Il était une fois... Bise de St martin. Vos avis ?

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Romance62

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Il était une fois... Bise de St martin. Vos avis ?
Posté le 03/04/2019 à 11h33

Salutations, cavaliers(ères) de CA !

Cela fait très longtemps que je n'ai pas posté sur le forum (plusieurs années en fait mais shut), par grand manque de temps ! Quoiqu'il en soit, aujourd'hui ma situation a changé du tout au tout, ce qui fait que me revoilà Mais ce n'est pas non plus le hasard qui me fait revenir parmi nous... En effet, j'ai acheté il y a quelques mois une jument avec qui je rencontre des difficultés, je me prends (peut-être) un peu (beaucoup trop) la tête et donc je me suis dis qu'écrire notre aventure pourrait 1) me faire du bien 2) servir à d'autres personnes qui rencontreraient le même cas de figure que moi !

Je ne vais pas vous dire que je vais essayer de faire court, ça serait vous mentir !
J'écris surtout pour moi, mais je vais quand même penser aux courageux qui liront et écrire en plusieurs fois afin de rendre la chose plus digeste... Et parce que faut trouver le temps

/!\ Alerte pavé /!\

Chapitre I : Plantage de décors

Je m'appelle M... quelque chose, j'ai 24 ans, je suis brune, 1m64, j'adore le jaune et... Oups, je m'égare déjà ! On va rester sur l'essentiel ! Donc, je m'appelle M... quelque chose, j'ai 24 ans, je monte depuis une bonne paire d'années, et dans mon parcours je suis passée par 3 ans de bac pro CGEH en apprentissage où j'ai appris énooooormément de choses même si je me suis réorientée ensuite mais ça faut pas le dire .

Octobre 2018.

Un éleveur de poneys Connemara me propose de monter une petite jument d'1m45 qui revenait de débourrage en attendant qu'elle soit vendue. Oh, une petite jeune à monter, génial, surtout qu'avec mon bac dans le cheval qui s'est finit en août et mon travail de bureau depuis septembre, on peut dire que je monte très peu comparé à avant ! Une petite jeune de quel âge du coup ? 7 ans.

7 ans ? Ah oui d'accord, laissée en pâture jusqu'à 7 ans puis débourrée il y a quelques mois, peu courant tout de même !

Ayant noté dans mon bullet journal (pour les connaisseurs) / dans mon agenda-fourretout-journal intime (pour les non connaisseurs) mes sentiments sur mes débuts avec elle, je vous laisse lire cela...

*Vous déroulez un vieux parchemin très ancien avec superbe écriture à la plume et encre de chine bien évidemment*
[i]Oui, elle est pas mal.
Dans son box, elle ne me tapait pas dans l'oeil. Calme, encolure basse, oeil éteint et regard lointain, elle semblait dans son monde, attendant que le temps passe, la tête passant par la porte de son box, tournée vers le soleil.
Je presse mes jambes, elle s'élance avec une légère retenue. Une simple tension et la voilà sur la main, tête à la verticale, le contact aussi léger qu'une plume.
Elle est vraiment pas mal.
Je la sens timide, la moindre incompréhension, la moindre hésitation et elle plante ses quatre pieds dans le sol sans plus oser bouger. Je la lance au galop. Puissante, ses sabots martèlent le sol. On saute une barre. Pas de flottements, je la sens très à l'aise, on vole au dessus de l'obstacle.
Elle est géniale.
Deux semaines plus tard, son regard a changé. Elle s'intéresse à moi, à nos activités, gagne en énergie et montre même un peu de caractère. On apprend à se connaitre en dressage, elle me rassure en obstacle, et on découvre ensemble les balades. C'est d'ailleurs un terrain inconnu pour elle, elle hennit dès qu'on sort de l'écurie en solitaire, et suit l'autre cheval de près à plusieurs. Mais, de jour en jour, nous arrivons à nous éloigner toujours un peu plus de la maison. Prometteur.
Son éleveur me demande comment se passe le travail de sa jument, et m'informe qu'il s'apprête à la vendre à un centre équestre. Mon coeur se serre et ma gorge se noue.
"Je vous l'achète".
Mon compagnon, Florian, y avait réfléchit avant moi. Sans lui, cette petite jument délicate, d'une douceur incroyable et à beau potentiel serait partie en centre équestre aujourd'hui.[/i]

