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Cheval toujours aussi sensible 10 ans après
Posté le 14/12/2020 à 21h06
mimidada Ahah c'est là que ça se corse ! Vu qu'on a tou?te?s nos différences et nos chevaux aussi...
J'avais un cheval infernal à monter, renfermé, nez dans le poitrail. avec des peurs paniques sorties de nulle part, hyper violentes - du genre à t'envoyer bouler et se tirer plein cul. Il me l'a fait plusieurs fois. Heureusement plutôt " respectueux " mais dans le stress, et si je lâchais... adieu. Il m'a viré à la plage en traversant une départementale, il m'a lourdé dans un pré, dans un sentier... des réactions de fuites excessives - parce qu'une fois la panique terminée il courrait se réfugier dans mes bras.
Je ne sais pas ce qu'il a vécu avant mais en gros, il n'utilisait pas tellement ses neurones, et il se " gérait " en fuyant, le plus vite possible.
Et un irish en mode boulet de canon, t'as ni envie d'être dessus, ni envie de le voir traverser une route.
Donc, après des mois et des mois de cours, stages, changement de matos, examens, patati patata, je l'ai foutu : au vert. Sans objectif. Et j'ai commencé mes séances de " rien ". On fait rien dans le manège mais je l'observe, on fait rien mais si tu veux m'emmener à pied dans un coin je te suis, tiens si je me place comme ça comment tu réagis, etc. En gros on a commencé du " travail en liberté " mais sans vraiment bosser, aucun objectif académique. Au bout de 4 séances un jour j'ai montré un cavaletti du doigt, il est parti sur un cercle sublime avec un trot magnifique, sauter ce petit obstacle et s'arrêter plus loin - avec l'air tellement heureux qu'on aurait dit qu'il avait gagné un prix Nobel.
On a commencé la même chose monté, même état d'esprit, et j'ai plus évolué avec lui là qu'en plusieurs années à lui demande ci, comme ça, avec telle manière.
En gros on a créé notre propre alphabet.
Pas à niveau incroyable, mais on commençait à faire un début de dressage correct et surtout dans un calme absolu. Je me suis absolument régalé avec lui en extérieur. Comme il avait confiance en lui et qu'on discutait beaucoup plus, il n'était plus dans l'attente stressée d'aller, par exemple, vers un endroit qui ne lui plaisait pas.
Sans tout lui passer non plus.
J'ai changé d'embouchure aussi, au grand désarroi des copains hippies, ça a aidé notre souci de contact.
J'ai pas arrêté de monter en classique au final, mais j'ai changé mon état d'esprit en allant monter. Mais ça m'a pris deux ou trois mois quasiment uniquement à pied pour se redonner confiance. À " ne rien faire " ^^
Je t'aide pas là.