Il faut que cela cesse ! Drive, Facebook et Cie :)

Donc le contexte et l'argument en faveur d'une telle réaction de la monitrice, c'est quoi? Je ne demande pas son explication vue précédemment, je veux des faits... parce que des poneys qui se prenaient de gros coups de latte à quasi chaque séance j'en ai connu... et étonnamment, ça n'a jamais réglé un problème...enfin si, une fois l'animal vendu et à reprendre entièrement par quelqu'un d'autre, là effectivement, ça allait jusqu'à ce qu'un autre pose souci...

Ce genre de comportement révèle beaucoup plus l'impuissance de l'humain et le manque de solutions techniques, c'est donc une très mauvaise publicité pour le niveau technique autant que moral des humains qui agissent ainsi.

"Charité bien ordonnée" et tout ça : souffler un bon coup, sortir l'équidé du cours avant la catastrophe, histoire d'assurer la sécurité de tous, déterminer l'origine du problème et à partir de là, trouver une solution.


Il existe bien sûr des chevaux et poneys réellement difficiles sur lesquelles toutes les solutions habituelles (faire changer d'air au cheval quelque temps, ou de le faire monter par le prof pendant un mois ou deux, ou dans des cours de niveaux supérieurs, faire un check up véto complet, revoir le matériel, travailler des points spécifiques tel le montoir,, le sanglage... ) n'aura pas de prise, ou pas assez.
- Soit parce que l'équidé n'est pas "compatible" avec la vie en centre équestre
- Soit parce que le physique et/ou le mental du cheval est durablement affecté et qu'il faut plus de temps ou parce que les solutions ne sont pas suffisamment efficaces
- Soit parce que le caractère du cheval n'est pas compatible avec l'équitation

Pour les trois raisons ci dessus, c'est la vie et il faut faire avec. Sortir le cheval du centre équestre en le vendant/confiant à un cavalier qui arrive à le gérer est la meilleure chose à faire.

Les centres équestres, et les moniteurs, devraient prendre mieux en compte leur propre intérêt en même temps que le bien être des chevaux : quand on est dépassé par le comportement d'un cheval ou d'un poney, la solution est de passer la main, ou de fiche l'équidé au champ et lui foutre la paix. Je ne vois pas dans quelle mesure se comporter violemment envers l'animal va arranger quoi que se soit.

Concernant la personne qui a réalisé ce tabassage en règle :
Il arrive à tout le monde d'avoir des mouvements d'humeur. Par contre, des mouvements d'humeur aussi longs, aussi violents, il faudrait envisager de changer d'air un moment, parce que je ne vois pas ou est l'amour des chevaux dans tout ça.
Et que ce soit devant tout le monde, signale tout de même que la personne ne voit pas (ou ne voit plus) ou est le problème. La tentative de justification enfonce le clou d'ailleurs.

Sans compter le fait, (mineur vu le reste des faits, mais tout de même) que ce genre d'action n'a aucune chance de fonctionner et aggrave nettement la situation, en affolant le cheval. C'est donc techniquement parlant, quelque chose à éviter à tout prix de la part de quelqu'un qui doit dresser un cheval.
Pour toutes ces raisons , je pense que la personne devrait, soit drastiquement changer de mode de fonctionnement, de mode de vie (ou de métier même peut-être), en tout cas, un changement radical serait pour le mieux.


Il m'arrive très régulièrement d'être en colère face à mon cheval. Reconnaître l'émotion, lâcher prise, mettre son orgueil dans sa poche se rappeler que le cheval ne nous doit rien, c'est dur mais c'est nécessaire. Parce que c'est un sentiment qui a tendance à s'auto-alimenter, et on est de plus en plus énervé. Pour ne rien arranger, la colère est certainement un des sentiments auquel le cheval répond le mieux, et généralement avec un comportement d'évitement qui entretient cette colère, ce qui produit un cercle vicieux très dommageable pour la suite.

Personne n'est parfait, les professionnels aussi peu que les autres. Mais avant d'en arriver à ce niveau de violence, je suppose qu'il y a eu des moments antérieurs ou les réactions de l'humain n'étaient pas appropriés.
Il aurait fallu déterminer pourquoi (est-ce ce cheval en particulier, la situation, l'environnement...) et travailler sur ses émotions pour éviter d'en arriver à ce genre de gestes.

