Ostéopathie animale, quelle école... ?

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Alganaora

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Ostéopathie animale, quelle école... ?
Posté le 17/12/2018 à 12h48

Bonjour,

Voilà actuellement je suis en école d'ingénieur, mais ça ne me plaît absolument pas, pour pleins de raisons. Alors je veux absolument changer. Au 2ème semestre je vais essayer d'intégrer une fac de biologie pour changer sans attendre la rentrée.
Je me suis donc renseignée sur d'autres métiers en rapport avec les animaux. Vétérinaire est ressortit en 1er, j'aurais bien aimé faire ce métier, mais impossible pour moi de faire ça a cause de mes malaises lors d'opérations....
Alors j'ai vu qu'il existait ostéopathe animalier. J'suis très intéressée par ce métier, et je pense qu'un métier passion, où on peut quand même gagner sa vie, me correspond plus qu'un métier "uniquement bon salaire".
Je me suis renseignée sur les écoles. L'école IFOA de Tarascon et l'EFOA de Caen m'intéressent particulièrement (pour le budget c'est pas un problème). Que pensez-vous de ces 2 écoles ? Avez vous d'autres à me conseiller ? J'avais vu celles de Rennes au début qui m'intéressait mais j'ai vu qu'elle était uniquement mécaniste et structurelle, or je pense qu'il faut savoir toutes les pratiques pour bien exercer.

Pour l'école de Tarascon, je n'arrive pas à trouver leur programme (matières) exact. Quelqu'un l'aurait ? Est-ce que cette école est très orientée équin ou enseigne aussi suffisamment sur les autres animaux ? Est-ce dur d'y rentrer ?

Egalement je me demandais, est-ce qu'en faisant une formation en France je peux exercer dans d'autres pays, par exemple aux Etats-Unis, au Luxembourg ou même en Chine... ?

Merci beaucoup :)

Zep87

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Ostéopathie animale, quelle école... ?
Posté le 28/12/2018 à 14h40

gobi

Tout à fait d'accord, il y a actuellement des régions qui sont délaissées, et d'autres surpeuplées.

Malgré tout, la patientèle est ce qu'elle est. Elle se développe c'est sûr, de plus en plus d'agriculteurs commencent à faire appel à des ostéo, de plus en plus de propriétaires d'animaux domestiques y viennent également. Mais ça ne se développe pas aussi vite que le nombre de praticiens, ou le nombre d'école. Donc même les régions qui ont pour l'instant un manque n'en auront plus d'ici 5 ans. Et entre temps les régions surchargées seront encore plus surchargées grâce aux écoles peu scrupuleuses qui pensent à leur porte-monnaie avant de penser au futur du métier et à leurs étudiants.

On a dévié un peu du sujet initial donc pour résumer, je réitère mes conseils quant au choix de l'école pour ceux qui veulent se lancer dans l'ostéopathie animale :
- Choisissez de préférence une école ouverte avant 2017-2018
- Une école dont les formateurs exercent sur le terrain (surtout pour les ostéo, qu'ils exercent l'ostéopathie animale, pas juste humaine…)
- Une école qui a réellement à cœur l'avenir de la profession

On pourrait ajouter "une école qui a une bonne réputation", mais la réputation étant quelque chose de très subjectif, on peut simplifier en disant "une école dont vous n'avez jamais (ou rarement) entendu parler en mal".
En prenant en compte ces 3/4 critères, normalement le choix se réduit à 4 écoles, voire 5 maxi. Il ne vous reste plus qu'à aller aux portes-ouvertes de ces écoles et vous faire votre propre idée.

Dernier conseil à répéter : ne partez pas en vous disant "je veux être ostéopathe pour chevaux", vous allez devoir pratiquer sur toutes les espèces si vous espérez en vivre (donc au passage, oubliez les écoles qui ne vous proposeront pas de cours pratique sur les félins ou sur les bovins ou les NAC et animaux exotiques).

Édité par zep87 le 28-12-2018 à 14h46



Alganaora

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Ostéopathie animale, quelle école... ?
Posté le 30/12/2018 à 10h43

Merci à tous pour vos réponses :)

zep87 , justement je ne compte pas que travailler sur les chevaux, au contraire. Quelles écoles as-tu à me conseiller qui font aussi les chats, chiens, NAC ... si tu sais ?

Baia

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Ostéopathie animale, quelle école... ?
Posté le 30/12/2018 à 18h26


Citation :
Du coup je n'arrive pas à savoir si vous pensez cette phrase, ou si vous l'écrivez de façon sarcastique ?

