cube
Le problème c’est que dans le fond, Parelli ramène au goût du jour des choses importantes que trop d’enseignant et de cavaliers ont oubliés (et là, je vais donc dans ton sens) mais hélas, sa méthode véhicule aussi des choses négatives et critiquables. La difficulté également, c’est que cette méthode, et d’autres de la même veine, ont eu aussi une approche commerciale tellement dénigrante et agressive, sans avoir aucune distinction sur ce qui était bien fait ou mal fait, que cela a automatiquement généré crispations, conflits, malentendus, etc… Le résultat est là. On ne peut émettre des doutes sur Parelli, Booth et Cie sans que ça parte en sucette et les adeptes eux ne peuvent se revendiquer de telle ou telle méthode sans se faire rejeter à leur tour. Voilà donc une belle compétition d’idéologies et par voie de conséquences d’extrémistes aussi

Les chevaux n’avaient pas besoin de ça, les pauvres.
Le problème dans le sujet qui nous occupe ici, c’est de parler de cerveau droit et cerveau gauche. Ça reviendrait à développer et vendre une méthode de géolocalisation sur la base d’une terre plate avec des gus qui tombent dans le vide lorsqu’ils arrivent au bout ! Tout comme de parler d’éthologie pour définir une méthode éducative. C’est un débat sans fin, que l’on réduit à des pinaillages sémantiques alors qu’en détournant ainsi des qualificatifs on se coupe complétement de véritables connaissances, pertinentes, riches, immenses et fiables. Tu reçois des réflexions sur la valeur scientifique parce que justement le marketing du truc s'habille d'un langage emprunté à la science sans toujours en avoir la valeur

ET pire, sur une thèse datant d'un siècle et réfuté
Il n’est pas étonnant de se faire recevoir vertement puisque tout ça repose sur une com agressive et de l’usurpation de connaissances, je ne dis pas que c'est normal

mais plutôt logique. Ces détournements ne pouvaient que faire réagir ceux qui maitrisaient ces savoirs ou se sont fait dénigrer violemment, donc pousser plus ou moins à « choisir un camp » et ensuite, tout le monde se frite.
Dans la mesure où l’on connait la réalité d’une chose, comment ne pas être suspicieux ou accorder du crédit à un développement fondé sur une bêtise ?
En ce qui me concerne, je ne souhaite pas faire comme si les horsenalities étaient un bon outil parce qu’il se fonde directement sur un pure fantasme que la science a depuis longtemps démonté pièce par pièce. Ce qui, à mon sens, ébranle largement la pertinence du truc. Que ça donne une porte de sortie à des personnes qui sont complétement dans le flou, c’est bien. Mais il faut aussi que ces personnes restent prudentes et aillent au-delà d’une méthode de travail clés en main de ce type. Pour ma part, je déplore qu’on leur mette dans le crâne qu’il y a des comportements relevant du cerveau droit, d’autres du cerveau gauche et que l’on peut passer de l’un à l’autre.
Le comportement d’un individu n’a pas grand-chose à voir avec la géographie de son cerveau. Quite à aborder ce sujet utile (ça c'est le point positif) et donner des clés de lecture et de réponse, autant donner tout de suite aux gens les bonnes clés de lecture, et leur donner une chance d’aller plus loin, et du coup, d’aller aussi plus loin dans leurs capacités à s’adapter à tout type de chevaux.
Un cheval n’est pas irrespectueux, angoissé ou calme, ect parce qu’il est LBE, LBI, etc. Les causes sont ailleurs. Il ne passe pas d’un état fébrile à confiant parce qu’il est passé de son cerveau droit à son gauche, mais pour d’autres raisons. En donnant accès à ces raisons, on permet aux gens d’agir en amont et en aval et de comprendre la vraie nature de leur cheval, le fonctionnement comportemental de l'espèce, les différentes voies d'apprentissage possibles.
Ça me fait penser aussi à cette belle trouvaille qu’était la morphopsychologie.
Je conclue en réitérant cette précision : l’intention est bonne, je regrette simplement ces amalgames entre mythe et intentions qui empêchent encore une fois les personnes d’accéder à des connaissances fiables, accessibles ce qui leur permettraient certainement aussi d’aller plus loin et d’être plus autonome.
Donc, utilité du truc : oui en première intention pour mettre le doigt sur la question de « l’analyse comportementale », non sur la fiabilité de l’analyse et de la compréhension et du coup : limité dans l’atteinte de l’objectif. Car l’objectif au final, c’est bien de d’adapter sa demande et sa réponse à la personnalité de son cheval et de le comprendre, non ?
Par exemple, il n'existe pas l'éthologie et l'éthologie scientifique. L'éthologie EST une science

Point barre. Ce n'est ni une activité équestre, ni une méthode d'éducation et encore moins la qualité d'un objet !
Du coup l’éthologie ne concerne pas que les chevaux sauvages et pas que les chevaux d'ailleurs, l'espèce équine est loin d'être l'espèce la plus étudiée. Elle concerne toutes les espèces, humains inclus, dans tout environnement. Tu vois, c’est justement en ayant tellement détourné les choses qu’on ne sait même plus à quoi elles correspondent véritablement.

ça créé des achoppements et des conflits.
En fait, je suis tout à fait enthousiaste à l'idée que l'éthologie puisse apporter des clés de lecture sur l'espèce équine aux cavaliers, tant qu'on les présente ainsi et je pense d'ailleurs qu'il serait aussi utile qu'on leur donne quelques clés de lecture sur l'espèce humaine aussi. Parce que dans cette histoire il y a bien 2 espèces concernées et que réduire ça à un rapport proie/prédateur c'est encore se fermer une sacré porte pour développer une belle pratique équestre et une belle relation
Mais bon, je m'égare, je dérive et je débats

Désolée
