Bonjour,
Dans ma vision des choses (que peut-être tu ne partages pas), pour avoir un cheval qui a confiance en lui ET en son humain, il faut l'aider à apprendre à "prendre sur lui", à gérer cet afflux d'émotions qu'il a du mal à contrôler.
Je suis complètement d'accord, mais je manque vraiment d'outils dans ce domaine..
Pour ça, moi je passerai par beaucoup de travail à pied, en travail de longue haleine, pour l'amener peu à peu à prendre de plus en plus sur lui, et à "apprendre à avoir peur" correctement. Vous n'en ferez pas un parfait cheval de rando qui vous passera tout en balade, mais au moins vous l'amènerez à ramener de la sécurité et plus de bien-être pour tout le monde.
(à mes yeux, un bon cheval d'extérieur, ça réfléchit, ça se pose des questions, ça a le droit d'hésiter, de renifler, de prendre le temps de regarder. C'est un cheval prudent et réfléchi, mais confiant)
Dans l'éducation d'un cheval d'extérieur, je me refuse donc de l'empêcher de réfléchir et de se poser des questions, c'est un interdit très fort pour moi parce que
c'est aller à l'encontre de l'intelligence du cheval, alors qu'on a besoin de toute cette intelligence pour négocier des passages parfois délicats.
Au contraire j'encourage très fort toute réflexion et recherche de solution, dans l'ensemble du quotidien du cheval : dans le travail monté et à pied, au pansage, dans les manipulations quotidiennes...
Avec un cheval aussi réactif que ce que tu décris, c'est du travail de moyen-long terme, qui va nécessiter plusieurs mois si on y consacre une séance par semaine, par exemple.
Tu dis que vous descendez lorsqu'il est en difficulté : c'est une bonne réaction. Et ensuite ? Vous faites passer à pied la zone à crocodiles ?
Oui Tu dis que vous devenez invisible, c'est toujours le cas quand vous êtes à terre ? A pied j'essaye de m'imposer pour pas qu'il me viennent dessus, il a le droit de regarder mais il doit respecter ma bulle. Est-ce qu'il se détend quand vous êtes à pied, ou pas ? Avec sa proprio oui, avec moi parler de détente est un grand mot, ça reste tendu.
Maintenant pour les rênes allemandes : comment tu souhaites les utiliser au juste ? Les garder flottantes en permanence, mais les reprendre très fort si tu te fais embarquer ? Ou être en tension en permanence ?
En demi tension, le cheval entre en tension de lui même si il vient à se percher, ou bien je créer une tension par une action de main s'il n'est plus attentif à mon action sur la rêne de filet.
Pour moi l'un comme l'autre sont super dangereux, je ne juge pas le fait que tu y ai pensé mais
je n'arrive pas à comprendre en quoi tu serais plus en sécurité . Est-ce que tu veux bien expliquer ce qui t'amène à penser que ça te mettrai davantage en sécurité ? [b]Je pensais que ça m'aiderait à le canaliser car c'est un enrênement qui peut être très fort lorsque mis en tension. Donc si alors que tout ce passe bien le cheval prend peur me fait un demi tour et m'emmène j'aurai un moyen d'action d'urgence, comme une sécurité pour l'arrêter. Le but n'est pas de passer une ballade branché sur les RA, c'est de pouvoir agir fort durant 3 secondes pour stopper la réaction de fuite du cheval. Ce que j'ai pu lire auparavant dans les commentaires, c'est qu'il est pire que tout d'empêcher un cheval de fuir, et je veux bien le croire, mais c'est aussi effrayant d'être le passager clandestin d'un cheval effrayé. Je voulais trouver un compromis, pour varier notre entrainement avec autant de sécurité qu'en carrière. Il adore l'extérieur, mais moi je ne suis pas téméraire, et si il y a danger aussi en rênes allemandes, je préfère ne pas m'y risquer.
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Lui je ne pense pas que ça l'aide à se sentir en sécurité. Un cheval aux aguets, rendu nerveux, anxieux par son environnement, qui ne se sent pas en sécurité, je ne comprends pas (mais peut-être que tu en sais plus que moi, je te laisse m'expliquer
) comment le contraindre davantage peut l'aider à s'apaiser.
Je me dis qu'un cheval aux aguets dont la réaction 1ère est de fuir, peut justement avec une contrainte parvenir à rester au pas, analyser d'avantage la situation et alors envisager la seconde option qui est de prendre sur lui.
Dans mon esprit ça va à l'encontre totale de tout ce à quoi je fais attention quand je forme ou aide à former un cheval d'extérieur, mais peut-être que tu connais des méthodes que je ne connais pas
.