Courses hippiques et bien être animal

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Fonz

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Courses hippiques et bien être animal
Posté le 14/09/2018 à 17h45

Bonjour à toutes et tous,

Dans un cadre professionnel, je prépare une étude juridique et technique, qui donnera éventuellement lieu à l'organisation d'un congrès consacré aux pistes d'amélioration des infrastructures et de la règlementation des courses, de l'élevage et de l'entraînement des chevaux de courses (trot et galop), du point de vue du bien être animal.

Pour ce faire, je recherche des témoignages (anonymes) de propriétaires de chevaux de courses, entraîneurs, lads, jockeys, drivers, commissaires de courses, membres ou employés salariés ou bénévoles des sociétés de courses, vétérinaires, parieurs et/ou spectateurs réguliers des courses, et de toutes autres personnes qui sont ou qui ont été directement concernées par le sujet.

Attention, l'idée n'est pas de susciter le débat "pour ou contre les courses hippiques". Par ailleurs, je respecte les idées véganes, mais ce n'est pas le sujet. Je dois partir de l'hypothèse que les courses hippiques vont perdurer et être force de proposition pour qu'elles s'améliorent dans le sens évoqué.

Si vous avez des exemples concrets de choses ou de pratiques que vous estimez incompatibles avec le bien être des chevaux, autres que ce qui fait déjà l'objet d'une règlementation comme par exemple le dopage ou l'usage de la cravache ou de certains enrênements ou embouchures, je serais extrêmement intéressée de les lire, directement sur le post ou en MP. Personne n'est tenu de s'identifier ou de donner des détails susceptibles de permettre de l'identifier et, d'une manière générale, tous les commentaires qui s'en tiennent au sujet et qui peuvent permettre une réflexion collective, sont bienvenus.

Merci d'avance pour votre aide à défricher ce sujet on ne peut plus tabou.

Ender

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Courses hippiques et bien être animal
Posté le 15/09/2018 à 18h04


fonz a écrit le 14/09/2018 à 17h45:
Bonjour à toutes et tous,

Dans un cadre professionnel, je prépare une étude juridique et technique, qui donnera éventuellement lieu à l'organisation d'un congrès consacré aux pistes d'amélioration des infrastructures et de la règlementation des courses, de l'élevage et de l'entraînement des chevaux de courses (trot et galop), du point de vue du bien être animal.


Tu fais quoi comme travail pour mener cette étude ?

Ardennesacheval

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Courses hippiques et bien être animal
Posté le 15/09/2018 à 18h10

D'ailleurs je me suis toujours demandée pourquoi ils les débutent si jeunes ? Enfin pourquoi le système fait qu'ils doivent commencer à deux ans ?
ya aussi des muscles spécifiques qui doivent être développés avant deux ans, travaillés (les muscles) en même temps qu'ils se "forment" grandissent.

une fois "fini" le développement on ne peut plus intervenir dessus pour les formater à l'effort spécifique des courses.

donc pour toutes les raisons de rentabilité évoquées .... les poulains sont débourrés et mis au travail très très tôt !

pour les "ficelles" qui empaquettent les trotteurs, normal d'en mettre ! Trotter à 60 km/h n'est pas du tout naturel ! n'importe quel cheval qui veut/ doit accélérer à fond prend naturellement le galop... Alors faut savoir ce qu'on veut :(

Pour ce qui est de la repro, pour les trotteurs contrairement aux galopeurs, la génétique a beaucoup moins d'importance que la personnalité de chaque cheval, sa résistance (à l'effort, à la douleur car je pense que les entraînements "ficelé" leur donnent une position anti-naturelle) sa plasticité (supporter tout ça sans se rebeller mais en développant la "niaque" du gagnant...

Cela induirait que si l'âge pour les qualifications (au trot) était augmenté et les courses de jeunes étaient interdites (au trot comme au galop), les éleveurs / entraineurs n'auraient plus intérêt à débourrer trop tôt.
à voir car si l'argument du muscle développé plus jeune = cheval plus rapide, (je n'ai pas lu les thèses publiées sur ce sujet, juste entendu des personnes en parler)
les jeunes chevaux seront encore travaillés à 2 ans pour qu'à 4 ans ils soient les plus rapides...