Va savoir Charles ....


Citation :
Effectivement, l'appât du gain est entrain de pourrir cette profession.

Je ne peux pas vraiment me prononcer sur ce point là car je n'ai aucune action à l'IFOA simple E.I payée chichement à l'heure. Mais d'après ce que je peux en voir, il s'agit surtout de pédaler de plus en plus fort sur une pente car on s'est laissé prendre de vitesse et qu'on n'a pas envie de se ramasser.

Passer avec la réglementation de la profession et les décrets successifs, d'une toute petite promo par an avec un ou deux formateurs en pratique et beaucoup de polycops et de boulot individuel pour les stagiaires à la nécessité de suivre un référentiel avec une brouette de matières impliquant l'embauche de professionnels qui vont avec, c'est passer de l'artisanat à l'entreprise cotée en bourse.
La masse salariale plus que conséquente, location d'installations classées donc onéreuses, bref faut du fric encore du fric, cela n'excuse rien certes, mais ça fournit au moins une explication.


Citation :
Ca ne change rien au fait qu'un cours magistral théoriques à 55 c'est ridicule. Vous parlez de "prendre en compte chaque individualité", mais cela devrait être le cas lors des cours théoriques aussi, et à plus de 35 dans une classe c'est tout simplement impossible.

Là ça frise la mauvaise foi !
Parce d'après vous aucune formation médicale qu'elle soit humaine ou animale n'utilise pour ses cours théoriques et magistraux ces grandes salles qu'on appelle amphithéâtres sous peine de former des brêles ?
Parce que vous croyez réellement que dans les facs de médecine ou les écoles véto on s'occupe des "individualités" ? non c'est marche ou crève, merci au numérus closus que vous semblez tellement espérer pour l'ostéopathie.
Et puis ce qui fait sourire, c'est que l'on s'inquiète pour ces pauvres stagiaires qui payent des fortunes pour se retrouver au RSA à la sortie, alors qu'en fait on pense pense surtout à sa petite personne.

C'est sûr que la vieille garde ne voit pas d'un bon oeil l'arrivée ces petits jeunes qui je le pense sincèrement seront bien mieux formés que nous ne l'avons été car au delà de la pratique qui continue d'occuper 50 % de l'enseignement, on tend, avec des programmes théoriques bien plus fouillés, à former de véritables professionnels de la santé animale, le nier c'est faire preuve de mauvaise volonté.
Je reconnais avoir toucher assez peu de bovins lors de ma formation et encore moins de pogonas ou de pythons ce qui ne sera pas le cas désormais.

Ce qui est regrettable aussi, c'est que ça râle beaucoup, ça annonce une saturation de la profession mais que ça ne se bouscule pas au portillon pour présenter l'examen de validation des aptitudes (ce que regrette infiniment l'OEA) pourtant tellement facile à obtenir selon vos dires.
Ainsi, pour le moment en France nous avons...... 80 ostéopathes inscrits sur la liste et pouvant donc légalement exercer. Je ne pense pas qu'en un an (date butoir du 31/12/2019) tous les ostéos en exercice auront validé l'examen. Alors on sera sans doute en saturation d'ostéo pratiquant l'exercice illégal de la médecine, mais pourra-t-on alors parler d'une réelle saturation de la profession ?

De toute façon mon leitmotiv lors des salons ou des portes ouvertes c'est " n'espérez pas faire de l'ostéo équine exclusive, ça ne marchera pas, la branche est en saturation. Et nous ne formons pas des ostéo équins mais des ostéo animaliers, l'avenir est dans les animaux de compagnie, NAC et surtout si on veux rester "en campagne" le bovin, 19 M de bovins ce n'est pas rien, les éleveurs comprennent très vite l’intérêt de l'ostéo".
Je suis, en tant que vieille ostéo (aie ! l'arthrose) passée sans soucis du cheval au chien, et d'ailleurs l'année prochaine je ne contribuerai plus à la saturation de ma profession, ma place sera libre car à mon âge je ne compte pas passer l'examen. Mon seul regret arrêter l'enseignement car j'adore ça.

Zep87

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Ostéopathie animale, quelle école... ?
Posté le 05/01/2019 à 14h47


alganaora a écrit le 30/12/2018 à 10h43:
Merci à tous pour vos réponses :)

@zep87 , justement je ne compte pas que travailler sur les chevaux, au contraire. Quelles écoles as-tu à me conseiller qui font aussi les chats, chiens, NAC ... si tu sais ?