Voilà pour le décors. Évidemment, si tout avait été si beau si rose, je ne serais pas en train de poster. Quoi qu'en me relisant, je me dis qu'on y trouve quelques indices sur les problèmes à venir ! La suite un peu plus tard... Parce que je dois retourner bosser un peu quand même

Édité par romance62 le 04-05-2021 à 21h50

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Posté le 03/04/2019 à 11h56

Petites photos de la belle quand même :



Désolée pour la qualité, je ferai mieux dans mon prochain message !

Lascauxhavane

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Posté le 03/04/2019 à 11h57

romance62 à toi et à ta jolie jument

Team.shetland

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Posté le 03/04/2019 à 14h04

Re sur C.A !!

Quelle est belleeeee !!

Des photos ! Des photos !!

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Posté le 04/04/2019 à 11h07

Merci les filles ! Oui de meilleures photos arrivent ! Voici déjà un petit bout de la suite de notre histoire.

Chapitre II : Des vacances s'imposent.

Novembre 2018.

Début novembre, ou la date d'achat de Bise (en plus juste avant mon anniversaire !). S'en est suivi tout un tas de visites car la demoiselle n'avait rien à jour : bonjour monsieur le véto, et bonjour monsieur le dentiste, et bonjour monsieur le maréchal, et bonjour monsieur l'ostéo ! A priori, rien à signaler, une bonne nouvelle ! Juste quelques vertèbres de déplacées, que l'ostéo n'a pas de mal à replacer.
"On aimerait que tous les chevaux soient comme elle !" ont-ils dit.

J'en profite pour demander l'avis de l'ostéo sur ma selle, car j'avais l'impression qu'elle avait tendance à avancer. Apparemment rien à signaler du côté de ma belle Bates Caprilli, elle lui va nickel. Je lui explique que j'aimerais également sauter un peu et lui demande ce qu'elle me conseillerait comme selle pour un petit budget. Elle me propose la Wintec 500, que j'achète quelques mois plus tard d'occasion.

Bise et moi sommes toujours à l'écurie de l'éleveur, où il n'y a pas d'installations. Nous sommes en hiver, donc il fait noir tous les soirs vers 17h ! Vive le dressage dans le champ d'à côté au clair de lune. Vive la longe sans barrières. Vive poney qui y va de plus en plus à reculons parce qu'il n'y a pas les copains et que c'est pas drôle de travailler.

Pendant ce mois de novembre, je remarque une jument qui a besoin de beaucoup d'encouragements et de progressivité. Je le ressens notamment pendant nos balades à pied. Nous faisons 100m - pause broutage - demi-tours. Le lendemain nous faisons 200m - pause broutage - demi-tours. Et ainsi de suite. Si je vais trop vite, elle hennit, puis fait un blocage en refusant catégoriquement d'avancer. "Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage", n'est-ce pas ?

Je découvre également une jument très respectueuse, qui n'embarque pas, ni à pied ni en longe. Je travaille dans le champ comme je pourrais travailler dans une carrière.

A cheval, Bise a une bouche toute légère, vraiment agréable. Un petit problème d'impulsion : elle ne répond pas aux mollets, uniquement à la pression des talons (à la FORTE pression des talons même). Pendant la détente, j’enchaîne les transitions intra-allures et inter-allures. Ca m'aide à la réveiller, mais je n'arrive pas à l'avoir légère. Je décide alors de faire une petite leçon de jambes. Elle ne semble pas connaitre la badine. Pression des mollets - pression des talons - stick. Plus j'agis ainsi, plus la demoiselle freine des quatre sabots ! Je me retrouve un peu démunie, n'ayant jamais été face à ce cas de figure. Au vu de tous ces éléments, je m'interroge : était-elle montée avec des éperons ?

