Bonjour à toutes ;
Tout d'abord fécilitation au nouvelles maman et au future
Je reviens après la guerre, excusez-moi pour n'avoir donné aucune nouvelle ici !
Alors pour tout dire ma petite fille était prévue pour le 13 novembre 2019 et elle a tenu bon jusque-là cette chipie. (Pourtant j'ai eu espoir que ça vienne un peu plus tôt car à mon dernier RDV du 30 octobre j?étais déjà à 1 cm et la tête bien orienté et qui appuie)
Les contractions ont commencé dans la nuit du 10 au 11 novembre vers 22h00, contente car la fin de la grossesse est difficile car elle me lacère les côtes, la seule position agréable pour moi et allongée mais comme allongée j'ai des aigreurs d'estomac tellement violente à pouvoir en vomir ben vous le comprendrez que c'est assez dur à gérer.
Donc les contractions n?intensifient pas, j'arrive à tenir jusqu?à 4h (le 11 novembre) et direction la maternité qui est à 15 min de chez nous ( dans ma petite tête de linotte je m?étais dit que comme j?étais déjà à un 1 cm 11 jours avant et bien que là ça avait dû bien bouger).
Donc j'arrive à la maternité au bout de ma vie vers 4h15, la sage-femme me reçois m'installe et me fait patienter allongée sur la table, elle me demande mon ressenti de la douleur sur une échelle de 1 à 10, entre deux contractions je lui réponds un bon 8/10 et aller 2 secondes plus tard je repeins le sol de mon petits vomis ( moment de honte ultime ...) du coup après avoir nettoyé mon "cadeau" elle m?ausculte et la grosse déception... je suis à 2, elle sent la poche des eaux mais ce n'est pas pour "tout de suite".
La sage-femme me propose soit de rester ici soit de rentrer à la maison, comme je n'ai pas encore rompu la poche des eaux je me dis qu'à la maison je serais peut-être mieux pour prendre un bain et m'aider avec le ballon.
J'arrive à tenir de 6h à 16h00 à la maison, toujours pas de poche des eaux rompue mais à ce moment-là je me rappelle de l?échelle de douleur que la sage-femme m'avait demandé 12 h plus tôt... euh là j?étais réellement à 8 sur 10 pour le coup et je douille vraiment à en revomir plusieurs fois ( glamour bonjour!

).
Bref direction la maternité, contente et pressée de savoir où était le travail, et la grosse déception encore je suis à pratiquement 5 de dilatation... moi qui voulais tenir sans péridural jusqu?à 7 cm au moins et bien ce n'est pas possible.
Du coup on m'installe en chambre d'accouchement pour la pose de la péridurale, j'attendrais 1 petite heure et là, la délivrance vers 17h30 (j'aime mon amie la péridurale).
Du coup j'ai pu me reposer un peu et surtout me détendre, ben oui être tendu comme un st**** ce n'est pas top pour aider bébé à bien descendre.
Vers 19h00 elle m?ausculte et la dilatation à 9 ! Youpiii c'est pour bientôt, pour le dernier petits cm elle décide de me percer la poche des eaux qui est toujours intacte.
20h00 elle regarde et toujours 9, ça n'a pas bougé, bon pas grave ça va venir et c'est un premier donc bon... sauf que jusqu'ici j'étais seule dans le service, entre-temps 2 futures mamans arrivent dont une qui hurle tout ce qu'elle peut ( Ba oui la pauvre s'est son deuxième et plus le temps pour la péridurale...) 1 heure à l'entendre souffrir, j'en avais la chair de poule et d'un coup j?entends les pleure de son bébé, ouf me voilà rassurée pour elle! mais bon aller c'est mon tour il est 21h00 et je commence à trouver le temps un peu long et la péridurale je l'ai depuis un petit moment.
Sous mon air désespéré la sage-femme me propose de diminuer les doses de la péridurale pour aider bébé à descendre, donc aussi tôt dit aussi tôt faite.
À savoir que je suis toujours à 9 et que la deuxième future maman arrivée un peu plus tôt se met en travail bien plus vite que moi et d'un coup j?entends un deuxième bébé pleurer et là je fonds en larmes d?épuisement, de "jalousie", je perds un peu pied, pourquoi elles, pourquoi bien avant moi ? Mon mari me réconforte comme il peut mais je n'arrive plus à contenir mes larmes.