: plus on produit, plus on a de chances de vendre (même les mauvais), et de trouver quelques bons dans le lots.
apparemment, chez les TF oui, il y a des potentiels champions cachés n'importe où, mais pas chez les PS

Cercle vicieux qui conduit à se demander s'il ne faut pas aller vers l'acceptation de la diminution des performances générales des chevaux (là, les éleveurs vont me jeter des pierres).
mais je crois que depuis quelques dizaines d'années la vitesse des PS plafonne, alors qu'elle était en évolution constante les décennies/ siècles/ précédent/es.

qqn a des statistiques fiables ?

Ne faudrait-il pas aller, au delà de la limitation du nombre de chevaux et de leur âge, vers des techniques de débourrage qui facilitent leur reconversion en chevaux de sport ou de loisir ?
je sais pas si c'est possible.
faudrait faire un débourrage en quelques semaines au lieu de quelques jours (+ cher)
la monte "course" est à l'opposé de la monte "loisir" (cheval qui s'appuie pour prendre de la vitesse)
en loisir on veut un pépère 100% gouvernable, en course on veut une F1 en ligne droite
En course on veut des Tf sans l'option "galop" en loisir le galop fait partie des 3 allures quotidiennes et est une des plus agréables !
Les écuries de course sont des environnement sécurisés avec du personnel "pro", les écuries de loisir sont pleines de gamins, chiens, visiteurs, des infrastructures adaptées mais pas forcément 100% sécurisées (genre chaque aire d'attache ne dispose pas de 2 longes)...comme les écuries de course. Ca fait une sacrée différence de mode de vie/ manutention entre la carrière de course et la reconversion "loisir" !

Ne faudrait-il pas interdire ou limiter drastiquement l'élevage amateur qui fournit l'essentiel du cheptel des propriétaires de loisir et des centres équestres, en leur imposant l’acquisition de chevaux de courses de réformes ?
je ne comprends pas trop ta phrase.
moi je ne suis pas d'accord pour imposer quoi que ce soit.

Un CTE préférera avoir des Camargue ou des fjords à des TF je trouve ça normal

un CE de compet préférera avoir des SF débourrés à la selle à 4 ans pour les 3 disciplines je trouve ça normal aussi, pourquoi ils s'em** à reformater des chevaux de course qui, ayant subi les entraînements, sont déjà atteints physiquement pour la plupart ? Ca prendrait 2 fois plus de temps !
Et pourquoi les éleveurs de bons chevaux de sport devraient être pénalisés par l'imposition de "quotas !" ???

Un CE "de campagne" avec toutes sortes de publics devra avoir une cavalerie polyvalente, ça passe par des chevaux solides (et les réformés le sont pour la plupart moins que d'autres !) des pépères pour les débutants (combien de PS conviendraient ?) bref n'avoir "que" des chevaux de réforme de courses ça serait juste le bazar dans les CE !

Labananegeante

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Posté le 15/09/2018 à 20h17

Je ne vais parle que de Pur-sang et course de galop (plat/obstacle) car je ne connait q et n'ai d'expérience que dans ce milieu.


cherchour Les chevaux sont les plus rapide entre 2 et 4 ans, et ils ont en général naturellement l'envie de courrir à cet âge là car c'est quelque chose qu'ils feraient naturellement au pré avec leurx congénères du même âge.
En vieillissant il perdent en vitesse mais gagnent en endurance, c'est pour ça que si les 2 ans comment sur des distance courtes (1000 ou 1200m), la distance augmente pour les 3 ans, 4 ans et plus.
Évidement il y a aussi un intérêt économique, je ne le nie pas, mais le fait est que c'est entre 2 et 4 ans que les chevaux sont les plus rapide en terme de vitesse pure.

Après, il faut aussi différencier course de plat et d'obstacle... Le chevaux de plat son débourré à 18 mois, commencent à courir à 2 ou 3 ans, mais partent en retraite tôt également, alors que les chevaux de haie/obstacle commence plus tard, mais continue de courir parfois jusque 13-14ans.




