Je suis aussi étonnée de la réponse de ton amie, qui à mon avis traduit un mal-être par rapport à sa situation.
J'ai été longtemps en surpoids, mais clairement je le savais et je l'assumais notament vis-à-vis de ma pratique équestre. C'est-à-dire que j'ai arrêté de monter longtemps à cause de ça, et quand j'ai décidé de reprendre j'ai été "cash" avec la monitrice que j'ai rencontrée : je lui ai demandé si elle pensait que c'était possible, si elle avait un ou des chevaux qui pouvaient supporter mon poids. Et je n'ai pas hésité quand le cheval que j'avais en DP a eu des problèmes de santé à poser la question franchement à ma monitrice et à la propriétaire du cheval, qui était devenue une amie : "est-ce que vous pensez que ça peut être lié à mon poids? Est-ce qu'il vaut mieux que j'arrête de le monter?" Et même plus tard quand j'ai cherché un cheval à acheter, je précisais dans l'annonce "cheval porteur car cavalière en surpoids" et j'en rajoutais une couche quand j'avais les vendeurs au téléphone, histoire d'être sûre de ne pas me déplacer pour un cheval qui ne pouvait pas me porter (ce qui n'a pas empêché certains vendeurs de me proposer des claquettes totalement inadaptées, mais c'est une autre histoire)
Donc pour moi, ta copine a un problème avec son image, et peut-être qu'elle essaye de se rassurer en étant dans un certain déni, ce qui rend la situation encore plus délicate.
Je trouve que la piste qui a été suggerée plus haut de l'avis ostéo, même si c'est un demi-mensonge, n'est pas mauvaise. Et puis si ça te gêne de mentir tu peux toujours poser carrément la question à ton ostéo, qui te répondra probablement qu'en effet il vaut mieux éviter de mettre un cavalier trop lourd sur le dos d'une jument petite et légère (c'est juste du bon sens, pas besoin d'une pathologie particulière pour ça).
De cette façon, tu évites un confrontation brutale à son physique qui peut être douloureux pour elle (tu ne lui dis : "tu es trop grosse pour ma jument"), mais tu abordes la question sous un angle "techno-scientifique" qui est plus neutre : "mon ostéo m'a recommandé de ne mettre que de petits gabarits sur son dos"... Dans tous les cas, ce sera toujours moins violent d'aborder les choses sous l'angle de la jument "ma jument a besoin de ..." que de lui parler d'elle directement "tu es trop/pas assez..."
Après, ça reste difficile car si ta copine ne s'en rend pas compte d'elle-même, encore une fois, c'est probablement qu'elle est dans un déni de sa propre image et qu'elle le vit mal... mais il faudra bien que tu arrives à aboder la question malgré tout, car si tu ne veux pas faire souffrir ta copine, c'est ta jument qui va souffrir. Je crains qu'il n'y ait pas d'option qui préserve tout le monde