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Coronavirus confinement témoignages humeur
Posté le 31/10/2020 à 11h06
Bonjour,
Alors, personnellement, j'ai quand même tendance à me dire que tout cela ne ressemble pas à grand chose...
Il me semblait qu'après le premier confinement, le gouvernement avait compris qu'un confinement généralisé avait été inutile, vu que bon nombre de régions avaient été bloquées pour rien au regard des faibles contaminations qu'elles avaient subies. Donc, l'idée c'était de dire que désormais, les problèmes seraient gérés localement. Aujourd'hui, on trouve des cartes de France qui donnent département par département le taux d'incidence du virus, et on voit bien qu'à nouveau, des départements sont moins impactés que d'autres. Mais, on confine toute la France. Tout le monde au même niveau, alors que les besoins ne sont pas les mêmes...
De la même façon pour les commerces. Lors du premier confinement, les hyper et grandes surfaces s'en sont mis plein les poches (et ne s'en sont pas cachés) en vendant tout et n'importe quoi pendant que les commerces spécialisés n'avaient que leurs yeux pour pleurer. Par exemple, vous pouvez trouver (et acheter) des chaussures dans les grandes surfaces, mais vous n'avez pas accès au magasin du marchand de chaussures qui est dans la même galerie marchande qui permet d'accéder à la grande surface en question. Pendant ce temps, le marchand de chaussures, qui connait ses produits et peut même conseiller ses clients, meurt la bouche ouverte. Enfin, ouverte, non, parce que ça serait mieux qu'il évite de se plaindre.
Les marchands de fleurs? Non, parce que c'est la Toussaint et les cimetières sont ouverts: on peut donc aller déposer une fleur sur la tombe de nos proches. Bon... on ira donc chez le pépiniériste, qui a le droit de rester ouvert (puisqu'il vend aussi de l'alimentation animale), mais pas chez le fleuriste, a qui on a imposé de baisser le rideau.
N'aurait-il pas été plus judicieux, moins couteux, plus égalitaire d'imposer "simplement" un couvre-feu, avec fermeture de tous les commerces, quelque soit leur nature à 17H (ou 18H ou 19H, ou 22H comme en Belgique), quitte même à limiter les déplacements au département? Au moins, tout le monde aurait pu gagner sa vie un minimum... L'Irlande l'a fait, et il s'est dit que c'était le confinement le plus sévère en Europe jusque là. Non, nous, chez nous, on lave plus blanc que blanc! On fait un confinement, un vrai, un pur, un dur, avec tellement de dérogations que finalement on ne sait plus bien qui peut faire quoi.
Ah oui, parce que, je ne vous ai pas dit: la Fnac a le droit de rester ouverte puisqu'elle vend du matériel informatique, et fait partie de la longue liste des magasins autorisés à rester ouverts (oui... c'est vrai que pour le télétravail, on a besoin de nos ordinateurs et imprimantes, papier, cartouches, tout ça); ça lui permet de continuer de fonctionner pendant que le libraire n'a que ses yeux pour pleurer...
Voilà. Alors après, on peut discuter... Pompon, pas Pompon, fleurs (en pot ou coupées), livres et journaux, chaussures, vêtements (il me semble qu'un Gallois est allé faire ses courses en sous-vêtements pour souligner qu'on a aussi parfois besoin de s'habiller... sa manifestation n'est pas passée inaperçue, mais n'a pas fait bouger les choses): franchement, indispensables ou non? Visiblement, tout dépend sous quel angle on considère les choses... Dans ce cas, c'est peut-être normal que les Préfets prennent des dispositions particulières, au cas par cas, pendant que les députés et les ministres concernés essaient de faire bouger les choses. Gardez à l'esprit que le Sénat n'a pas approuvé ce nouveau confinement: non, tout le monde n'est pas d'accord sur la nécessité et les conditions de sa mise en œuvre. Forcément, donc, chacun éprouve les limites qui lui sont imposées. Il en est pour qui (je pense aux petits commerçants particulièrement) c'est d'ailleurs une question de survie.
Cordialement,
BN