La sérénité et la constance, ça peut aller ensemble et c'est certainement les qualités à rechercher pour dresser un cheval, même si c'est dur à obtenir et qu'on est pas égaux là dessus. Certains personnes doivent travailler plus sur elles pour obtenir ce résultat. Une des bases par contre, c'est de reconnaître qu'il faut s'améliorer, sinon on arrive à rien.

Quel bel écran de fumée...




A quel moment de la formation ça peut se louper pour arriver à ce stade, où le poney se prend des coups directs de chambrière, tout en mettant la sécurité de mineur en question ?.. et venir justifier la punition physique à la télé, c'est ironiquement donner le bâton pour se faire battre.
Je m'interroge un peu car la délégation de diplôme à une fédé (qui n'est pas l'Etat - c'est une délégation de pouvoir), a notamment pour justification de palier aux dérives.

bojesse la modération, peut-être geriko42 : n'est pas à votre disposition comme ça en claquant des doigts.

Faites comme moi devant la frustration, sublimez.....

Cordialement

"Nous les traitons avec condescendance pour leur incomplétude, pour leur tragique destin d'avoir pris forme tellement loin en dessous de nous. Et en ceci nous nous trompons, et nous nous trompons grandement. Car l'homme n'est pas la mesure de l'animal. Dans un monde plus vieux et plus complet que le nôtre, ils évoluent finis et complets, dotés d'extensions des sens que nous avons perdues ou jamais atteintes, vivant par des voix que nous n'entendrons jamais. Ils ne sont pas nos frères ; ils ne sont pas nos subordonnés ; ils sont d'autres nations, prises avec nous dans le filet de la vie et du temps, compagnons de la splendeur et de la fatigue de la Terre".
(Henry Beston)

C'est toujours dans ces moments là que severine manque

Bonjour
Désolée j'ai l'impression que je tombe mal.
je ne vais pas rebondir sur le fait que quelqu'un cherche à justifier une bonne raison pour frapper avec un violence un cheval (plusieurs fois, pendant longtemps, avec ou sans enfant dessus peu importe) mais bon, pour ce que j'en pense, je rejoins clairement la majorité et je ne m'étendrais pas sur des arguments qui ont déjà été écrit...

Ce week end se tenait un meeting international contre l'hyperflexion, organisé à Paris grâce à Collectif pour les chevaux.
Je ne sais pas si un sujet a été créé là dessus, je n'ai rien vu et je pensais que cela avait sa place ici :)

J'ai assisté à l'évènement en ligne. Deux jours de conférences en anglais avec des choses supers et d'autres horribles, on finit dimanche à 17h le cerveau en bouillie et les neurones qui disjonctent.

Plusieurs professionnels du monde équin et intervenant (du vétérinaire à l'avocate) se sont succédés. L'accent international a sonné juste : français, suisses, canadien, allemand, polonais, belges... Beaucoup de nation étaient présentes et... des représentants des fédérations, notamment la FEI également.

Il en ressort que l'hyperflexion est néfaste à bien des égards pour le cheval (oh surprise) : stress, gêne respiratoire, désavantage biomécanique, mauvais travail musculaire et augmentation de risque de blessure à long terme. Les études et exemples choisis étaient pertinents.
Certains trouvent néanmoins quelques études (qui ont été débunkées depuis.......) qui prouveraient le contraire. pas le rollkur mais pour le très conversé LDR (low deep and round) ouiouioui

De nombreuses présentations se sont penchées sur le pourquoi cette attitude est si présente dans le monde équestre en et hors compétition.
Comment améliorer l'éducation des futurs cavaliers ?
Pourquoi est-ce si difficile de hausser la voix pour lutter contre la maltraitance banalisée (menaces, rejet, harcèlement...)

Il va nous falloir utiliser l'effet de groupe et de masse pour continuer à lutter et arriver à faire bouger les choses.

La corruption est partout et les fédérations ne sont pas aussi libres qu'elles le voudrait.
L'argent fait tourner le manège (du monde du cheval en général je veux dire, pas juste les trucs pas bien on s'entend) il n'y a pas de doute là dessus.

Les chevaux trinquent mais les humains aussi (témoignage affligeant d'un vétérinaire notamment a qui a demandé de se taire alors qu'il essayait de révéler les dessous de la lutte anti dopage dans les courses...)