Normalement toutes les écoles sont censées faire du chien et du chat puisque c'est au programme de l'examen du CNOV. Après, certaines en font plus que d'autres. A ce que je sache :
- Rouen fait normalement 50% cheval 50% chien (avec de temps en temps du chat à la place du chien), et quelques séances bovins à partir de la 3e ou 4e année.
- Rennes fait plus de bovin, et ils le commencent à partir de la 2e année je crois. Par contre ils font moins de chien/chat
- Annecy fait plus de cheval que d'autres espèces mais fait chient/chat/bovin également
-Bordeaux fait un peu plus de cheval sur la première année, et fait 50-50 Cheval-Chien/Chat ensuite. Ils font du bovin à partir de la 3e ou 4e année.
- Lisieux c'est un peu comme Annecy, plutôt cheval mais fait de tout
- Tarascon et Caen je ne suis pas sur de la proportion, à ce qu'on m'en dit ça serait plutôt 60-40 Cheval-Chien mais pas sur.
- Clermont un peu comme Annecy, plus équilibré entre Cheval et Chien.

Pour les NAC c'est un peu plus rare. Parmi les écoles qui en font, je ne crois pas qu'il y ait des journées NAC régulières, c'est en général une à deux fois par an de façon ponctuelle. A ce que je sache, Rouen, Annecy et Bordeaux en font au moins une fois par an. Les autres très franchement je ne connais pas la fréquence à laquelle ils en font (ni même s'ils en font).

Pour le reste, j'ai un peu de mal avec la mauvaise foi et les fausses informations, donc mon post va être très long, je m'en excuse d'avance auprès des lecteurs (vous n'êtes pas obligés de lire d'ailleurs).


baia a écrit le 30/12/2018 à 18h26:

Citation :
Du coup je n'arrive pas à savoir si vous pensez cette phrase, ou si vous l'écrivez de façon sarcastique ?

Va savoir Charles ....


Citation :
Effectivement, l'appât du gain est entrain de pourrir cette profession.

Je ne peux pas vraiment me prononcer sur ce point là car je n'ai aucune action à l'IFOA simple E.I payée chichement à l'heure. Mais d'après ce que je peux en voir, il s'agit surtout de pédaler de plus en plus fort sur une pente car on s'est laissé prendre de vitesse et qu'on n'a pas envie de se ramasser.

Passer avec la réglementation de la profession et les décrets successifs, d'une toute petite promo par an avec un ou deux formateurs en pratique et beaucoup de polycops et de boulot individuel pour les stagiaires à la nécessité de suivre un référentiel avec une brouette de matières impliquant l'embauche de professionnels qui vont avec, c'est passer de l'artisanat à l'entreprise cotée en bourse.
La masse salariale plus que conséquente, location d'installations classées donc onéreuses, bref faut du fric encore du fric, cela n'excuse rien certes, mais ça fournit au moins une explication.


La réglementation et les décrets successifs n'ont absolument rien changé à Tarascon, il y avait déjà plus de 45 étudiants qui rentraient en première année il y a 3-4 ans. Les excuses bidons vous pouvez les sortir au étudiants qui viennent aux journées portes ouvertes, mais pas à moi. Et si effectivement tout n'était qu'une question "d'engrenage" dans lequel l'école s'est retrouvée prise, rien n'empêchait les dirigeants d'en sortir en se disant "bon ben on ne prend que 30-35 élèves, ça fait 2 enseignants de moins pour la pratique". Et ouvrir une nouvelle pompe à fr...école cette année à Paris c'était une question de "continuer à pédaler parce qu'on est pris sur une pente" ? Et en ouvrir une autre à Barcelone l'année prochaine c'est pareil ? Et vous osez parler de mauvaise foi ?? Ou alors vous n'êtes pas de mauvaise foi, mais vous croyez aux mensonges que vous racontent vos dirigeants et à leur mauvaise foi, je ne sais pas…


baia a écrit le 30/12/2018 à 18h26:

Là ça frise la mauvaise foi !
Parce d'après vous aucune formation médicale qu'elle soit humaine ou animale n'utilise pour ses cours théoriques et magistraux ces grandes salles qu'on appelle amphithéâtres sous peine de former des brêles ?
Parce que vous croyez réellement que dans les facs de médecine ou les écoles véto on s'occupe des "individualités" ? non c'est marche ou crève, merci au numérus closus que vous semblez tellement espérer pour l'ostéopathie.

