Alors plusieurs choses :
- Ne pas travailler dans le cheval ne veut pas forcément dire que tu vas faire un métier qui ne te plaît pas. La majorité des cavaliers adultes étaient à cheval depuis enfant, ado, ont été et sont aussi passionné(e)s que toi, et peu d'entre nous travaillons dans le cheval ensuite, ça ne veut pas dire qu'on n'aime pas notre travail. Peut-être qu'aujourd'hui tu t'imagines que si ça ne parle pas de cheval, ça sera forcément horrible, mais je t'assure que ça n'est pas le cas

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- Allier travail et passion : c'est toujours un choix délicat dont il faut maîtriser les tenants et aboutissants. C'est très facile quand on est très jeune de se dire que "je m'en fous d'avoir des vacances ou pas, des horaires de m*rde ou pas tant que j'ai de la paille dans les cheveux tous les soirs". Moi j'ai vu :
* des copines monitrices / auxiliaire véto / garde républicaine / gérante de pension, etc ... qui ou n'ont jamais vraiment pu acheter leur cheval à elles parce que jamais eu le budget, ou ont acheté leur cheval... Mais ont fini par le revendre parce qu'elles n'avaient pas le temps de s'occuper d'eux (et oui, lorsque t'as passé 12 heures à t'occuper des chevaux des autres, il ne te reste plus aucun gramme d'énergie pour le tien...), ou alors qui ont gardé leur cheval mais ne l'ont pas monté depuis des années... Ou alors sont sorties complètement dégoutées du monde équestre, de ses clients comme ses pros.
* je suis contente de mon cas, où j'ai le temps et l'argent pour avoir mon cheval ET en profiter, où je peux aller passer mes week-ends en randonnées et stages au lieu de faire les boxes ou accompagner mes clients à LEURS concours... C'est un vrai bonheur de continuer à avoir sa passion comme soupape de décompression du reste de sa vie.
J'ai préféré faire en sorte de garder le cheval comme une soupape de décompression et une source de bonheur, plutôt que comme une source de stress et de travail.
Je sais que c'est compliqué à ton âge de réfléchir à ces choses là, que ça te semble IMPOSSIBLE que le cheval devienne une source de stress et que tu te dis peut-être que le cheval sera toujours uniquement une source de bonheur même si tu passes 12 heures dehors les pieds dans la boue sous la pluie, mais
ceux qui bossent dans le cheval, ce sont tous des passionnés à la base, et ils ont leurs mauvaises journées (genre l'année 2020... ). Je ne te dis pas ça pour te décourager, mais juste pour essayer de te faire comprendre que le bonheur n'est pas forcément de mêler sa passion à son travail.
- Tu peux effectivement travailler dans beaucoup de domaines différents en étant ingénieur, on en trouve dans
tous les domaines de l'industrie, et en dehors (finance, banque, assurances...). Choisir ce type de cursus te laisse en effet du temps pour t'orienter et sincèrement, pour quelqu'un qui n'a pas d'idée précise de métier et qui est à l'aise scolairement, je le recommande chaudement. Sans forcément penser au métier derrière, ça te donnera une boîte à outil technique et mentale qui te sera extrêmement utile quels que soient tes choix derrière.
- Si les reconversions mènent souvent vers des métiers moins rémunérateurs, c'est en général un choix de la personne qui fait une reconversion : justement pour quitter un boulot type ingénieur pour aller se mettre les pieds dans la boue

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- Pas besoin de "se spécialiser en entreprenariat" : j'ai des camarades d'école qui ont créé leur entreprise pendant le cursus, mais c'était généralement des boîtes dont ils avaient l'idée depuis des années. De toute manière, la formation te donne des clés pour ce genre de choses, sans forcément y faire une spécialisation. Choisir d'être son propre patron, c'est encore un choix très décisif et tu peux très bien travailler sur des produits à visée équestre en étant employée (par exemple, être la qualiticienne qui vérifie que les velcro des protections Equithème accrochent bien).
- Attention enfin, tu parles de salaire mais les voies pavées d'or n'attendent pas non plus les ingénieurs. Ne pas croire aux discours pompeux "l'élite de la nation" - "le prestige", "blablabla". C'est joli et peut-être que certains profs y croient sincèrement mais non, personne ne nous appelle 6 mois avant le diplôme pour nous supplier de venir travailler dans leur entreprise extraordinaire contre plein d'argent. Bien sûr qu'on est, en moyenne, mieux payé que le français moyen, et c'est satisfaisant. Je suis sincèrement contente et fière de ma vie professionnelle. Par contre j'ai vu des camarades proches ou moins proches tomber de haut devant la réalité par rapport aux rêves qu'ils s'étaient mis en tête, et dont les graines ont été plantées à l'époque du lycée... "fais prépa, tu gagneras plein d'argent, tu auras un métier prestigieux".
Je m'étais donc dit qu'allier équitation et mon travail resoudrerai le problème, mais je n'arrive pas à trouver quoi faire.
Quel est ton problème au juste aujourd'hui ?
Je tiens également à préciser que si un autre métier répondant à mes critères ( salaire + équitation ) venait à l'esprit de quelqu'un mais qu'il soit dans un tout autre secteur que l’ingénierie j'y pretterais une très grande attention ^^
Essaie d'épouser ou d'hériter d'une grande écurie de chevaux de courses, ou gagne au PMU, je ne vois que ça