Les règlements de la FEI sont trop vagues et les termes doivent être redéfinis. Les règles appliquées sur le test devraient être les mêmes sur les paddocks.

Points positifs : tout au long de ce week end, les voix ont parlé, il y a eu des discussions, des échanges, des propositions de solutions aussi simples qu'utopiques...
Il y a plein de portes ouvertes même si le chemin est encore long.

Le sujet du matériel et de la muserolle trop serrée a bien évidemment été abordé. Tout comme l'interdiction de participer sans mors à certains niveaux.

Sachez que si vous êtes témoin de maltraitance ou d'un comportement qui ne respecte pas les règles de la FEI lors d'un concours (donc je suppose que ça vaut que pour les compet d'un certain niveau), au paddock ou pas, vous pouvez saisir le tribunal de la FEI. ça ne veut pas dire que la demande aboutira bien sûr, mais plus on est nombreux à agir, plus ça aura de poids...

Sur ce long résumé,
J'espère ne pas avoir été hors sujet
Bonne journée à tous :)

Tout à fait d'accord avec le message entier, mais encore plus avec cette partie là. Être dépassé, ça peut arriver à tout le monde. Être tellement dépassé qu'on en arrive à des gestes violents, ça peut arriver, ce n'est pas acceptable, il faut apprendre à les contrôler évidemment. Mais on tous pu avoir un geste "violent" (dans nos limites) parce qu'on a eu peur parce que le cheval nous a bousculé en main, parce que ça fait 10 ans qu'il y a cet arbre et que aujourd'hui il a décidé de pas s'en approcher, parce que ce qu'on veut.. Bref, il y a le geste accidentel, dont on est pas fier, dont on tire des leçons...

Et il y là, le fait d'être enseignant, d'avoir donc un rôle d'exemple, de le faire devant des enfants, devant des parents, sûrement en toute connaissance de cause des responsables...

Là c'est la honte, parce que c'est le signe d'un système qui a choisit la facilité au détriment des chevaux. Et le signe que c'est socialement accepté dans ce milieu, et ça c'est la honte.


cavalierevendee ça devait être très intéressant !
Il est temps que les fédé se mouillent et se bougent, et tant pis si ça en mouille certains. Mais c'est tellement magouilles et compagnie dans ces petits milieux, c'est désespérant.

En attendant, ça, c'est plutôt chouette

https://www.dressprod.com/post/carl-hester-explique-pourquoi-ses-meilleurs-chevaux-vivent-au-pr%C3%A9

peechy c’est super ! J’espère que ça va se démocratiser dans le haut niveau.

Je pense que les propriétaires sont frileux vu la valeur sportive (et marchande) des chevaux de ce niveau … oui une blessure au pré peut arriver mais à côté de ça c’est des risques de blessures au travail qui diminuent car cheval plus zen, moins d’engorgement après les efforts, moins de coliques … et un meilleur moral

badmonster Les chevaux d'endurance et de complet même à haut niveau vivent une partie de l'année au moins au pré (toute l'année pour les chevaux d'endurance).

C'est surtout le dressage et cso qui ont a du travail a ce sujet car ce n'est pas du tout dans leurs habitudes, malheureusement pour les chevaux.

Faut dire que Complet ou Endurance, le cavalier a aussi l'habitude de travailler en extérieur.

CSO ou dressage, c'est le bac à sable bien propret. Donc suffit d'avoir des boxes et un manège (cas typique en zone urbaine). L'extérieur en devient optionnel voire incongrus pour certains - dommage.

Oui pardon j’aurais du préciser, je pensais effectivement à ces 2 disciplines.

Édit : D’ailleurs comment ça se passe pour les chevaux de haut niveau en western ? Je n’ai aucune idée des prix qu’ils peuvent atteindre et des conditions de vie. C’est cliché mais comme c’est une équitation d’extérieur, de travail à la base je les imagine plus dehors mais en vrai ?

badmonster

De ce que j'ai pu voir et écuries fréquentées, la plus part du temps les conditions de vie c'est boxe/paddock.

Quand la mienne sortait en show jusqu'au championnat d'Europe, si je me trompe pas, j'étais la seule à avoir ma jument 100% au pré.

Concernant les prix ça dépend. Les quelques élevages que je suis, pour un poulain d'1 an par exemple tu peux compter entre 6000 et 10 K €.

pikaa d’accord merci :)