Ca me fait toujours rire (jaune) quand les personnes tentent de justifier leur absence d'éthique par la fameuse excuse du "Ben quoi ? Eux aussi ils le font !". Vous trouvez vraiment que le système universitaire en médecine est un bon exemple en matière d'études supérieures ?!
On a (avait) justement la chance d'avoir un métier où on n'était pas surpeuplés, on n'était pas dans la formation industrielle, les dirigeants des écoles pouvaient choisir de faire les choses bien, en n'oubliant pas le côté "humain" de l'ostéopathie. Certains ont fait ce choix, d'autres ont choisi l'argent la formation à la chaine.
Vous voulez savoir pourquoi ce n'est pas comparable ? Parce que les études en amphithéâtres comptent à 95% sur le travail personnel des étudiants, et parce que nos études ne sont pas assez sélectives pour pouvoir former des personnes avec ce mode de fonctionnement. Sélection sur dossier (quand sélection il y a.....), pas de prépa, pas de numerus closus, pas de concours, le seul impératif c'est d'avoir 10 de moyenne. On appelle ça du nivellement par le bas.
C'est trop facile d'avoir 10 de moyenne ! Surtout quand on est dans une école où les directeurs donnent à leurs enseignants des consignes pour les corrections ("bon, on en fait pas redoubler plus que 3 hein sinon la promo n'est plus rentable. Ah et elle là, faut pas la faire redoubler sinon elle a dit qu'elle arrêtait". Dans ce cas précis, je ne parle pas forcément de Tarascon hein, mais je sais de source on ne peut plus sûre que c'est le discours que tiennent certains directeurs et certaines directrices à leurs enseignants…). Donc tout ce mode de fonctionnement ne pousse absolument pas l'étudiants à se donner à fond dans son travail personnel, quoi que les formateurs puissent en dire.
Oui j'espère un numerus closus en ostéopathie animale, je ne m'en cache pas et je ne m'en suis jamais caché. Mais ne confondez pas tout, numerus closus ne veut pas forcément dire "marche ou crève" ! Un fonctionnement un peu comme ce qui avait été mis en place à une époque en Ostéopathie humaine serait très bien : un nombre de diplômés limité par année par école (chose que le SFOAE voulait mettre en place d'ailleurs, mais qu'ils n'ont pas pu faire car Tarascon s'y est opposé…). Exemple : chaque école a le droit de diplômer 20 étudiants par an. Si ce nombre n'est pas atteint, le crédit est reportable sur l'année suivante. Avec un nombre d'écoles agrées limité, ça reviendrait à un numerus closus où la sélection se fait avant les études, ou au début des études. Donc pas de "marche ou crève", pas de "cours magistraux amphithéâtraux". (Enfin si, si les écoles prennent 55 étudiants en première année tout en sachant qu'ils n'ont le droit d'en diplomer que 20, ca sera marche ou crève, mais bon).
C'est pour cela que je conseille fortement les écoles qui osent s'imposer à elles-mêmes un nombre d'étudiants limités, au détriment d'un bénéfice à 6 chiffres.
Certains étudiants universitaires finissent dépressifs à cause de la pression, alors que d'autres sortent majors de promotion sans avoir jamais mis les pieds dans un amphithéâtre, parce que de leur propre aveu ces cours NE SERVENT A RIEN. Il suffit de récupérer le contenu du cours et le bosser chez soit, ça revient au même. C'est comme ça en Droit, c'est comme ça en Lettres, c'est comme ça en Médecine, etc. Et c'est la même chose pour un cours magistral à 55 dans une salle de classe, l'enseignant n'a pas le temps de répondre à toutes les questions que pourraient se poser les élèves, donc soit les élèves cherchent par eux mêmes (et l'enseignant devient totalement inutile, rien de plus que le "lecteur" du contenu lors du cours), soit leur question restera sans réponse, ce qui ne les empêchera pas d'avoir 10 de moyenne (et ces questions sans réponses vont se cumuler jusqu'à la fin du cursus, faisant de cet étudiant un ostéopathe plein de trous).
Tiens, j'ai une idée pour aider Tarascon à sortir de l'engrenage financier : autant faire des cours par correspondance, ça fait des économies sur la location de ces fameuses "installations classées", et ça évite de payer des profs !

