Hello,
En préambule, je vois bien que le premier message est plus mesuré et interrogatif que le titre mais un titre comprenant le mot "mode" et "pied nu" associés c'est assez dépréciatif à mon sens.
Parce que "mode" dans mon esprit c'est nouveau/très récent (
et comme ça fait plus de 20 ans que je vois des chevaux se balader avec ou sans fers... à vrai dire je ne m'étais jamais imaginée avec un cheval ferré, hors pathologie le nécessitant) et qu'il y a l'idée que ça va passer vite, que c'est éphémère (là encore ...), pas forcément utile... (vous l'aurez deviné, je ne suis pas une grande fan de channel & co
) .
Maintenant, partage d'expérience où j'essaye de ne pas partir dans tous les sens:
Mon cheval est pied nu depuis que je l'ai (et même avant), les changements les plus importants qu'il a pu vivre de ce côté là c'est de passer d'un type de parage à un autre (MF-> podologue méthode a -> podologue méthode b). Certains types de parage ont fait remonter des problématiques plus structurelles mais le parage n'était pas en soi le problème (juste un révélateur).
Je comprends donc qu'on choisisse de ne pas passer par cette phase de transition quand on a un cheval que l'on voit souffrir ++ pieds nus, d'autant plus lorsque les problèmes structurels sont déjà à traiter au préalable et/ou ne permettent pas un passage pied nu sans souffrances permanentes. Mais d'un autre côté, tous les chevaux que j'ai vu passer pieds nus dans des conditions correctes (avec un parage adapté et pas la version parage identique que ferré mais juste "sans les fers", etc.) y sont passés sans trop de difficultés. J'en ai vu un marcher sur des œufs pendant 1 mois... ça a été le maximum (mais il y avait un "travail" adapté et un accompagnement ostéo & co). Je n'en ai vu qu'un passer par des hipposandales (mais sur un terrain plus sec) donc c'est loin d'être obligatoire pour la transition (tout dépend du cheval, de l'état initial des pieds, des terrains...).
Pour ce qui est des bénéfices du pied nu, beaucoup ont déjà été cités :meilleure locomotion, moins de risques d'arthrose/dégénérescence liées aux fers, fourchette qui fonctionne et posé du pied plus efficace, meilleure proprioception, meilleur état général du pied -plus besoin de graisse...-, disparition des déformations du pied... et je trouve que cela me pousse à me renseigner et à réfléchir sur ces questions.
Pour les effets négatifs: parfois plus de sensibilité (c'est pas automatique: je n'ai pas eu le soucis), entretien à la râpe et non plus au pinceau -de graisse- , plus d'anticipation (hippo?) et de préparation du pied (entrainement) si je veux partir en rando sur une longue distance (mais comme ce n'est pas au programme...) ...
Ah oui, en négatif il y a parfois la gestion des gens qui sont persuadés que ton cheval a besoin de fers (alors que je ne leur dit pas que le leur n'en a pas besoin, pour moi chacun voit midi à sa porte).
La réalité, c'est surtout (hors problème interne spécifique/parage foireux) que cela peut parfois prendre du temps et parfois demander des aménagements (hipposandales, travail adapté sans, parage et entretien spécifique...) que les propriétaires ne souhaitent pas avoir à prendre en charge et/ou qui ne leurs paraissent pas évidents (souvent par manque d'informations ou manque d'accès à des pareurs efficaces), d'autant plus quand on a été habitués à une "norme du fer" .
J'ai eu de la "chance" de ce côté là, pour moi la norme c'était plutôt de ne pas en porter... je n'arrive d'ailleurs toujours pas à comprendre pourquoi ferrer est manifestement la norme alors que les chevaux naissent sans bouts de ferrailles au bout des sabots et ont une activité globalement autrement moins intense que leurs ancêtres... ça m'échappe.
J'espère donc qu'on pourra un jour parler au passé d'une "mode du fer" comme d'une vieille habitude passée qui consistait à ferrer tout cheval, même (et surtout) s'il n'en avait pas besoin
.