Bonjour,
Je suis désolée. Le post ne sera pas joyeux.
Il y a peu, un mois environ, j'ai du faire euthanasier mon cheval. Salbai (se prononce Chalbaille), un PRE de 10 ans. Je l'avais depuis ses 7 ans.
Il a fait une entérite qui s'est compliquée en péritonite malgré son hospit en clinique et son traitement.
La véto m'avait conseillée de le faire euthanasier car son état se dégradait, qu'il fatiguait et que s'il se sortait de tout cela, pour elle, il en réchapperait avec des adhérences dans les intestins qui mèneraient surement à des troubles digestifs qui nous pousseraient à le faire euthanasier plus tard.
Il est partit en ayant pas eu à trop souffrir, trop se fatiguer. Il était bien lui même.
Je suis restée jusqu'au bout parce qu'il était séparé de son troupeau, ce dont il avait horreur. Il savait bien se séparer d'eux pour le temps d'une balade mais je savais que dans d'autres circonstances, ça le stressait. C'est juste que là, il était trop fatigué pour l'exprimer.
Je suis contente d'avoir pu l'accompagner jusqu'au bout. Je suis contente de tout le temps que nous avons passés ensemble. Toute cette affaire me fait quand même un mal de chien.
En 2020, parce qu'il y a eu des confinements, que je suis personnel soignant, que j'ai déménager deux fois, que je pensais que nous avions encore une vingtaine d'années devant nous, je n'ai pas passé autant de temps que voulu avec lui.
Je ne peux pas dire que je regrette car suis contente d'avoir passée autant de temps en toute insouciance avec lui, tournée vers un avenir dont je ne doutais pas qu'il ferait partie. Il avait l'air si fort et si jeune, aussi.
Il ne me laisse quasiment que de bons souvenirs. Des aventures magnifiques. Je suis très contente, également, d'avoir tout cela. Ca me fait quand même un mal de chien.
Les trois premiers jours, je le voyais mourir tout le temps.
J'achetais des yaourts, je conduisais, je travaillais, je parlais avec quelqu'un, je préparais les cadeaux de Noël et je le revoyais tomber, la tête cogner par terre, la lèvre se fendre, puis lui caresser les naseaux jusqu'à ce qu'il cesse de respirer. Et son regard était si tranquille que je n'ai pas compris sur l'instant qu'il était mort. Son euthanasie s'est très bien passée, les vétos ont très bien fait.
C'est passé. Je pensais me tourner vers l'avenir. Penser à un autre cheval. Ca me redonnait de l'espoir.
Je suis cavalière, même à pieds. C'est comme cela.
Hier, pour transporter ma soeur et son chien, j'ai dû vider mon coffre, qui est en fait ma sellerie.
J'ai sorti mon sac de pansage. Ca m'a rappelé toutes les fois où j'ai poser les mains sur lui pour le panser, le caresser, le soigner. Le souvenir est vif, j'ai quasiment la sensation sous la main et l'odeur sur mes vêtements.
Je n'en parle quasiment pas à ma famille car ils ont peur que je fasse un gros coup de déprime. En fait, il ne comprennent pas vraiment, ils ne sont pas des gens de chevaux. Ils n'ont vu que la facture véto et je ne les ai pas laissé me la reprocher car je suis certaine que je devais essayer. Il mangeait après avoir été réhydraté alors il fallait tenter de l'aider.
J'en ai parler avec ma mère avant de la faire euthanasier.
C'est elle qui m'a refilé le virus de l'équitation lorsque j'étais petite et même si nous ne nous entendons pas, ça a été un soulagement de l'avoir à ce moment là.
Voilà, pardon pour le coup de calgon. Je suis certaine que ça me passera.
J'imagine juste que d'autres en sont passés par là et vont mieux depuis.
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Mon premier poney, c'est Apache. Il est en retraite dans le Sud-Ouest chez mes grands-parents avec ses copains de pré. Ca me fait beaucoup de bien de savoir qu'il est tout à sa vie de poney et qu'il va bien. Il est en retraite depuis ses 15 ans car son arthrose le gênait pour faire de la balade et en étant adulte et pas particulièrement fine, je devais le gêner. Lui aussi, j'ai de la chance de l'avoir car pour faire ses armes en extérieur, il était le meilleur compagnon possible et en tant que poney calin, il a encore toute l'énergie qu'il faut.
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Là tout de suite, je suis triste mais au fond, je sais bien que j'ai hâte de pouvoir recommencer car je trouve que c'est un grand bonheur d'être propriétaire et de nouer de tels liens avec ses chevaux.