0 j'aime
Personnes en reconversion/ou recherche de...
Posté le 17/12/2018 à 15h13
Je parle de mon choix personnel de vie.
En ayant été chercheur, j'ai eu une vie professionnelle qui entre très étroitement dans ta vie privée. J'avais un cahier au pied de mon lit pour prendre des notes si je me réveillais la nuit avec des idées. J'allais travailler le dimanche, je ne prenais pas de vacances.
Lorsque j'ai changé de travail, après des événements qui m'ont poussée à bien des réflexions, c'était très clairement pour que ma vie professionnelle n'entre plus dans ma vie privée et pour que je puisse avoir une vie privée à côté de ma vie professionnelle. Avant je n'avais pas de perspective de résidence dans le même pays sous deux ans.
Les choses ont bien changé: mon concours est régionalisé, je demeure dans l'académie où je l'ai passé, je ne change de département que si j'en fais la demande.
J'ai un poste à titre définitif.
Pour le reste, tout aliénant que soit le job de PE il ne prendra jamais autant de place dans ma vie qu'en a pris mon travail de chercheur, ce n'est pas comparable.
J'enseigne depuis dix ans maintenant, je suis directrice depuis deux ans, en REP+, dans une école à 8 classe actuellement, probablement 10 l'année prochaine. Je n'ai enseigné que dans des écoles avec un public compliqué. Je choisis les jours de la semaine où je reste de permanence à l'école très tard. Mais le jour où je pars plus tôt, je pars plus tôt. Quand la porte de l'école se referme, j'y laisse ma vie de prof et je commence l'autre (celle que j'appelle la vraie).
Si j'ai quelques preps à la maison, mon ancien job m'a appris à synthétiser, faire des liens et préparer TRES vite. Donc non, je n'y passe pas un temps fou, et je ne bâcle rien pour autant.
Chercheur je n'aurais jamais eu de cheval. Là, j'en ai deux. Ils peuplent mes week-ends et mes mercredis, ils sont le point d'équilibrage qui me permet d'être disponible au travail.