Au passage, je précise que je ne fais pas une croisade anti-Tarascon. On parle de Tarascon là car le sujet a été amené, mais tout ce que je dis peut aussi très bien s'appliquer à Clermont (et à la quasi-totalité des 11 écoles qui ont ouvert entre 2017 et 2018) ! Je sais aussi très bien reconnaitre quand les écoles font des choses bien, ou s'améliorent dans un domaine. J'étais le premier à critiquer Annecy à l'époque où ils étaient sur deux jours par mois, j'ai été le premier à saluer leur volonté d'entrer dans le SFOAE et leur mise à niveau sur 5 ans. Idem avec l'ESAO qui avait touché le fond entre 2004 et 2011, et s'est bien reprise depuis. Ca sera pareil avec Tarascon le jour où les actionnaires et directeurs/directrices arrêteront de penser à leur porte feuille personnel avant de penser à l'intérêt de leurs étudiants. J'ajouterai une chose, histoire qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dis : tout ce que je dis là ne signifie pas forcément que Tarascon est une mauvaise école hein, il y a des gens très bien qui en sont sortis, mais pour l'instant je ne peux honnêtement pas conseiller à quelqu'un d'y aller (pour ces raisons éthiques, et pour d'autres).


baia a écrit le 30/12/2018 à 18h26:
Et puis ce qui fait sourire, c'est que l'on s'inquiète pour ces pauvres stagiaires qui payent des fortunes pour se retrouver au RSA à la sortie, alors qu'en fait on pense pense surtout à sa petite personne.


A vrai dire, non. Mais alors pas du tout. Ma patientèle est bien établie, mes clients sont satisfaits de mes prestations, je gagne bien ma vie, je ne suis pas inquiet pour moi, et voir de jeunes confrères s'installer dans ma zone ne m'a jamais fait peur, au contraire j'en ai même formé certains et leur ai transmis une partie de ma clientèle ! 'ai juste un peu plus à cœur que d'autres l'avenir de mon métier dans son ensemble. Et l'avenir du métier, ce sont les étudiants, et donc les écoles et leur mode de fonctionnement. Donc si par "dénoncer les défauts et dérives de certaines écoles pour orienter ceux qui veulent faire ce métier vers les meilleurs centres de formation du moment" vous croyez que je suis inquiet pour ma carrière, vous ne pouvez pas plus vous tromper…



baia a écrit le 30/12/2018 à 18h26:
C'est sûr que la vieille garde ne voit pas d'un bon oeil l'arrivée ces petits jeunes qui je le pense sincèrement seront bien mieux formés que nous ne l'avons été car au delà de la pratique qui continue d'occuper 50 % de l'enseignement, on tend, avec des programmes théoriques bien plus fouillés, à former de véritables professionnels de la santé animale, le nier c'est faire preuve de mauvaise volonté.
Je reconnais avoir toucher assez peu de bovins lors de ma formation et encore moins de pogonas ou de pythons ce qui ne sera pas le cas désormais.

Passons sur le premier paragraphe de la "vieille garde" qui n'aime pas les petits jeunes, vu que j'y ai répondu juste au-dessus (et honnêtement je me considère encore loin d'être classable dans "la vieille garde"...) Très franchement, même s'il est tout à fait vrai que le niveau tend à augmenter partout, certaines écoles de très mauvaise qualité avant sont aujourd'hui encore en-dessous du niveau auquel certains ont été formés par le passé. Quand je vois certains fraichement diplômés qui sont incapables de faire la différence entre une boiterie de jarret, une boiterie de grasset, et une "boiterie" haute… Quand j'en entends certains dire "Votre cheval de 11 ans a le dos carpé depuis la naissance ? Pas de soucis madame, prenez un abonnement de 6 séances espacées de 3 semaines et je vous le remets droit". Quand j'entends des ostéo dire qu'ils "thrustent le coude" ou qu'ils "thrustent l'épaule". Quand j'en entends dire d'un cheval en fourbure qu'il faut "rétablir la vascularisation pour aider à la guérison"... Je ne suis pas persuadé que TOUS les petits jeunes soient mieux formés que nous l'avons été ! Et quand en plus de cela, la plupart des "nouvelles écoles" (créées après les décrets donc rentrée 2017 ou 2018) sont dirigées par des personnes n'ayant aucune légitimité, et n'ont pour certaines aucune enseignants ayant un jour posé les mains sur un animal, je me fais beaucoup de soucis ! Mais bon, ils vont vous dire que "l'ostéopathie animale n'est rien de plus que l'ostéopathie humaine adaptée à l'animal donc le fait que nos enseignants soient ostéopathes humains et ne pratiquent pas (ou très peu) sur l'animal ne change rien."
Ceci étant dit, certains sont effectivement bien mieux formés que par le passé, et c'est tant mieux ! Mais avec le nivellement par le bas dont je parlais tout à l'heure, et la multiplication des écoles qui va accentuer ce nivellement, je suis inquiet… Pas encore totalement pessimiste, mais au moins inquiet !


