rose25 a écrit le 26/10/2018 à 09h25:
@couagga Ah oui, je viens de me relire mdr. C'est ce que je voulais dire, de l’énergie horizontale vers la verticale.
Alors, comme on ne m'a jamais aussi bien expliquer que toi, je reformule pour voir si j'ai bien compris.
En fait, il ne faut pas chercher à travailler la descente des hanches et de l'encolure, sur une séance en particulier qu'on va re-faire de temps en temps. Il faut plutôt chercher à faire des séances autour d'exercices facilitant la descente de hanches et les travailler comme des gammes jusqu'à obtenir la descente de hanches telle une finalité, mais pas un résultat à obtenir.
Ceci étant établi, il vaut mieux agir d'abord avec l'assiette, puis avec les mains/jambes pour confirmer le mouvement demander. La montée du garrot, est facilité par un mouvement de frein de l'assiette, ce qui implique un gainage du dos.
Absolument, absolument, absolument !!!!
Juste parler plutôt d’abaissement ou de ploiement des hanches et non de descente. En fait les hanches ne descendent pas, c’est l’attache lombaire, au niveau des reins, qui plie (grosso modo... Je sais que mes termes sont un peu grossiers si des puristes passaient par là mais j’essaye de privilégier des images et des mots parlants… c’est pour ça que je dis souvent grosso modo !)
Tous les exercices et le travail sur le plat ont cet objectif global et fondamental ! Apprendre au cheval à acquérir une attitude et un fonctionnement pour porter le cavalier et se mouvoir avec le moindre préjudice, dans l’instant mais aussi durablement pour préserver son intégrité tout au long de sa vie. On oublie trop souvent, à mon sens, ce « tout au long de sa vie ». Le cheval paye toujours l’addition lorsqu’il arrive à l’aube de sa réforme et ensuite c’est encore plus cash lorsqu’il est à la retraite. Mais là, il n’y a souvent plus les cavaliers utilisateurs du passé pour le voir.
Ce travail de base visant simplement à ce que le cheval s’emploie correctement sous la selle est indispensable quelle que soit la discipline choisie, son intensité et sa performance. Le cheval qui fait une balade 2 dimanches par mois subit aussi des conséquences à long terme si jamais on ne veille à ce qu’il porte correctement son cavalier. Donc un minimum de préparation et d’entrainement est systématiquement requis.
Citation :
Par contre une petite question : fin dans ses doigts, je comprends, mais vibrant? Ca fait plusieurs fois que je lis ca, mais sans trop saisir ce que cela signifie exactement...
Vibrer c’est bouger rapidement et discrètement les doigts sur les rênes sans modifier la place de la main et ça en concernent que les petits doigts, annulaires et majeurs éventuellement. Faire vibrer doucement les rênes par petites touches pour inciter le cheval à conserver une bouche mobile, détruire les contractions de la mâchoire au plus tôt et apprendre ainsi au cheval que la main n’est pas une rampe, une canne ou un arc-boutant ! Ainsi il reconcentre ses forces vers son corps plutôt que sa mâchoire et le poids de sa tête.
Pour la vidéo, je suis d’accord. C’est une philosophie raisonnée et pragmatique. Il n’existe pas Une bonne attitude mais de bonnes attitudes liées à un bon fonctionnement locomoteur. Pour parvenir à ce bon fonctionnement et ses bonnes attitudes il faut respecter quelques règles de construction qui, elles, ne sont pas discutables car elles sous soumises à les lois biomécaniques immuables.
Je voulais aussi ajouter, en digressant un peu du sujet, que toutes ces notions, tout ce qu’on peut lire chez certains auteurs et grands écuyers, laissent parfois penser au cavalier en progression qu’il s’agit de littérature et de théorie plus ou moins « poétique ». Mais pourtant tout cela est bien concret et un travail attentif et humble va révéler, pas à pas, une réalité bien concrète au cavalier dans sa pratique.
On parle de légèreté, de souffle de la botte, de poids du cuir, d’engagement, de ploiement, d’incurvation, du cavalier centaure qui mobilise son cheval « par la pensée », en crispant un seul petit muscle de sa fesse ou de son dos…
Tout cela est bien réel et correspond bel et bien à une équitation juste, à un instant d’harmonie pure entre le cavalier et le cheval.
Que le cavalier lambda avec son cheval lambda peut vivre par instant s’il y travaille avec foi.
A chaque fois que cela se produit pour moi, c’était une révélation et alors tous les mots entendus et lus prennent un sens et une dimension d’une telle évidence.
Chaque foulée et chaque seconde que j’ai pu goûter de cette justesse avec mes chevaux anodins, cavalière bien anodine que je suis, a été une récompense bien au-delà de toutes les heures de recherche laborieuse effectuées, dans des gestes et des exercices simples. C’est addictif au possible !
je me souviens encore de la sensation de ma première vraie bonne et belle foulée d'EEd , alors que j'en avais effectué des milliers, dont certaines que j'avais cru pourtant si bonnes ... mais le jour où The foulée d'EEd est passée véritablement, waouuuh !
Quelle claque dans la figure ....ou plutôt dans l'assiette
Après j'étais comme une dingue a essayer de la retrouver cette fichue foulée !
Et ça ça finit par arriver sur tous les exercices et de plus en plus souvent. Il suffit de toujours rester dans l'idée que l'on n'est pas en train d'exécuter une EEd mais de
chercher à exécuter une EEd en perfectionnant constamment sa façon de demander et de préparer.
La "perfection" pose souvent des lapins mais quand elle débarque