heloiiseb
oui tu as parfaitement raison, plein de gens, même des moniteurs, longent sur le mors.. parce qu'ils voient les autres faire et cela suffit à valider le truc.
Plein de gens utilisent des enrênements (attention je ne sous-entends pas que tu le fasse) et du coup, d'autres font de même en pensant que si c'était "mal" on n'en verrait pas autant le faire.
Plein de gens montent avec des chevaux la tête plongeante vers le sol, regardant le sable et non devant eux et pourtant, c'est une hérésie aussi. Plein de gens ont les talons hyper descendus, les épaules hyper en arrière...
Plein de gens pensent qu'un cheval vif devant les barres montre son plaisir à sauter, et qu'un cheval mou sur le plat montre son désamour à dresser.
Mais ce n'est pas si simple.
Ensuite, si on arrête de faire comme les autres mais qu'on étudie le pourquoi du comment fonctionnent les choses, comment fonctionne un cheval, qu'elles sont les pressions, les tensions qui s'exercent sur lui véritablement pour chaque outil utilisé et des différentes façons de les utiliser, alors on finit par agir autrement.
La force qui s'exerce sur le mors lorsqu'on longe le cheval est bien plus importante que celle s'exerçant sur lui lorsqu'on le monte, à action de main égale. Donc on ressent de la "légèreté" là où il n'y en a pas. c'est le même effet de leurre qu'avec l'usage de mors à effet de levier. A moindre force on a pourtant beaucoup de puissance. Le mors est au contact de tissus sensibles, bien plus sensible que ceux de notre main. Il faut garder ceci en tête en permanence, et surtout avoir conscience de tous les outils et de toutes les situations démultipliant la force exercée et que nous ressentons comme étant "faible".
Lorsque tu dis que tu as parfois la main "trop légère", c'est intéressant et c'est une bonne piste à suivre dans ta réflexion à mon sens.
L'instabilité des rênes est désagréable pour le cheval. Tout comme l'instabilité du cavalier que les rênes soient tendues ou relâchées. Car nos instabilités, de main ou de posture, impulsent des mouvements parasites plus ou moins prononcés dans les rênes et cela aboutit donc aux mêmes mouvements parasites reçus dans la bouche du cheval. ça peut être plus ou moins désagréable pour lui, voir douloureux, mais surtout ça lui envoie des informations incohérentes qui peuvent l'agacer avant même de lui être douloureuses.
Le résultat de ce genre de problème peut être de la crispation, de la contraction, une perte de cadence, la bouche qui s'ouvre, qui s'agace, un cheval derrière la main, la tête qui se relève ou plonge... plein de réactions diverses que le cheval a pour éviter ou essayer de mettre fin à cela.
A réfléchir