La sentant très timide, je décide de ne plus monter tout le mois de décembre, de la travailler uniquement à pied. Nous partons en balade à pied, nous travaillons les ordres vocaux en longe, et tout ce qui est petit travail en main (déplacer les hanches/les épaules, etc.).

J'espère ainsi :
- Développer sa confiance en moi
- Faciliter le travail dans le champ en la rendant plus autonome
- M'aider à cheval en développant ses réponses à mes ordres vocaux.
- Continuer à lui redonner sa motivation en faisant une pause dans le travail monté.

Cette pause sera-t-elle bénéfique ? J'aurai ma réponse le mois suivant. En attendant, voici deux petites photos de nous deux en travail monté



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Posté le 05/04/2019 à 11h26

Et voici une nouvelle suite

Chapitre III : Moi j'aime pas les autres !



Décembre 2018

« - Bonjour Marion ici les Ecuries de la ferme, vous m’avez demandé de vous rappeler si une place se libérait ici, et nous avons justement un départ début janvier. Donc je vous réserve le boxe pour le mois prochain. A très vite ! »

Janvier 2019

Nouvelle année, nouveaux changements ! Bise a déménagé le premier week-end de janvier. C’est avec beauuuucoup d’impatience que nous arrivons aux écuries où j’avais eu une dp il y a longtemps, et où j’ai toujours dis que je ramènerai mon cheval un jour. D’ailleurs, il s’agissait d’un de mes critères lorsque nous avons acheté notre maison !
Il s’agit là d’une pension de propriétaires avec carrière, manège, rond de longe, innombrables chemins de balades, box/paddocks l’hiver et pâture l’été. Le rêve !

Jusqu’ici, je n’avais pas eu l’occasion de laisser Bise au paddock avec des copains. Je ne la connais donc pas encore sur ce point-là. Je ne tarde pas à mettre Bise avec le cheval d’une copine, puis un autre, et encore un autre… Et il s’avère que Bise est un vrai poney grognon, qui n’aime pas être embêtée. « Je ne t’embête pas si tu me laisse tranquille ! ». Donc ça passe bien avec les chevaux plutôt soumis ou indépendants, par contre les chevaux envahissants elle les envoie bien balader !

De même, avec les gens, elle aime les personnes calmes, constantes, prévisibles. Je prends l’exemple d’un monsieur qui parle fort et avec de grands gestes, Bise se tend et couche directement les oreilles ! Les enfants ? Elle tolère, pourvu que ça ne commence pas à courir partout. Elle m'a déjà surprise en balade à vouloir se jeter sur un enfant parce que celui-ci criait trop fort à son goût ! Autant dire que j’ai appris à me méfier de son comportement face à ce genre de personnes. Etant de nature calme, je n’ai jamais eu ce genre de réaction de sa part face à moi, quelle surprise !

Et au manège ou en balade en main à plusieurs, toute une histoire ! La demoiselle se bloque, s’arrête et n’ose plus bouger. Si le cheval a le malheur de la frôler, elle couche les oreilles et cherche à mordre.
J’ai l’impression qu’il s’agit plus de défense que d’agressivité, qu’elle pense que « la meilleure défense, c’est l’attaque ! »

Je me dis que nous arriverons à bout de cela avec une main de fer dans un gant de velours, en lui montrant à la fois que je ne suis pas d’accord avec ce comportement, mais aussi en me montrant rassurante.

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Posté le 08/04/2019 à 10h50

Et voici la suite de notre histoire !

CHAPITRE IV :



Janvier 2019.