baia a écrit le 30/12/2018 à 18h26:
Ce qui est regrettable aussi, c'est que ça râle beaucoup, ça annonce une saturation de la profession mais que ça ne se bouscule pas au portillon pour présenter l'examen de validation des aptitudes (ce que regrette infiniment l'OEA) pourtant tellement facile à obtenir selon vos dires.
Ainsi, pour le moment en France nous avons...... 80 ostéopathes inscrits sur la liste et pouvant donc légalement exercer. Je ne pense pas qu'en un an (date butoir du 31/12/2019) tous les ostéos en exercice auront validé l'examen. Alors on sera sans doute en saturation d'ostéo pratiquant l'exercice illégal de la médecine, mais pourra-t-on alors parler d'une réelle saturation de la profession ?

L'OAE (pas OEA) n'a rien à regretter infiniment, si ce n'est leurs actions de 2013 à 2017. J'y étais, j'en étais membre, j'ai participé aux débats. Ils se sont battus pour que nous soyons dans la situation dans laquelle nous sommes aujourd'hui. L'examen du CNOV ? C'est en partie "grâce" à eux. Le président de l'OAE a refusé de s'allier au SFOAE puis à l'UOA pour une question d'égo, et pas de point de vue. Et depuis, il passe plus de temps à faire de la démagogie contre les associations "rivales" en inventant des énormités telles que "l'UOA veut interdire aux vétérinaires et ostéo humains d'exercer l'ostéopathie animale", propos repris en cœur par la FéDéOA dont l'OAE dépend, et pas l'UFEOA qui dépend d'eux (bien qu'ils essayent de faire croire le contraire). Ils déplorent qu'il y ai si peu d'inscrits à l'examen ? Mais les vétérinaires ne sont pas foutus d'organiser une session par mois ! Je discutais avec une amie il y a quelques semaines qui m'a dit qu'il y avait 6 mois d'attente avant son passage, on se dit "pfiou en 6 mois ils vont en avoir des sessions !" et bien non, deux sessions…
Et au passage, comment l'OAE peut oser dire qu'ils regrettent que si peu se présentent, alors que son propre président ne s'est pas encore présenté à ma connaissance ! "Faites ce que je dis, pas ce que je fais."
Et pour votre dernière question, Ostéopathes officiels ou illégaux ne changera pas grand chose. La très grande majorité du public n'a même pas connaissance de ces décrets d'application, s'ils font confiance à leur praticien, ils continueront à lui faire confiance en 2020. Ils ne savent même pas où consulter la liste des personnes autorisées. En ce qui me concerne, je ne dénoncerai pas un collègue qui fait du bon boulot s'il a choisi de ne pas passer l'examen même si moi je l'ai passé (ce qui montre encore une fois que ce n'est pas pour ma petite personne que je suis inquiet). Les "illégaux" continueront toujours à prendre une part du gâteau, donc oui on pourra parler de saturation de la profession. La saturation n'est pas dictée par le nombre de praticiens reconnus, mais par le nombre moyen de patients par praticien. Et un praticien dans l'illégalité reste un praticien.


baia a écrit le 30/12/2018 à 18h26:
De toute façon mon leitmotiv lors des salons ou des portes ouvertes c'est " n'espérez pas faire de l'ostéo équine exclusive, ça ne marchera pas, la branche est en saturation. Et nous ne formons pas des ostéo équins mais des ostéo animaliers, l'avenir est dans les animaux de compagnie, NAC et surtout si on veux rester "en campagne" le bovin, 19 M de bovins ce n'est pas rien, les éleveurs comprennent très vite l’intérêt de l'ostéo".

Histoire de finir quand même ce post sur une touche positive, nous sommes au moins entièrement d'accord là-dessus !

Édité par zep87 le 08-01-2019 à 23h34



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Posté le 09/01/2019 à 17h38

zep87 Merci pour la réponse complète !
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