feugeres
Je m'incruste deux minutes parce que l'édition je connais !
La réflexion sur les fautes d'orthographe est vraie jusqu'à un certain point. Évidemment, ce sera hyper mal vu/pas pro de faire de grosses fautes d'orthographe, d'accord, etc. Cela dit des mails d'éditeurs avec des fautes j'en reçois régulièrement. On écrit vite, on se relit pas, il n'y a pas mort d'homme non plus. Par contre là où je tique c'est quand tu parles de devenir secrétaire de réaction/secrétaire d'édition. Là pour le coup, ça pose un vrai problème. Dans la presse, le secrétaire de rédaction c'est celui qui corrige les articles avant parution donc s'il n'est pas quasi irréprochable, il va y avoir un sérieux souci. Dans l'édition, sauf toutes petites maisons, ce n'est pas le même travail par contre, tu assistes simplement l'éditeur sans avoir ses responsabilités (choix du catalogue notamment). Mais là encore, même si une faute par-ci par-là ne feront pas de toi une mauvaise professionnelle, on reste dans le monde du livre, donc savoir écrire, c'est quand même la base. Dans tous les cas, on ne se lance pas dans ce genre de métiers sans formation, c'est effectivement ultra bouché, même quand tu as un diplôme, à moins que devenir stagiaire à vie te convienne
.
Monter ta propre maison d'édition, je n'ai pas d'avis catégorique sur la question mais chaque fois que je lis ça ou « tu as qu'à écrire un livre », je suis pour le moins... étonnée. Le faire, bien sûr, c'est possible. En vivre, euh... Tu as intérêt à avoir des bases solides, un réseau, des contacts, parce que se lancer là-dedans la fleur au fusil (même avec une formation avant, car là encore c'est indispensable, ça reste une entreprise à gérer, ce n'est pas inné), faut vraiment pas imaginer que ça va être facile ni pérenne.
Et puis pour le fait d'écrire un livre en auto-édition, si tu le fais pour toi, sans objectifs particuliers, bien sûr que c'est toujours une belle opportunité. Si tu le fais en te disant que tu vas en vendre plein et/ou être repérée par un éditeur, vraiment, les chances sont... très, très minces, même si tu as une plume et que tu fais l'effort de publier quelque chose de présentable (donc passé par un correcteur – un vrai, pas la cousine instit' qui a eu 18 au bac de français^^). Cela dit, je suis toujours admirative de ces personnes qui se lancent dans l'écriture d'un livre. Moi qui bosse pourtant dans ce secteur, je m'en sens tout bonnement incapable !
Donc d'un côté j'ai envie de te dire de t'accrocher à tes rêves, que qui ne tente rien n'a rien, mais je voulais aussi un peu remettre les choses dans leur contexte réel, à savoir que devenir éditeur ou écrivain, ça ne s'invente pas, et les places sont très, très chères.