Arrive 23h20 la sage-femme me voyant au bout de ma vie, m'ausculte et je suis à un bon 9.5 cm mais je n'arrive pas à atteindre 10, elle me propose de me mettre en place et c'est parti pour rencontrer ma petite bouille d'amour.
J'ai commencé à pousser tout ce que je pouvais vers 23h40, arrive 0h00 on voit la tête mais à chaque temps de pose entre deux poussées elle remonte ( là il n'y aura que l?infirmière et la sage-femme) vient 00h20 toujours pareil sauf que je commence à ne plus avoir aucune force, je suis littéralement épuisée, je pousse depuis 40 min.
La sage-femme décide d'appeler le médecin pour m'aider, du coup nous voici à 4 personnes dans la salle pour "m'aider", en effet le médecin à juger qu'il était préférable que les 2 infirmières se mettent à pousser sur mon ventre car vous comprenez elle est presque là donc pas besoin des cuillères ou ventouse... sauf que j'avais l'impression de passer sous une moissonneuse-batteuse quand elles n?appuyaient à deux sur le haut de mon ventre pour la poussée...
Elle finira par naitre à 00h37, il aura fallu pratiquement 1h de poussées épuisantes pour l'avoir sur moi, moment de pur bonheur je la vois, elle est belle, sont petits corps tout chauds contre le mien, mon mari les larmes aux yeux qui coupent le cordon.
Moment magique jusqu'à 5 min plus tard, notre petite Loha partira avec papa et la pueri pour un petit nettoyage et l'habiller pendant que moi je n'ai toujours pas délivré le placenta, ils ont dû aller à le chercher manuellement, moment pas du tout agréable puisque la péridurale ne fonctionne plus, je ressens tout désormais... et la panique à bord je vois le médecin et la sage-femme paniquer, je continue à saigner.
Ni une ni deux ils ne s'attellent à trouver la raison de mon hémorragie, à ce moment-là mon bien-être ne comptait plus pour eux, j'ai tout senti, j'avais l'impression qu'il avait le bras en moi et me retournais tout mon "intérieur" la douleur était tellement insupportable que je me suis mise à hurler, à me débattre, mon mari a été contraint de rester dans la salle attenante avec notre fille pendant que les deux infirmières me maintenais sur la table et que les autres cherchaient d?où venaient cette "fuite".
Il aura fallu 15 min pour que d'un coup hémorragie s?arrête, encore 10 min pour me recoudre suite au déchirement ( merci au pitch anesthésiant car la première couture je l'ai bien senti : bash:) et encore 3h00 en surveillance dans cette salle.
On me remontera dans la chambre vers 4h00 du matin avec interdiction de me lever seule du lit.
Première "nuit" avec mon bébé, on lancera la mise aux seins à chacun réveille ou 2h00 maximum pour lancer la montée de lait qui arrivera quand nous rentrerons à la maison 5 jours après la naissance.
Mon ami sera le tire-lait car j'ai une production de lait faite pour des jumeaux( dixit l'ostéo et pédiatre) ce qui fait que je jette le trop-plein qu'elle ne boit pas et je fuis tellement que même la nuit après avoir fait la téter plus le tire-lait j?arrive à tremper mes draps de lit ( ainsi que mon pauvre mari : Lan: )
Les deux premières semaines seront difficiles psychologiquement pour moi, j'ai eu de grosse angoisse le soir venue, peur qu'elle ne se réveille pas (je me réveillais plusieurs fois dans la nuit pour voir si elle respirait), peur de la noyer dans le bain du coup j'attendais que mon mari rentre du boulot pour s'en charger.
Tout est rentré très vite en place, il faut dire que mon bébé est parfait, ne pleure jamais "pour rien" soit elle a faim soit elle est fatiguée, soit elle a la couche sale, j'en suis raide dingue d'amour.
Aujourd'hui elle a pratiquement 3 mois, j'ai repris le boulot, nous passons du lait maternel 100% à une diminution progressive car je ne peux tirer mon lait que le midi à mon boulot ce qui fait que je produis beaucoup moins .
Par contre c'est un vrai déchirement de la laisser à la nounou, ce n'est absolument pas contre elle car elle est parfaite et super-compréhensible mais plutôt car j'ai ce sentiment d'abandonner mon bébé avec qui j'étais h24 depuis sa naissance.
Voilà voila je me rend compte que j'ai écrit un pavé, bonne lecture pour les plus courageuses
