A en lire certains, j'ai l'impression que les chevaux de club sont tous bien dressés, bien des leur tête, souple, formateurs...
Franchement, le club où j'ai appris à monter n'avait pas une cavalerie très bien dressée, c'était très bien jusqu'au niveau 4, mais le proprio lui-même ne faisait pas passer au-delà du G4, car cavalerie non adaptée. Idem pour les reprises.
C'était un club assez axé tourisme, donc cross niveau 0, dressage niveau gentillet, on leur demandait rarement des choses compliquées. Pour passer un vrai G5, et mettre en pratique ce qui est demandé par la FFE, c'était compliqué.
Cela n'empêchait pas les bons cavaliers de dresser avec eux, de les initier, mais pour passer un examen propre, ce n'était pas judicieux. C'était monter dans une 4L pour faire les 24H du Mans. On y arrive, mais on ne va pas être au top et on termine dernier.
J'ai également monté des chevaux de clubs raides, très compliqués à assouplir un minimum, froids à la jambe avec lesquels on bataille, les girafons sur lesquels il faut trouver sa place...
Le niveau 5 est un niveau intermédiaire, on n'est pas encore "bons cavalier" comme ce qu'on attend au G7. Il est normal, au G5, de chercher sa place.
Je comprends donc l'auteur, si elle sait que cette cavalerie ne lui permettra pas de montrer le meilleur d'elle-même.
Franchement, même avec un niveau G7 il m'arrive d'être en galère sur certains chevaux, à devoir trouver les boutons pendant 1h. Ce n'est pas faute de monter de chevaux très différents depuis 20ans, même en ayant une DP à côté. Il y a des jours où j'ai l'impression d'être super douée, et d'autres où je me donne un G2.
[Edit : j'ai monté 4ans en écurie militaire avec des abrutis par le box qui nous collaient dans le pare-brise, ça ne m'a absolument rien appris. Cela fait 7-8ans que je monte dans des structures militaires, je reste réservée sur le "Avant j'avais des instructeurs militaires et des chevaux qui toisaient 175, et on tombait, et c'était bien, car on apprenait que c'était difficile...". Des militaires eux-mêmes sont aujourd'hui très loin de vouloir faire perdurer cette image et cette manière d'instruire. Le meilleur instructeur - militaire - que j'ai eu est très très loin de cette mentalité.]
L'idéal serait que tu puisses avoir une longue détente, afin de bien sebtie le cheval que tu aura, de le connaitre, de compre de son mécanisme.
Rappelle-toi lorsque tu montais en club, comment tu gérais les chevaux sur lesquels tu étais moins à l'aise.
Pour le souci des rênes ajustées, je peux avoir le même problème, par peur de mal faire et de leur faire mal. Il faut donc passer ce cap, se dire qu'il n'est pas plus en sucre que ton cheval, et qu'il a besoin de contact.
Pendant la détente, tu peux commencer au pas tranquille, rênes mi-longues, à écouter le cheval, comprendre son mécanisme, son attitude, son amplitude, et chercher ta place dessus. Tu viens ensuite prendre les rênes petit à petit, au fur et à mesure de l'évolution de la détente.
Je pense que tu sais faire, mais que c'est juste un blocage à dépasser.
Met aussi de côté ce que tu n'aimes pas chez ta monture, pour voir ce qui te plaît et convient. Il a une encolure de girafe ? Oui, mais il est réactif aux jambes. Il est mou ? Oui, mais tu es bien à ta place sur lui, etc. Tu te concentres en détente sur ces petits points positifs, pour dédramatiser la situation et agir plus naturellement.
Bonne chance !