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Cheval : sensation, perception, cognition ?
Posté le 19/12/2019 à 21h48
Bonsoir. C'est une question très intéressante. Pour reprendre ton exemple de départ d'un pote du pré, il n'est pas question que le cheval apprécié ou pas, soit en accord avec ça ou pas. Déjà, il ne considère pas l'autre équidé comme un copain mais comme un membre d'un groupe qui a son utilité, sa place. Lorsque celui-ci s'en va, c'est comme si on retirait le pied d'une table, ça devient bancal. Il y a un déséquilibre de la structure. On sait aujourd'hui qu'un cheval voit dans un avenir proche et, peut être, plus lointain. Cependant, il vit dans le présent. Et il n'y a pas de raison, présentement, qu'un membre parte. Donc, il y a un déséquilibre physique et mental qui est incomprise (dans l'hypothèse où cette situation n'est pas -encore-- une habitude). Ce qui implique une forme de stress, de réflexion et de réactions.
Le cheval perçoit son environnement complètement différemment de nous. Pour lui, tout est nouveau, tout change, tout évolue. Tout est source potentiel de danger, de changement et de nourriture. Sa plus grande force c'est donc son troupeau et la coordination de celui-ci.
On sait aujourd'hui que le cheval est capable de percevoir les émotions humaines sur un visage. De se projeter dans un avenir proche, à une capacité d'anticipation très développée et une liasse très importantes de sentiments. Qu'il sait parfaitement s'adapter et on continue de se rentre compte que le système cognitif équin est bien bien bien plus complexe qu'i' n'y paraît. La capacité de souvenir est incroyable (ex : peut reconnaître un humain qu'il a vu 10min au bout de 6 ans sans le voir !!) c'est assez dingue.
On a encore beaucoup à apprendre mais je crois qu'il faut vraiment prendre un recul total et quitter notre vision humaine pour cerner honnêtement la cognition équine.