Coucou tout le monde !
Je n'ai pas beaucoup (voir pas du tout) participé au post durant ma grossesse, je désire donc faire un résumé car ce fut un peu un parcours du combattant ;
Je suis tombée enceinte début avril, grossesse désirée (mais je ne pensais pas tomber aussi vite enceinte), un mois après j'ai fais une fausse couche du jumeau du bébé en route.
Première échographie tardive, en fin juillet, je me suis fait enguirlandée par la gynécologue obstétrique, et comme je ne fais pas du tout attention à mes règles, nous avons calculé un mauvais terme (on ne le savais pas encore), entre temps je fais la première prise de sang, pas immunisé contre la toxoplasmose, chouette.
Seconde échographie un mois plus tard, on découvre que j'attend une fille, qu'elle n'a qu'un rein et qu'elle est très petite pour la date estimée de grossesse (qui était faux, on l'a modifié qu'en octobre).
Ce n'est pas grave mais ma gynécologue m'engueule encore car je ne suis pas suivie par une sage femme alors que j'arrive à mon sixième mois, elle m'en conseille une, extérieur à l'hôpital. J'ai deux écho de prévue la semaine suivante pour vérifier l'absence du rein droit.
Je vois ma sage femme en fin septembre, juste avant une échographie de contrôle (ouf), elle me prescrit tout les examens sanguins nécessaires.
Les résultats sanguins ne sont pas fameux, déjà j'ai un diabète gestationnel (je me pique quatre fois par jour), je suis anémié, mes plaquettes sont basses et j'ai quelques protéines dans les urines (mais tout est normal pour une femme enceinte).
Durant octobre, j'ai arrêtée mon boulot, 60 bornes par jour ne convient pas à ma grossesse, entre temps j'ai quadruplé de volume, les jambes, le visage et les mains qui me sont très douloureuses ..
Ma mère, me voyant ainsi, me parle pour la première fois de la toxémie gravidique (pré-éclampsie).
Je m'informe un peu sur le sujet (car les conséquences font très très peur), j'en discute un peu à tout les pro de la santé que je croise, tout le monde me fait fermer ma bouche car c'est très très rare donc impossible que ça me touche (ils pensent que c'est les angoisses de femme enceinte qui me font penser ça et que ma mère est hystérique), mon terme est revue, au lieu du 5 janvier, elle est prévue pour le 15 janvier.
Je passe mon mois de novembre à m'occuper de mon alimentation, rien à beaucoup changée, il faut juste manger plus de légumes. Et ma mère continue à me dire que mon état n'est pas normal, elle me répète d'allée voir des médecins pour faire des examens pour vérifier sue je ne fasse pas de pré-éclampsie.
Je m'informe intensément sur le sujet (sauf les conséquences que je survole, car c'est la première cause de mortalité en France pour les femmes qui accouchent) et effectivement j'ai tout les symptômes, sauf le plus " important " pour les pros, je n'ai pas d'hypertension.
Je vais tout de même voir mon généraliste, pour rassuré ma mère (et moi même), pour lui tout vas bien, c'est normale.
Début décembre (c'était mardi 3) je fais ma prise de sang que j'aurais du faire deux semaines avant .. et boum mes protéines urinaires sont passée de 0,15 à 0,40 .. appel d'urgence de ma sage femme, elle me dit de faire une prise de sang complémentaire d'urgence, me la prescrit par mail, ce que je fais le lendemain (c'était le jeudi 5 matin).
Elle reçoit mes résultat le matin même, et malgré le fait qu'elle soit en grève ce jour là, avant même que je reçoive les résultats, elle me dit d'allez à l'hôpital cette après midi, elle prévient l'équipe là bas de mon arrivée et elle m'annonce que les protéines urinaires sont passée de 0,40 à 0,60 en deux jours et sur les résultats il est mis en évidence que je suis en train de perdre mon foie et que mes plaquettes sont ultra mega basse (je n'ai plus les résultats en tête mais en gros j'étais en train de mourir intérieur lent) ... su-per
Je vais à l'hôpital, ma mère m'y emmène, mon conjoint étant au travail, elle est soulagée que l'on décide enfin à m'hospitaliser et en colère que l'on ai autant attendues et moi j'ai un peu peur qu'elle ai finalement raison ..
je suis mis dans une chambre individuelle service grossesse pathologique, ils refont un prélèvement sanguin, et m'informe que je vais être gardée en observation au moins cette nuit, on fait aussi un examen de mes urines sur 24 heures pour déterminer avec précision mes protéines dans les urines (faire pipi dans un vase -> fait).
Je comprend alors que l'on va me garder jusqu'au terme à force de parler avec l'équipe médicale, le lendemain, mes résultats sont pas bon, à force de recherche (de mon côté) sur le net, je découvre que là pré-éclampsie a différente complication, dont le HELLP syndrome, qui correspond exactement à mon cas. Malgré les 0,9% de grossesse touchée par ce syndrome en France, j'en parle un peu à tout le monde histoire de les mettres sur la piste.
