Cheval : sensation, perception, cognition ?

Bonsoir. C'est une question très intéressante. Pour reprendre ton exemple de départ d'un pote du pré, il n'est pas question que le cheval apprécié ou pas, soit en accord avec ça ou pas. Déjà, il ne considère pas l'autre équidé comme un copain mais comme un membre d'un groupe qui a son utilité, sa place. Lorsque celui-ci s'en va, c'est comme si on retirait le pied d'une table, ça devient bancal. Il y a un déséquilibre de la structure. On sait aujourd'hui qu'un cheval voit dans un avenir proche et, peut être, plus lointain. Cependant, il vit dans le présent. Et il n'y a pas de raison, présentement, qu'un membre parte. Donc, il y a un déséquilibre physique et mental qui est incomprise (dans l'hypothèse où cette situation n'est pas -encore-- une habitude). Ce qui implique une forme de stress, de réflexion et de réactions.

Le cheval perçoit son environnement complètement différemment de nous. Pour lui, tout est nouveau, tout change, tout évolue. Tout est source potentiel de danger, de changement et de nourriture. Sa plus grande force c'est donc son troupeau et la coordination de celui-ci.

On sait aujourd'hui que le cheval est capable de percevoir les émotions humaines sur un visage. De se projeter dans un avenir proche, à une capacité d'anticipation très développée et une liasse très importantes de sentiments. Qu'il sait parfaitement s'adapter et on continue de se rentre compte que le système cognitif équin est bien bien bien plus complexe qu'i' n'y paraît. La capacité de souvenir est incroyable (ex : peut reconnaître un humain qu'il a vu 10min au bout de 6 ans sans le voir !!) c'est assez dingue.

On a encore beaucoup à apprendre mais je crois qu'il faut vraiment prendre un recul total et quitter notre vision humaine pour cerner honnêtement la cognition équine.

evjujit
Bonsoir!

Étrangement j'aurai tendance à dire les trois.. comme souligné précédemment le cheval est complexe et encore plein de "mystères". Cela ne m'étonnerai pas que ces trois modes de raisonnement puissent coexister et prévaloir l'un sur les autres selon les situations mais aussi le caractère/vécu du cheval en lui-même.

Question très intéressante, mais à mon sens notre meilleure possibilité pour continuer à en savoir plus et a comprendre plus sur eux, resterai de penser à ces trois logiques.

Tellement de paramètres entrent en compte tant au niveau du cheval qu'au niveau de l'humain, ces deux êtres complexes, que si chacun se base sur sa propre expérience cela me semble compliqué d'établir une moyenne et donc une forme de norme/verité à ce sujet.

Je ne pense pas qu'une réponse claire pourrait être admise, néanmoins des études sur le sujet pourraient être très instructives c'est vrai!

Hâte de lire d'autres commentaires ! :)

Recherches le post sur le renforcement positif tu y trouveras pleins d'informations

Edit: j'étais sur le téléphone donc ce n'est pas pratique voici le lien
https://www.chevalannonce.com/forums-11747398-education-positive-equine

Très bonne question, à mon sens la réponse dépend de la génétique (il y a des chevaux ou des poulains qui - à éducation et mode de vie égaux - sont moins paniqués que d'autres la première fois qu'ils se retrouvent tous seuls ou avec un membre en moins dans le troupeau), de l'éducation (par la mère ou par l'homme) et aussi du fait que comme nous ils sont des individus tous différents les uns des autres et ne réagissent pas de la même manière à des situations similaires.

A mon avis le cheval n'est pas "dans la sensation" : il sait pourquoi il est dans une situation d'inconfort. Pour moi ils sont dans la perception et/ou dans la cognition peut-être en fonction des situations/individus.