'enfant, et ne pas pouvoir en avoir, il y a un monde. Ces femmes je les ai vue fragilisées, mal dans leurs pompes, dépendantes de leur cheval et ça m'a fait peur. Elles avaient mis tout leurs œufs dans le même panier. C'est certainement une exception et il y a certainement une grande majorité de femmes qui vivent très bien ces choix jusqu'au bout, mais moi j'ai paniqué, je ne voulais vraiment pas ça pour moi plus tard.
En parallèle j'ai eu des difficultés avec mon cheval. Difficultés physiques d’abord, puis grosses difficultés dans le travail. Et la je me suis écroulée. Je n'arrivais pas à assumer car j'avais la tête dedans, et que ma vie c'était ça et uniquement ça. Peur, frustration, injustice, j'ai passé toutes les phases. J'ai commencé à me poser des questions sur "comment faire pour que ça ne m'arrive plus"
J'ai rencontré mon homme actuel un peu plus tard, alors que j'étais encore farouchement accrochée à mon cheval/bouée de sauvetage, rien ne passait avant lui, c'était ma vie.
Sauf que mon homme, c'est quelque chose. Il ne m'a jamais demandé de choisir (je ne l'aurais pas accepté, et je ne l'accepterais jamais, par principe) mais il m'a donné envie d'autre chose, il m'a ouvert des portes, m'a ouvert sur d'autres envies, d'autres objectifs. Et bien ça aide quand même vachement de rentrer chez soi après les écuries et de relativiser tout ce qui est négatif car il y a tout le reste. Curieusement, je n'ai jamais été autant épanouie dans mon équitation.
Et maintenant, c'est avec lui que je veux des enfants. Ensemble.
Parce qu'on est vraiment bien tous les deux, depuis longtemps maintenant, que je veux partager ça avec lui. De toute façon c'est pas explicable, c'est une envie profonde.
Et que j'aurais moi aussi juré, a un moment, que je n'aurais JAMAIS d'enfants.