On me fait un prélèvement chaque matin pour voir si je dépasse leur ligne rouge d'urgence mortel de la mort (car au final ils espéraient pouvoir attendre que je dépasse la 36eme semaines de grossesse) avec trois monitoring par jour plus controle de la tension, je suis à 12 alors qu'habituellement je suis à 10 (voui tension basse ...)
Le samedi, on me dit qu'ils vont peut être devoir déclencher mon accouchement début de semaine (je comprend alors que c'est du sur, les pros nous materne trop personnellement je ne suis pas du genre à fondre en larme de ma situation, ça m'agace les pincettes qu'ils utilisent).
Je me fais à l'idée, est ce que j'ai le choix de toute manière ?
Ils me disent qu'effectivement j'ai bien un HELLP syndrome, je vois sur la fiche de l'interne qu'elle c'était imprimée la définition, je me sens en sécurité.
On déclenchera mon accouchement par tampon hormonal (col fermé fermé) le mardi matin à 36 semaines pile vers 9 heure.
On me dit que ça peut durer 48 heures voir plus, au bout de 9 heures de contraction de la mort je perds les eaux à 18 heures et les contractions reprennent de plus belle.
Je dit que je souffre ma race aux sage femmes, je ne suis couverte à un .. flûte ..
Trois heures après je leur dit que mon seuil de tolérance a explosé, je suis ouverte à trois, ok, on peut me descendre en salle d'accouchement, je vois enfin mon saint graal arriver dans les mains de l'anesthésiste (très mignon), il me dit que ça peut faire mal, perso j'ai rien sentie ..
Alors, durant toutes mes préparations à l'accouchement et selon pas mal de monde, la péridurale ralentit le travail.
Et bien pas chez moi, au bout de cinq minutes de pose, bébé pousse ! Je dit que ça pousse, on regarde, de trois je suis passée à ce qu'on voit un bout de crâne !
Tout le monde s'excite, mon conjoint comprend que c'est partie, j'accouche donc sans péridural (car elle n'a pas pris le temps de faire effet évidemment) j'accouche en un quart d'heure (j'ai mal mais franchement après les contractions que j'ai eu c'était du pipi de chat), puis, mon bébé est née.
On va vite voir ses signes vitaux et la nettoyer, ça a du mettre un quart d'heure, j'expulse en attendant le placenta toute seule (j'avais trop peur qu'on " m'aide " à le sortir haha). On me tend mon bébé que je vois enfin, comblée.
Née à 2h27, mercredi 11 décembre, elle fait 2kg030.
On l'a reprend pour qu'elle aille en néonatalogie, je reste les deux heures obligatoire.
Puis je peux allez la voir cinq minutes avant de monter dans ma chambre ..
Et ça aurait pu se terminer ici, je trouve que j'ai bien galèrée ces derniers mois .. mais non.
J'ai fais une hémorragie, qui m'a valus un curetage de l'utérus sous anesthésie rachidienne, toute une matinée de galère à perdre mon sang encore ensuite pour finir en apothéose avec une anesthésie générale pour un second curetage a 14 heure.
Pendant mon opération au bloc, mon conjoint était informé des démarches à effectuer en cas de mon décès, je le retrouve à mon réveil, exténué et blanc ...
J'ai envie de pleurer, mais je suis trop fatiguée pour, au bout de deux heures en salle de réveil (enfin a partir de mon réveil), on me demande si je veux voir ma fille, je répond non, on me regarde avec des yeux ronds, je leur explique que je suis sondé au niveau de la vessie, je suis fatiguée, je ne pourrais pas la toucher, je veux être en forme pour la voir sinon je risque de pleurer très longtemps si je la voie .. (mais dieux sait que ça me brise le coeur).
Après plus de vingt quatre heures, je vois mon bébé dans sa petite couveuse. On me dit qu'il est possible que l'on m'installe dans une chambre dans sé service pour être auprès d'elle, j'en réserve une aussitôt, mais je dois finir d'abord mon hospitalisation d'abord, qui dura trois jours encore, durant lesquelles on m'a fait une cure en fer, et durant laquelle il fallait me conduire en fauteuil roulant pour voir ma fille.
Je tirais mon lait afin qu'elle ait le moins possible de lait artificiel ..
Je l'ai rejoint elle avait cinq jours, j'ai mis en place l'allaitement elle faisait 1kg900.
On est sortie le 24 décembre 2019, elle faisait 2kg300 et tout va bien aujourd'hui
Voilà, si vous avez des questions sur le diabète gestationnel ou sur la complication de la pré-éclempsie, le HELLP syndrome, n'hésitez pas, je suis imparable sur je sujet maintenant ^^'