Votre experience évolution galop

bref au temps pour moi... j'ai bien précisé que je ne mettais mon point de vue qu'en tant qu'observatrice hein! Tout ce que je connais, c'est en regardant ma puce évoluer, progresser, faire des erreurs, .... et je pense que, sauf à etre vraiment une cavalière expérimentée, l'utilisation de l'incurvation ou de ce qui est travaillé en dressage n'est pas un reflex lors de promenades... mais cela n'est que mon avis... déjà, en saut, les cavalières zappent parfois d'utiliser ce qu'elles apprennent lors d'autres sessions...

julietd

et bien je pense sincèrement que c est une grave erreur de ne pas avoir les bases de dressage pour sortir à l extèrieur , je pratique les deux carrière et extèrieur , et je suis bien contente d avoir quelques clés en main dans certains cas .

julietd
Pour moi c'est l'inverse en fait ... :)

je ne partirais en promenade que (et si) j'ai une parfaite maîtrise de l'animal en manège et carrière, c'est à dire suffisamment d'automatisme et de travail pour que lui et moi ayons les bons réflexes en cas de problème

pour moi l'extérieur doit s'envisager comme un travail plus dur et non pas plus facile que le travail sur le plat en manège
le cheval doit réagir à l'instant ou tu lui demande et à certains endroits, il n'y a pas le droit à une deuxième chance

la demande d'EED pour "recentrer un cheval " sur son cavalier est un acte assez fréquent pour un cavalier d'extérieur, de même le rééquilibrage du galop pour éviter l'embarquement

julietd

C'est justement chouette d'avoir ce genre d'échange avec quelqu'un qui ne pratique pas mais à déjà pas mal observé. on mesure aussi combien certaines choses restent invisibles

C'est assez commun d'ailleurs de dire, même chez les cavaliers, que la balade est déconnecté de tout travail en carrière. Et c'est une erreur. Tant pour le cheval que pour le cavalier.
en extérieur, il faut toujours rester maitre de sa posture, de ses équilibres pour ne pas déranger le cheval, le déséquilibrer, ne pas porter préjudice à son dos, et il faut aussi savoir le guider correctement, précisément, savoir réagir à propos en cas de difficultés. Il y a une notion de danger et de sécurité supérieur pour garder la maitrise de sa monture. Donc avoir acquis de solides bases techniques est d'un grand confort. Et puis un cheval monté, qu'il se balade au pas dans la nature ou en cercle au trot dans une carrière, il a besoin d'être mis dans une attitude correcte de portage sinon on lui ruine le dos, la bouche, les jarrets etc...

La capacité à incurver permet la précision des tracés, la maitrise des hanches, des épaules, de l'attitude, de la tension et de l'orientation des forces de la tige vertébrale. il n'y a pas que l'incurvation pour ça, mais ça en fait partie. En extérieur, il n'est jamais inutile de pouvoir décider précisément du posé de chaque pied, lorsque le sol est pourri,glissant, le passage étroit et alambiqué... Pour empêcher un cheval de prendre la main, l'arrêter en tout circonstance et en urgence, le rassurer, l'empêcher de fuir... Plus on a avancé techniquement dans le carré de sable, plus on est outillé en extérieur.

Je m'autorise une comparaison réductrice mais pourtant parlante : les bases de la conduite en voiture sont des réflexes : passer les vitesses, adapter sa vitesse à la route et à l'environnement, manoeuvrer... Les bases à cheval c'est ça et c'est de l'ordre du réflexe, en toutes situations.
Pour garder la maitrise d'une trajectoire en extérieur avec un cheval qui veut grimper aux arbres de peur, on le met en épaule en dedans et si on ne maitrise ni l'incurvation, ni les déplacements latéraux, on n'y parviendra pas, donc on perdra la maitrise de la trajectoire.

Je ne parle pas de haut niveau de dressage, là, il ne s'agit que des bases et de travail gymnastique de base sur le plat. Rien de plus.