Notre pause à pied nous a fait beaucoup de bien. J'ai appris à mieux la connaitre, nous avons travaillé notre relation. Je sens qu'elle commence à me faire confiance. J'ai donc recommencé tranquillement à la monter. Le manège et la carrière nous permettent d'avoir un travail beaucoup plus régulier, et de meilleure qualité car le sol est quand même bien plus agréable (je vous assure que même les trous de taupe que j'utilisais comme point de repère pour certains exo ne me manqueront pas !). Je prends beaucoup de plaisir à la travailler : légère en jambes, légère en main, j'ai le sentiment qu'elle a plus de choses à m'apprendre que moi à lui apprendre ! Elle connait toutes les bases en dressage, et je sens que mon manque de fluidité notamment au niveau de mon bassin la bloque dans certains mouvements (notamment les déplacements latéraux). J'ai donc découvert une jument très sensible dans tous les sens du terme, aussi bien à cheval que dans sa relation avec les autres comme on a pu le voir dans le chapitre précédent. Ça pose d'ailleurs un gros problème : impossible de travailler en présence d'autres chevaux, je la perd totalement ! Je décide donc d'alterner : parfois je la monte seule afin d'avoir un travail de qualité, et parfois je prends sa relation avec les autres comme thème de la séance. Je commence par prendre plusieurs séances à la marcher en main dans le manège en présence d'autres chevaux, puis je lui demande simplement de marcher monté, une grosse difficulté pour elle !

Malgré tout, à la fin du mois de janvier, nous arrivons à travailler normalement en présence d'un autre cheval, pourvu que celui-ci soit calme et constant. Elle tolère les chevaux plus nerveux, mais je la sens toujours très tendue. Pareil si on augmente le nombre de chevaux dans le manège. Je suis contente de notre progression, même si les gens autours de moi ne comprennent pas toujours pourquoi certaines de mes séances durent pas plus de 20min, et pourquoi je l'écoute autant, et pourquoi je me pose autant de question. Peut-être ont-il raison ? Peut-être devrais-je simplement agir comme je l'ai toujours fait avec tous les chevaux que j'ai monté et persévérer ? Et si c'était mon constant changement de méthode qui la perturbait ? Et voilà, je recommence avec mes questionnements, c'est vraiment plus fort que moi !

Février 2019

Je sens une vieille mauvaise habitude refaire surface : j'ai tendance à devoir porter Bise avec mes jambes. Je n'osais plus trop utiliser la badine, car j'avais l'impression qu'elle avait un effet contre-productif sur elle. Avec des transitions inter et intra allures pendant la détente, j'arrivais à la réveiller. Lorsqu'elle ne répondait pas à mes mollets, j'utilisais une bonne pression des talons et elle repartait en avant. Mais cela fonctionne de moins en moins. Peut-être a-t-elle compris que je n'avais pas d'éperons ? Ça irait bien avec ma théorie de son débourrage fait avec éperons - mais cela reste une supposition.

Peut-être qu'il était vrai que je l'écoutais trop ? Je décide de sévir : Pas de réponse aux mollets, coup de stick derrière la jambe. Idem en présence d'autres chevaux, lorsqu'elle s'arrête, je lui laisse un temps de réflexion, puis pression de mollet/coup de stick si pas de réponse. Après tout, peut-être était-ce à cause de mes sollicitations sans réponses qu'elle se désensibilisait de la jambe ? Cette méthode semble fonctionner une fois sur deux. Soit elle coopère, soit elle ignore totalement ma demande, soit elle se révolte. Je me retrouve totalement désemparée, ne sachant quoi en penser.

Pourquoi cela fonctionne-t-il à certains moments, et pas à d'autres ? Que faire face à un cheval qui devient de plus en plus lourd à la jambe et fait la sourde oreille au stick ? Je n'y trouve aucune logique. Il faut absolument que je me renseigne sur le sujet afin de trouver des solutions avant ma prochaine séance.

Elicendi

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Posté le 08/04/2019 à 19h02

Le cheval qui devient de plus en plus lourd... C'est peut être ta demande qui est de moins en moins fine.