Je t'avoue que parfois je me demande pourquoi je n'ai pas choisi de faire de la flûte !!!
En hiver la motivation est souvent bien cachée sous la couette.... quand je dois y aller en sortant du boulot le soir à 18h, qu'il noir, qu'il fait froid, qu'il pleut, me dire que je dois me changer, que je vais aller patauger dans la boue et prier pour qu'il ne soit pas trop trop sale (parce que j'ai un vrai cochon)... c'est difficile d'être enthousiaste
Je trouve que le cheval est une passion extraordinaire mais tellement tracassante.. il n'y a pas un soir ou je m'endors sans me demander s'il va bien...
Je me pose toujours 1000 questions !
Est ce qu'il sort assez ? Est ce que j'ajoute ça ou ça dans ses rations ? Quand dois-je faire venir le maréchal ? Est ce que j'ai assez de foin ou dois-je en commander bientôt ? Est ce qu'il me reste des carottes ? De la graisse ? Sa crème pour gale de boue ? Est ce que je le tonds ?
C'est un travail quotidien et complet... je trouve cela fatiguant physiquement et moralement, mais...
Mais à chaque fois que j'arrive aux écuries, il hennit... il a ce regard de biche rempli d'amour et de "on fait quoi aujourd'hui ?!" , il souffle dans mon cou et joue avec mes cheveux, tape du pied quand il m'entend préparer son seau de carottes, ferme les yeux quand je brosse doucement sa tête... et moi j'oublie tout le reste ! C'est mon moment d'évasion, ma liberté ! & alors qu'en quittant du travail je me dis que je vais essayer d'être rapide et efficace, je rentre quand même toujours tard car j'ai trainé avec lui à lui faire des bisous et lui murmurer des mots doux qu'il n'écoute même pas
Après, peut être que certains ont la même situation, j'ai eu une DP pendant 7 ans qui s'est mal terminée, quand j'ai perdu ce cheval j'avais déjà le mien depuis 4 mois, et la perte soudaine de ma DP m'a 10 fois plus attachée à mon propre cheval...
Courage, ce sont des périodes qui arrivent, ça va passer