Je peux être un peu comme ça aussi par période
Ton moniteur a raison de te donner un cheval sympa si ça ne va pas fort pour toi en ce moment.
Néanmoins il faut quand même garder à l'esprit que le cheval le plus sympa du monde peut aussi avoir peur un jour, ou être plus vif etc. Les notions de "risque" et d'"imprévu" font partie de ce sport. Evoluer avec un animal, c'est complexe mais c'est aussi ce qui fait la richesse du truc.
Mon conseil serait de ne pas te forcer pour le moment, fais ce dont tu as envie, cherche à prendre du plaisir, c'est trop dur de surmonter une peur si on ne voit pas l'intérêt concret derrière : si tu n'aimes pas sauter, ça en sert à rien de t'y forcer par exemple.
Un autre truc chouette : les cours particuliers. Avoir un pro focalisé sur toi/ton niveau/tes objectifs, c'est vraiment la panacée pour le cavalier stressé. Quitte à ne monter qu'une semaine sur deux si c'est compliqué niveau finance.
(edit)
spiritdancer
Je réagis à tes propos parce que ça me fait tout drôle de les lire, en fait je me sens particulièrement concernée et en même temps, je ne suis pas d'accord avec tout.
Je ne suis clairement pas quelqu'un de "fait" pour l'équitation. Principalement parce que je suis quelqu'un d'une grande sensibilité/délicatesse, et ça ne colle pas toujours avec les réalités du milieu équin. Parce que je ne suis pas toujours stable dans mes humeurs/ma motivation/mes acquis, ce qui ne me rend pas toujours pertinente dans ma relation aux chevaux, ce qui me fait marrer un jour me fiche la trouille le lendemain. Parce qu'à cheval je suis crispée et toujours un peu sur le qui-vive. Parce que j'ai horreur de changer de monture et que je met des semaines à ne plus être en apnée sur un nouveau cheval. Parce que j'ai une "maladie" qui me rend certaines de mes articulations faibles et fragiles, ce qui limite encore ma prise de risques.
Plus d'une fois, maintenant comme il y a 10 ans, je suis rentrée des écuries en pleurant, après une reprise pourrie, tétanisée sur un cheval en feu. Plusieurs fois j'ai songé à arrêter pour ne continuer qu'à les cotôyer à pieds, en me disant "ça me ferait des vacances !!".
Plus d'une fois j'ai été la "bête noire" de professeurs qui ne savaient plus que faire de cette gamine qui enchaîne un parcours à 1 mètre un jour et qui refuse de faire du galop la semaine suivante.
Plusieurs fois j'ai arrêté, plus l'argent, plus le temps, plus l'envie, peur de tomber, peur de ne pas réussir ... à quoi bon s'investir si c'est pour si peu en retour ?
Et pourtant, je suis toujours, toujours revenue, jusqu'à il y a deux mois, je suis devenue la propriétaire comblée d'une jument de 3 ans.
Donc je pense qu'il faut bien dissocier les capacités naturelles physiques et mentales de chacun et la motivation, la "passion", ce qui est au fond de nos tripes et qui nous fera toujours nous relever.
Personnellement donc, je n'ai pas (du tout) les premières mais j'ai l'intime conviction que quels que soi les difficultés, je laisserais jamais tomber
(c'est beau ahah).
Pour l'auteur du sujet, à toi de voir si au fond tu en as envie ou non (ça revient à ce que je disais au sujet du plaisir). Mais pour moi quand on en a envie, on trouve un chemin, si c'est trop dur, c'est que monter à cheval n'est pas si "essentiel" que ça.