gina C'est super que vous soyez aussi présente pour votre fille. Sincèrement, bravo ! Je ne doutes pas un seul instant que vous soyez une super maman qui veux ce qu'il y a de mieux pour sa fille et qui s'en donne tous les moyens pour y arriver
Je comprends parfaitement que de part votre métier, vous soyez confrontée à des situations assez compliquée et que vous cherchiez à tout prix à éviter qu'elle se retrouve elle même en situation de décrochage scolaire. Et c'est tout à fait légitime
J'ai moi aussi eu une super maman qui consacrait des heures entières chaque jour à aider mon petit frère qui a eu un parcours scolaire très compliqué (CLIS, CLAD, SEGPA... Ça doit certainement vous parler). Donc l'inquiétude des mamans et la peur du décrochage scolaire, je connais bien
Maintenant, je voudrais parler d'un autre type de décrochage scolaire, souvent insoupçonné par les personnes qui n'y ont jamais été confrontées : le décrochage scolaire dans les études supérieures.
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les élèves qui y sont le plus souvent sujet ne sont pas ceux qui avaient un niveau moyen à plutôt faible au début de leur scolarité (car ceux là connaissent leurs point faibles, s'orientent en fonction et savent travailler dur quand il le faut) mais plutôt les très bons élèves, ceux qui ont toujours réussi sans se fouler ou qui ont été très encadrés pour maintenir ce niveau.
Pourquoi ? Parce qu'ils n'ont jamais appris à mobiliser l'ensemble de leurs capacités intellectuelles et ne se sont jamais retrouvés en difficulté en faisant leur devoirs. Soit parce qu'ils ont des capacités telles que jusque là, c'était facile pour eux, soit parce qu'à la moindre difficulté ils n'avaient qu'à demander pour que quelqu'un fasse cet effort pour eux et les mettent sur la piste...
J'ai plusieurs connaissances (dont un ami très proche) qui y ont été sujets et je peux vous dire que l'impact psychologique est d'autant plus fort pour les personnes qui n'ont jamais été confrontée à l'échec de toute leur scolarité.
Edit : Je rajoute juste que quand j'étais enfant, j'en ai parfois voulu à ma mère de passer autant de temps à aider mon petit frère dans son travail scolaire sans jamais m'aider moi. Avec le recul, une fois le BAC passé, je me suis rendue compte que m'apprendre, malgré elle, à travailler seule était en fait le plus grand service qu'elle puisse me rendre