Enorme dilemme.. choix de vie
Posté le 16/01/2019 à 12h54
Bonjour les cavaliers/cavalières !
Je m'excuse d'avance pour l'énorme roman qui va suivre , mais je me trouve dans une impasse a laquelle je n'ai jamais été confrontée, et je peine à trouver une solution...J'ai donc vraiment besoin d'avis extérieurs..
Il y a 8 ans, j'ai fais l'acquisition de mon premier cheval, l'amour de ma vie , ma Jument KWPN, Zena , alors âgée de 6 ans.
Tout allait pour le mieux dans notre parcours durant les 5 premières années, on a connu des hauts et des bas ( beaucoup de chutes aha mais aussi beaucoup de moments intenses ), mais jamais de problèmes de taille.
Il y a 3 ans , en septembre 2016, Zena s'est blessée à l'antérieur gauche.
Il nous aura fallu 6 mois et l'avis de 4 vétérinaires pour déterminer la cause de sa boiterie. Nous avons finalement terminé à la clinique d'Equitom, où ils ont enfin déterminé la source du problème.
Zena avait une déchirure du tendon flechisseur, ayant entraîné un kyste dans la 3e phalange du pied.
Après 6 mois de repos total, et de nombreuses infiltrations ( pas de cortisone a l'époque, juste des infiltrations non nocives a base de plantes ), elle semble se remette correctement . Le problème étant assez rare , la clinique n'a pas été capable de nous donner un pronostique sur ses chances de se remette sur pied intégralement.
Les 6 premiers mois de rééducation se sont bien passé,
Nous devions normalement la réinfiltrer 1x par an , et la suivre de près. Néanmoins, les effets des infiltrations ont commencé à se dissiper de plus en plus vite..
D'abord 6 mois, puis 4 mois, puis 2 mois..
Nous avons alors décider de tenter la cortisone, une infiltration plus puissante, tout en sachant bien sûr que nous n'irions pas au delà de 1x/an pour le bien etre de la jument.
Cela ne s'est pas montré plus efficace..
Je me suis donc résolue à mettre ma jument a la retraite, car je ne voulais pas lui infliger plus de douleurs qu'elle n'en avait déjà eu , à 13 ans ..
Nous avons donc quitter notre grosse écurie , nos magnifiques infrastructures, celle que nous avions toujours connu, pour nous diriger vers une petite pension prairie, vie dehors h24 en troupeau, c'était en avril 2018. Zena est déférée au même moment, la ferrure orthopedique a 200€ ( aie pour le portefeuille )n'ayant plus d'utilité ,
Et la , miracle. La jument se remet et ne montre plus aucun signe de boiterie. Est ce le fait de vivre dehors ? Le fait d'avoir déférer ?
Le veto n'arrive pas à l'expliquer , il n'y a plus aucune trace de ses blessures sur les échos et radios, et il me donne le feux vert pour recommencer à monter doucement, partir en ballade..
Néanmoins, Zena vit très mal le fait que je n'aille plus la voir aussi souvent, et la mise en prairie , et perd des kilos a une vitesse folle, malgré l'herbe grasse, le foin et les compléments. Son moral ne va pas , elle n'a plus envie de rien, et se laisse périr au fond de sa prairie
En septembre, je décide de la rechanger pour la mettre dans une infrastructure plus proche de chez moi, en prairie la journée et box la nuit , pour pouvoir avoir accès a une piste et recommencer le travail qui nous manquait tant.
Elle recommence directement à prendre du poid, à retrouver le moral, et depuis septembre, nous avons donc repris un travail léger, mais bien présent .
Quelques petits barres de temps en temps en hommage a nos belles années , un travail en dressage quand même poussé, beaucoup de ballades,et de moments de retrouvailles..
Mais nous avons malheureusement atteint les limites de nos installations.. la petite piste extérieure non drainée ne me permet pas de travailler correctement en hiver, pas de possibilité de prendre des cours et d'être encadré, et en plus , depuis le debut de l'hiver , elle recommence à maigrir et a être infernale de par ce manque de travail, enfin je ne vois que cette raison..
Et moi, je recommence à espérer qu'on puisse un jour retrouver notre niveau, recommencer à progresser, et pourquoi pas retourner sur des concours, même si ce n'est absolument pas ma finalité en soi,..
Malheureusement mes installations actuelles ne me le permettront pas
Mon dilemme est donc le suivant, je meurs d'envie de changer d'écurie et de partir vers une infrastructure plus sportive , avec de belles installations , un accompagnement professionnel, et de pouvoir profiter pleinement de nos dernières années de travail, car elle commence malgré tout a prendre de l'âge ( 14 ans en 2019) ,
Mais aucune des infrastructures de ma région n'offrent d'accès aux prairies pendant toute la journée.
Elle retournerait donc à une vie majoritairement en box ( Svp je ne demande pas l'avis des personnes pro prairies, qui ne
voient que par ça, je demande un minimum d'ouverture.. )
Elle serait quand même bien entendu sortie tous les jours au paddock au moins 2h, et travaillee régulièrement.
Mais j'appréhende le fait que le retour de cette vie , semblable à celle que l'on avait avant , fasse revenir la boiterie et son lot de problèmes...
J'ai mis ma passion de côté pour ma jument il y a 3 ans , car je fais cela avant tout pour l'amour du cheval et non de l'équitation, mais ce serait mentir que de dire que je ne suis pas extrêmement triste de ne plus avoir l'occasion de pratiquer comme je le faisais avant.. c'est un énorme manque que je n'arrive pas à combler. Je n'ai malheureusement pas la possibilité de travailler un 2e cheval , par manque de temps et de moyens .
Je n'arrive pas a décider quel chemin suivre.. mon coeur ou ma raison ?
La laisser ou elle est actuellement , et renoncer définitivement à notre parcours plus sportif ? Renoncer à monter a cheval ?
Ou changer et prendre le risque de replonger dans ses anciens problèmes.. Si cela arrivait , je m'en voudrais toute ma vie.
Je sais qu'elle aime travailler, qu'elle aime sauter, qu'elle se donne a fond dans ce qu'elle fait, donc je sais que cette vie lui conviendrait, reste à voir si sa santé suivrait..
Je vous remercie de m'avoir lu jusqu'au bout et j'espère être éclairée de part vos avis...