Pour répondre au sujet initial, ayant travaillé quelques mois chez un entraineur de haie/obstacle en Angleterre, je me suis ensuite orientée vers l'élevage et la préparation aux vente, toujours en Angleterre...
D'un point de vue du bien être animal, outre le débourrage à 18 mois déjà mentionné plusieurs fois, et le problème de l'avenir des réformé, il y a aussi d'autre aspect qui mériteraient somme attention et réflexion:

- beaucoup d'éleveurs produisent des chevaux pour les ventes de foals/yearling, et non des chevaux de courses. On se retrouve donc avec des chevaux élevé pour correspondre aux attentes des acheteurs de yearling, et non pour être performant. On en arrive à des chevaux issu de lignées de sprinter purs, car c'est ce que les acheteur veulent actuellement, mais qui sont du coup parfois incapable de tenir la distance d'une course car ils ont la vitesse mais pas l'endurance. Et on se retrouve également avec un appauvrissement génétique du fait d'une sur-utilisation des étalons à la mode.

- les PS ne commencent pas a travailler à 18mois, ils commencent en réalité avant ça, car la préparation aux ventes implique 8 semaines de marcheur, marche en main, longe,... et suivant l'endroit où il sont préparés, il peut s'agir de 8 semaine de box sans la moindre sortie au paddock.

- les ventes de foals sont également assez discutable d'un point de vu du bien-être animal. En effet, si la préparation des foals est normalement bien moins contraignante que celle des yearlings, le fonctionnement des ventes elles-même reste très éprouvant pour les foals qui passent les 2 ou 3 jours d'inspection a parader devant les clients, parfois sans aucune pause pour les poulains les plus populaires, et il faut ajouter à ça les multiples visites vétérinaires avec éventuelles radios et endoscopies...

- enfin, dernier point reproduction: la chirurgie "Caslick", qui consiste à suturer une partie de la vulve des juments avec une mauvaise conformation, permet d'éviter les infections de l'appareil reproducteur dues à l'aspiration d'air, débris ou excrément dans la vulve. C'est une chirurgie très courante dans l'élevage de pur-sang, qui permet notamment à ces juments avec une mauvaise conformation de la vulve d'être utilisées pour la reproduction. Cependant, ce défaut est héréditaire, et la mise a le reproduction de ces jument propage ce défaut au sein de la population de pur-sang. De plus, cette procédure nécessite de ré-ouvrir puis re-suturer la vulve des juments à chaque poulinage et chaque saillie, ce qui est très discutable d'un point de vue du bien-être des juments.


Voilà, c'est tout ce qui me vient à l'esprit pour l'instant. Si je pense à autre chose, je le rajouterai plus tard.

Fonz

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Posté le 16/09/2018 à 20h52

ender

Je conseille, depuis quelques années, un hippodrome de province assez important sur le plan juridique, et je suis en train de monter, avec des professionnels des courses, un think tank sur la question.

Fonz

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Posté le 16/09/2018 à 20h54

labananegeante

ardennesacheval

Merci beaucoup, ce que vous écrivez est très intéressant. Je prends le temps de murir un peu vos réflexions et je reviens vers vous.

Pcql

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Posté le 16/09/2018 à 22h18

Pour l'âge, il y a aujourd'hui une raison financière. Mais au départ il y avait une raison zootechnique.
Il faut bien comprendre que les courses étaient, au départ, vues comme un moyen d'améliorer les races : on sélectionnait les chevaux les plus rapides au trot pour améliorer les chevaux d'attelage, on sélectionnait les chevaux les plus rapides au galop pour améliorer le chevaux de selle/de guerre ;)

Et du coup : on débutait très jeune pour sélectionner les souches les plus précoces, et amener de la précocité dans le cheptel global ;)

Ender

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Posté le 24/09/2018 à 13h54


fonz a écrit le 16/09/2018 à 20h52:
@ender

Je conseille, depuis quelques années, un hippodrome de province assez important sur le plan juridique, et je suis en train de monter, avec des professionnels des courses, un think tank sur la question.


Ah d'accord, car je me demandais comment on pouvait organiser un congrès sur un tel sujet, sans rien y connaître et surtout, sans approcher des professionnels.
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