En fait, monter à cheval c’est un peu faire un check up permanent.
Si cela peut t'aider à placer quelques repères, je peux te proposer de procéder ainsi : prépares ta check liste et tout au long des séances tu l’interroges. Ça oriente donc constamment des réponses techniques, tes décisions, le choix des exercices et des attitudes sans que tu n'oublies quoique ce soit.
C’est Pierre Beaupère qui m’avait donné cette petite clé d’analyse simple et rapide. Je travaillais déjà depuis longtemps en me faisant des check-list sur mes propres points d’amélioration en tant que cavalière (placement de mes jambes, mon dos, mes mains, mes épaules, répartition de mon poids, etc..) Ce qui m’a permis de rectifier pas mal de choses sur lesquelles maintenant je n’ai quasi plus besoin de revenir. D’autres choses restent mes points faibles et c’est donc ma check list réflexe quand un exercice ne passe pas comme je l’attendais, hop, je m’autoscanne vite fait et en général que trouve toujours le point de négligence). PB m’a donc donné le même système sur le travail du cheval, c’était une évidence mais je ne le faisais pas et depuis, souvent, je déroule cette routine sur laquelle je m’appuie.
Mon cheval est-il :
Décontracté ?
Impulsé ?
Equilibré (longitudinalement) ?
Droit (rectitude) ?
Souple ?
Rond ?
Dès que la réponse est non, tu fais immédiatemetn ce qu'il se doit pour que ça devienne un oui.
Et si tu arrives à répondre oui à toutes ces questions, la suivante est :
"Que me manque t-il de plus" ou "Que voudrais-je de mieux ?"
En fonction de la réponse, ça te donne encore une piste d’intervention immédiate.
Ainsi on progresse sans oublier aucun fondamental et on ne laisse pas trop s’installer d’impasses.
Ça permet une certaine rigueur et globalité dans la progression. Pour moi qui suis une cavalière champêtre mais puriste et opportuniste en quête de justesse des choses simples, c’est intéressant de procéder ainsi.
Au début, souvent, concernant la chek list sur soi-même, elle est si longue qu'il faudrait la séance entière rien que pour la réciter
Il faut donc juste l'établir sur les points les plus problématiques (en sélectionner 3 ou 4 c'est déjà largement suffisant) et au fur et à mesure ou certains seront en net progression, les remplacer pour ceux devenus les plus importants.
Quand un cavalier dit qu'il s'ennuie à faire des cercles, c'est qu'il n'analyse pas grand chose et ne travaille pas son cheval. Car aucun cheval ne produit un cercle parfait ou non perfectible
S'ennuyer sur le plat c'est être passif à cheval, subir sans construire.
et si le cavalier subit et reste passif, évidemment, le cheval s'ennuie
Il suffit en quelques secondes de se poser juste ces questions sur soi et sur le cheval pour identifier les points d'intervention. Un seul cercle suffit à pointer du doigt tout ce qui mérite d'être amélioré mais en général un seul cercle ne suffit pas à tout rectifier