nawak3000
Non pas obligatoirement. Je dirais même l’inverse.
Son épaule gauche est peut-être la plus forte, et son épaule droite la plus faible ou son postérieur droit ou les 2 ..
Du coup, à main droite, l’épaule gauche entraine l’ensemble sur une courbe large, par économie d’effort. A contrario à main gauche, il a tendance à couper vers l’intérieur ? Par faiblesse du côté droit, il s’appuie sur son épaule forte, se « laisser tomber dans sa courbe » ?
La démarche naturelle de n’importe quel être vivant c’est de toujours privilégier l’économie d’énergie, aller au plus facile.
Donc le corps s'organise pour confier le job à ses points forts, qui eux-même font en sorte que ce soit le moins coûteux en effort...
Il faut identifier les membres forts et les membres faibles en plus d’identifier l’épaule directrice.
Un cheval peut avoir un latéral faible ou un diagonal faible. Personnellement, je trouve plus difficile de travailler un latéral faible qu’un diagonal mais c’est aussi plus enrichissant.
Pierre Beaupère a écrit un livre très intéressant sur ces problèmes de rectitude et quels exercices mettre en œuvre pour rééquilibrer les chevaux.
D’abord repérer l’épaule forte. Lorsque tu montes laquelle de tes rênes ton cheval va venir tendre plus que l’autre ? De quel côté donne-t-il facilement un pli ? A quelle main coupe-t-il plus les courbes ?
Ensuite, identifier le postérieur faible. A quelle main se traverse-t-il le plus ? De quel côté a-t-il le plus de mal à prendre le galop et à le garder ? Lorsqu’il recule de quel côté dévie-t-il ? Lorsque tu trottes enlevé, y a-t-il un diagonal plus confortable qu’un autre ? le cheval te renvoie-t-il régulièrement sur un diagonal en particulier au bout de quelques foulées ?
A partir de cette petite analyse, qui peut être complétée utilement par les constatations d’un ostéo (blocages récurrents, sens de la posture de chaque membre au repos ou en mouvement, etc…), tu peux avoir déjà une idée du type de travail à privilégier.
Dans les grandes lignes, on commence plutôt par travailler le côté « facile ». Il ne faut pas forcer le côté résistant qui est souvent en fait, le plus fort. Donc ne pas faire lâcher la rêne ou le cheval accroche mais plutôt mettre au même niveau de tension la rêne qu’il abandonne. Puis on corrige la répartition de poids entre les 2 épaules. Car tant que le cheval privilégie trop la prise en charge de sa masse sur une seule épaule, toute poussée des postérieurs l’enverra de travers, continuant à renforcer le côté fort et préserver le côté faible.
Pas de miracle, on est encore dans l’épaule en dedans et autre deux-pistes. Mais plutôt que de se concentrer sur le croisement des papattes arrières, on veille surtout à ce que le cheval reste bien équilibré entre ses 2 épaules, que l’externe n’échappe pas. La défaillance de la main extérieure des cavaliers est une maladie universelle contre laquelle nous avons tous un dur combat à mener.
Veiller à avoir des transitions propres, dans une équité de contact droite/gauche et sans rupture d’attitude et d’équilibre, ni hanches qui dérapent. Donc prendre le temps et la distance nécessaire pour avoir une transition juste au lieu de s’acharner à l’obtenir en un point précis.
Voici déjà quelques petites choses à surveiller.