Les éperons...

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Louboostic

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Les éperons...
Posté le 31/12/2018 à 16h01

Les éperons... Grand sujet de débat perso je ne suis ni pour ni contre. On peut dire que je suis neutre... Il peut très bien être un outil de précision, où dans ce cas là, il est bien utilisé, mais il peut devenir très vite un outil de " force "...

Personnellement, je n'en utilise pas...je suis dans un cours compétition CSO avec un niveau galop 4/5 à peu près, beaucoup de gens me disent de commencer à mettre des éperons pour la " précision " je n'arrive pas à me décider car j'ai peur de (oui ça peut paraître bête ou pas d'ailleurs) faire mal aux poneys...

Dites moi vos avis, vos expériences
Je veux tout savoir !!

Alors POUR ou CONTRE les éperons ???

Maev-ghost

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Les éperons...
Posté le 04/01/2019 à 11h23

karibouailey Je vais également apporter ma petit pierre à l'édifice même si couagga y a répondu.

Personnellement, je trouve que cette réponse est plus claire pour le cheval à l'éperon qu'à la jambe bien qu'elle peut être aussi demandé grâce à nos simples mollets. Mais cela sera moins vibrant si je puis dire.

Oui, au préalable, j'éduque déjà mes chevaux à la finesse des aides: ils doivent répondre au souffle de la botte mais surtout comme déjà dit plus haut respecter le contact que lui demande le cavalier.

Beaucoup oublie cet élément important et c'est comme ça que l'on se retrouve avec des chevaux qui au contact de l'éperon, vont traverser la main au lieu de se grandir verticalement.

Je fais principalement l'apprentissage dans les transitions descendantes car c'est sur ce genre d'exercice où on a du mal à "asseoir" le cheval. En faisant, quelques transitions simples du pas vers l'arrêt ou du trot vers le pas, je vais suite à ma demande de transition descendante toucher à l'éperon afin de vouloir amener les postérieurs sous la masse. Quand je sens le cheval se grandir et se ramener sous lui même légèrement je cesse ma demande. Mais pareil, au préalable, il faut déjà un cheval qui sache changer d'allure en restant dans la même attitude, et de façon calme.

Si ce n'est pas le cas, la première mise à l'éperon pourra engendrer un comportent de fuite ou de crispation qui n'est pas recherché.

Karibouailey

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Posté le 04/01/2019 à 16h13

Merci beaucoup à vous deux ! Je comprends mieux... Vraiment, un grand merci !
Je comprends (et approuve) l’utilisation pour le dressage, mais je reste campée sur ma position pour la plupart des autres disciplines, ou la jambe aura forcément des mouvements involontaires. Cependant, je ne vois maintenant plus l'éperon comme une « sanction » (en tout cas un outils pour combler un manque).
Et pour un cheval dont l’apprentissage a été mené par « éperon = impulsion » (grosso merdo hein), est-il possible de rattraper le tir ?

J'espère tout de même un jour arriver à peaufiner mon équitation sans, mais je ne serais plus aussi réticente à l’idée d’en mettre

Callysto

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Posté le 04/01/2019 à 16h36

Globalement contre... C'est comme les enrênements c'est rarement bien utilisé et ça a tendance à masquer les problèmes plus qu'autre chose. Le seul "artifice" que j'utilise régulièrement c'est un stick de dressage, sinon j'essaye au maximum de monter en mors simple et sans éperons, et tenter de trouver la source des problèmes, je trouve ça plus gratifiant de prendre mon temps que de prendre des raccourcis... Enfin après je ne monte pas en concours du tout, ni a très haut niveau, donc pour le travail que j'effectue de manière général, monter "simple" me suffit.

Couagga

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Posté le 05/01/2019 à 20h10

karibouailey

je trouve vraiment bien tes interrogations et ton souhait de comprendre le fonctionnement des outils et des choses. Venant d'une jeune cavalière, c'est enthousiasmant !

Je n'ai jamais eu à rattraper un cheval mal mis à l'éperon ou alors sans le savoir car il m'est arrivé de monter des chevaux fuyant la jambe ou blasé. cependant, j'ai grande confiance en la capacité des chevaux à apprendre et encore plus en leur capacité de résilience et ça par expérience sur d'autres problématiques.

Sur le principe, on ne désapprend pas au cheval mais on met en place d'autres stratégies pour arriver à la "même" réponse mais de la bonne façon avec une relation saine. En premier lieu on apaise l'animal et on instaure un autre fonctionnement dans un état d'esprit identique au débourrage du poulain qui ne connait rien. En l'occurrence ce serait de ré -associer l'usage de l'assiette impulsive ou de la jambe à la mise en avant, bien sûr pas d'éperon à la botte et une aide de jambe fluide, précise et bienveillante. Le dialogue quoi !
Une fois cette remise à la normalité consolidée durablement et la routine d'un travail serein retrouvée, alors il serait probablement temps de tenter un apprentissage dans les règles de l'art avec une extrême bienveillance. Mais méfiance, les démons resurgissent plus vite qu'ils ne s'enterrent car jamais ils ne disparaissent vraiment.

La mémoire du cheval est une arme puissante, tant dans le positif que le négatif. De plus, il serait établi que la performance de la mémoire du cheval repose grandement sur sa capacité à associer les éléments d'un contexte. Bien au delà de ce que nous pouvons imaginer probablement.
C'est pourquoi certains déclencheurs de comportement réactif nous échappe complètement et laisse parfois penser aux cavaliers que tel cheval est "fou", "imprévisible" ou "irrécupérable"... Il ne s'agit pas forcément d'un traumatisme insurmontable mais simplement qu'un cheval ayant vécu une expérience douloureuse va avoir mémorisé avec elle une quantité d'informations de contexte. Des choses qui n'ont parfois rien à voir avec ce qui a provoqué sa douloureuse expérience mais pour lui, dans son souvenir tout fait potentiellement partie du problème et quand il veut à tout prix éviter que ça recommence il réagit fort dès qu'il reconnait un des éléments.

C'est pourquoi il faut tout prendre en compte dans une rééducation. Dès que le cheval exprime un problème, il faut le croire et oeuvrer pour l'apaiser sans même forcément comprendre soi-même le rapport de cause à effet de son comportement.

Je m'égare un peu du sujet... Désolée

Josephine_lem

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Posté le 05/01/2019 à 22h23

personnellement j'en utilise qu'avec certain chevaux qui en ont besoin avec l'avis de ma coach, tout dépend du cheval que tu monte

Badmonster

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Posté le 05/01/2019 à 22h31

Je pense que le problème des mouvements parasites de la jambe est un faux problème. Normalement le pied est parallèle au flanc du cheval, donc même si la jambe avance ou recule un peu de manière involontaire, le pied est censé rester parallèle. Le fait d'utiliser l'éperon doit être volontaire. Donc si on limite l'utilisation des éperons aux cavaliers qui n'ont pas de problème de position du pied et qui gèrent correctement leurs aides, normalement on a pas d'action intempestive de l'éperon. Et on peut dans ce cas choisir de l'utiliser.

Je sais qu'en parcours de CSO, si je fonctionne avec la pression des mollets, il m'arrive d'insister sur l'engagement, de demander plus fort si je sens que l'obstacle qui arrive est un peu regardant ou si ça va être un peu long pour sortir d'une combinaison.
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