L'appui sur les barres n'est dû qu'à 2 choses :
-un mors à effet de levier
-une main en dessous du niveau de la bouche du cheval, peu importe le mors.
Les schémas avec les brisures qui remontent dans le palet et/ou les canons qui écrasent les barres sont des mises en scène de mains très en dessous du niveau de la bouche du cheval, comme si celui-ci avait relevé sa tête en mode "à la retourne" pendant que le cavalier placerait ses mains sous le niveau du garrot. c'est tellement caricatural ! ça peut arriver mais ce n'est certainement pas ainsi que l'on monte, même mal.
Le mors le plus doux est celui qui est le plus simple, le plus neutre et le moins encombrant au regard de la conformation de la bouche. A partir de là, si le cheval exprime de la sensibilité, ce n'est sur le mors qu'il faut porter son attention mais sur sa main, sa position et ses actions.
en aparté : je comprends de moins en moins cette focalisation sur certains points en équitation et comment les choses essentielles passent en second plan
Le mors responsable de toutes les agitations de la tête et la tête qui doit obsessionnellement être descendue. Alors que le cavalier ferait finalement mieux d'être obsédé par sa main et par les fesses de son cheval. On devrait faire monter les cavalier les yeux bandés en fait
ça les obligerait à se concentrer sur leurs sensations sous la selle et non sur ce qui se passe devant leur yeux. Bref...
Donc, pour te répondre
venice, d'abord ne stresse pas trop à l'idée de proposer le mors à ton cheval. fais le comme si c'était un poulain au débourrage, d'abord une prise de contact tout à fait neutre, sans chercher à agir. Tu peux par exemple, mettre un filet avec mors mais sans rêne, ton side par dessus et dérouler quelques séance habituelle ainsi. Prends un mors en Inox double brisure, canon fin, à sa taille et bien réglé au niveau des montants pour à dessiner un simple pli à la commissure. vérifie bien que le mors se place en bouche sans être ni trop bas, ni trop proche des dents.
Une fois tes quelques séances déroulées sans avoir relié de rênes au mors (et bien checker la stabilité de ta main, la décontraction de tes bras, coudes pliés, doigts moelleux sur tes rênes de side) alors soit tu testes une monte en doubles rênes que tu veilleras à bien dissociée (une paire sur le side pour conduite comme tu en as l'habitude, un paire sur le mors pour juste que ton cheval teste le poids des rênes à peine ajustées mais sans action de ta part) ou alors tu passes direct à un essai en filet mais toujours en ne proposant qu'un contact très doux et stable, très peu d'actions de mains pour privilégier toutes tes demandes en actions centrées, ce que tu dois maitriser avec ton expérience en side.
Dis toi qu'il faut utiliser le mors comme ton side : économie maximum d'actions de mains, privilégier les actions de dos, d'assiette, de reports de poids et de jambes.
teste d'abord des basiques pour que ton cheval se familiarise avec le contact sans se perdre dans des exercices gymnastiques le mettant à l'effort.
ne flippe pas aux premiers mouvements de tête, ton cheval, comme tous les chevaux, à besoin de tester lui aussi des choses et de comprendre à quoi sert cet outil. Si tu lui garantie une stabilité de contact avec ta main, des bras décontractés et des doigts souples, il va trouver sa place et n'éprouvera aucune douleur.
C'est un peu comme si tu tenais un fil de laine dans ta main et en face de toi, une autre personne tiens l'autre bout du fil. Si l'un ou l'autre ne le tient pas bien, il le perd mais si l'un ou l'autre tient trop durement, tire ou s'agite dessus, ça fait mal. Il faut donc trouver le juste contact pour ne pas laisser tomber le fil de laine, sentir qu'il y a la présence de quelqu'un à l'autre bout, ne pas se faire mal avec un excès de tension ou d'action.
on évoque souvent en équitation des image comme : tenir un verre d'eau plein et ne pas en renverser, tenir un oeuf ou un oiseau dans la main,... il faut vraiment avoir les sensation équivalentes à ça lorsqu'on tient des rênes attachées à un mors. C'est ces sensations qui assurent la "douceur" de cet objet.